Hop, fini L'histoire de Mario.
Après une intro qui m'avait laissé un très mauvais aperçu (tournures de phrase hasardeuses, mots qui manquent dès la première page... quand on sait que c'est ce qu'on lit en premier, c'est pas de bol) et une première partie un poil décevante (beaucoup d'infos, mais aussi 2-3 questions en suspens qui font rager l'extrémiste qui dort en moi, des redites et des choses qu'on a déjà pu lire à gauche à droite, mais dont les rappels sont nécessaires), le bouquin devient vraiment intéressant dès qu'on s'attaque à la NES.
L'auteur a su mettre de côté son hypothétique fanboyisme et remettre en contexte tous les éléments, ainsi que rendre à César ce qui lui revient. En clair, une bonne partie de la presse - et par ricochet des joueurs - a longtemps eu tendance à attribuer à Miyamoto tous les mérites. Ici, l'auteur prend soin de détailler les rôles de chacun, à tel point qu'une bonne partie du livre porte autant sur Miyamoto que sur Mario (ce qui est assez logique en fin de compte). Il établit une chronologie du genre et de ses composantes et se permet de modérer ce qu'avait dit Florent Gorges à propos de Mario Bros, le jeu d'arcade de 83. Ce dernier avançait qu'en sortant le jeu en arcade puis 3 mois après sur famicom, ça donnerait l'impression que la console est aussi puissante qu'une borne d'arcade. Hors, Audureau explique, à raison, que Mario Bros était bien à la masse techniquement lors de sa sortie et n'a pas vraiment rencontré de succès.
Et parce que Mario, c'est aussi un film, un chapitre entier lui est consacré. Je savais que ça avait été le bordel sans en connaitre les détails, mais là c'est encore une belle tranche de carnage que nous ont offert les producteurs ET les réalisateurs. C'est très intéressant à lire, davantage que la partie afférente du livre d'Alexis Blanchet, même si il faut avouer que l'angle d'approche et les enjeux y sont différents.
Un peu dommage que l'auteur n'ait pu interviewer les principaux protagonistes, malgré de fréquentes références aux Iwata Asks et aux interviews de Nintendo Power. Je me suis aussi demandé pourquoi certaines personnes, plus secondaires, n'avaient pas été approchées. Par exemple, à propos de la concession de licence Donkey Kong à Coleco, on ne sait pas vraiment pourquoi ce dernier arrête de sortir les autres titres de la série. Hors, le vice président de Coleco à l'époque n'est autre que Mickael Katz, futur président de Sega of America et qui s'est déjà prêté au jeu de l'interview pour le site amateur Sega-16.
Je chipote comme toujours, mais dans le fond, on sent que le monsieur a fourni du boulot derrière et j'aurais rien contre une suite ou un bouquin de la même trempe.
Et surtout: pas de coquille (à ma connaissance, certes limitée concernant Mario, mais bon...).
Tout ça pour dire que je regrette encore plus que le bouquin sur Sonic soit un officiel. Même si un paquet d'histoires sur la série est sorti des couloirs ces dernières années, je suis sûr qu'il en reste encore quelques unes cachées dans un tiroir. Et niveau croquis préparatoires, les seuls aperçus présents dans le bouquin n'ont pour l'instant rien de neuf. Mais bon, on aura ptet des images de la version Saturn de Sonic Adventure. Je garde espoir.
Par contre, niveau relecture, on atteint des sommets. Je sais que ça a été rushé, mais quand même: 2-3 phrases qui n'ont pas été finies, des "pas" qu'on trouve en double, des fautes ici et là et des mots manquants. Beuh... Ca me fait toujours chier de payer le prix d'un livre normal pour un travail qui semble bâclé.
J'ai feuilleté rapidement l'histoire de Zelda chez le même éditeur. Le format n'est pas pratique, je me vois pas trop le trimballer dans mon sac à dos et le sortir dans les transports en commun. Du coup, je risque de faire l'impasse. Cela dit, à part Link's awakening et les 3 Zelda Capcom, je suis pas un grand fan de Zelda (oui...).