Titan> je te remercie à mon tour pour ta réponse et pour les précisions apportées.
Je vais essayer de ne pas faire trop long et de regrouper mes remarques plutôt que de faire trop de quotes (la flemme).
Tout d'abord, mini excuses pour l'expression "à l'arrache" qui était effectivement un peu cash. Je vais t'expliquer mon point de vue plus en détail.
J'ai bien conscience d'être exigeant - voire extrémiste - en ce qui concerne ce genre d'ouvrages, que ce soit envers les autres (de Pix ou d'ailleurs) ou envers moi-même. Je sais aussi parfaitement que ça représente une grande masse de travail et qu'aller chercher le petit détail peut parfois prendre plus de temps que le gros oeuvre. Ce que je déplore, c'est que le livre soit sorti tel quel, alors que vous saviez qu'il manquait des informations dans ce que vous aviez choisi d'y intégrer. Je ne sais pas si ça vient de toi ou de Pix (qui n'en serait pas à son premier "précipitage", d'où mon expression "à l'arrache") mais au final, c'est le lecteur qui est pénalisé. Je comprends la logique économique derrière tout ça, mais il ne faut pas s'attendre à ce que des lecteurs dans mon genre ne soit pas frustrés.
Très honnêtement, hors bible PC Engine, j'ai toujours eu du mal avec la partie "bible" des jeux chez Pix. Je pense que c'est impossible de lire ça de manière fluide plus d'une demi heure sans avoir envie de faire autre chose. Je considère donc que ce type de section n'est pas fait pour de la "vraie" lecture et la perçois plutôt comme une base de donnée - ce qui me convient en partie vu les recherches que je mène. Mais là, de découvrir que cette section qui occupe presque 2/3 du bouquin n'est pas complète (dans le sens où tous les jeux n'y sont pas), qu'elle est plutôt gentille au niveau des notes et du coup pourra difficilement me guider vers quelques titres à essayer absolument, je me suis demandé à quoi elle pourrait me servir. Il aurait fallu que j'aille sur le site de Pix pour en être informé? Ca me parait gros. Pix n' Love a des partenariats avec plusieurs magasins pour mettre leurs ouvrages en vente sur place et c'est par ce biais que je les achète. Dans ma tête d'idéaliste, un livre devrait se suffire à lui même, sauf oeuvre conceptuelle.
D'une certaine manière, même si tu n'as pas forcément fait ça pour l'argent, tu as quand même été payé (ou tu le seras) par les lecteurs pour ce travail. Et 30 euros, c'est pas une somme anodine pour un livre, quelque soit la masse de travail qu'il représente (chose dont malheureusement se foutent la plupart des lecteurs, comme je te l'avais déjà dit lors d'un précédent échange).
Concernant les raisons exactes du changement de nom de la machine et le fait que le nom de certains développeurs ne soit pas indiqué, comme je l'ai dit plus haut, certains détails peuvent parfois prendre du temps avant d'être découverts. Je ne sais pas si tous les auteurs de livres de JV retraçant des évènements passés en ont bien conscience, mais leur travail est un travail d'historien et, en tant que tel, on est en droit d'attendre des faits plutôt que des hypothèses.
Tu nommes des sites qui semblent être des références sur ce support, j'en citerai d'autres: SMSPower, GDRI et dans une moindre mesure Lost Levels. Sur ces trois sites, certains de leurs membres (dont moi, même si j'agis le plus souvent en solo) ont une passion pour le débusquage de vieux développeurs à la retraite, le remuage de merde dans les WCs du net afin de compléter les petites infos manquantes, savoir qui a sous traité tel ou tel jeu, en envoyant des mails ou des tweets en n'importe quelle langue. Je ne sais pas si tu es consoleux, mais peut être as-tu entendu parler du développeur Tose, probablement le plus gros développeur anonyme en activité. Cette boite japonaise tire sa fierté du fait que son nom n'apparaisse pas dans les crédits des jeux sur lesquels elle a bossé, jeux pourtant très connus pour certains. Est-ce que ça doit empêcher l'historien amateur de continuer les recherches? Surement pas, bien au contraire. C'est tout ce travail de recoupement qui est passionnant pour nous.
Je pense que maintenant tu comprends mieux ma philosophie et j'espère que ça te permettra de relativiser un poil sur ce que tu as pu ressentir suite à ma remarque. Je ne te l'ai pas dit dans mon précédent message mais tu as quand même abattu un sacré boulot. (instant bromance)
Concernant le fait qu'on ne parle pas beaucoup d'Atari dans ce livre, je le sais parfaitement que le livre ne lui est pas dédié, mais en supposant qu'une Bible Atari ST sorte, qu'est-ce qui les empêcherait d'avancer le même argument? Si ni l'un ni l'autre ne traite le sujet, qui le fera?
Aussi, je ne pense pas parler en tant que fan d'Atari dans ce cas précis mais plutôt comme quelqu'un qui a vécu cette guerre des micros, tout comme j'ai pu vivre la guerre des consoles entre Nintendo, Sega, Sony et consorts. Cette opposition entre les 2 firmes jusque dans la cour de récré, c'était quand même assez intense. Ca me semble important d'aborder l'historique de la machine en traitant de ce pan contextuel. Or, je ne crois pas qu'il en soit fait mention. De plus, même sans parler de l'aspect historique, ça jouait pas mal sur la fibre nostalgique de chacun.
Niveau son, Cubase et autres, ce n'est pas pour tirer la couverture sur l'Atari mais plutôt pour relativiser tes propos. Tu nous vends l'Amiga comme la machine la plus puissante mais tu oublies de préciser que la plupart des musiciens professionnels préféraient l'Atari. Du coup, on ne comprend pas trop ce qui pousse ces musiciens à aller chez le concurrent.
Concernant les musiques de Turrican (note que je n'ai pas parlé des conversions de jeux en général), on est quand même pas mal à le penser. C'est d'ailleurs ce qui a fait la renommée de Jochen Hippel.
Après, si tu veux mon avis, je pense que c'est assez similaire à l'opposition entre Mega Drive et SuperNes: certains types de compositions conviennent mieux à l'une qu'à l'autre. J'aurais tendance à dire que pour les trucs un peu nerveux, le gros son qui tache, l'Atari, comme la Mega Drive, s'en tirait mieux.
Concernant les exclus Amiga CD32, ce n'est à mon avis absolument pas évident pour le lecteur étant donné que lorsque l'on parle d'exclu en JV, cela concerne en général tout le marché et non juste une gamme de produits. Enfin, comme dit plus haut, difficile de deviner soi-même comment a été conçue la partie jeux étant donné qu'il n'y a aucune introduction à ce chapitre si ce n'est un laconique "Jeux".
Idem pour le joystick, c'est pas forcément évident. Quelqu'un venant du monde des consoles se demandera très certainement comment on pouvait jouer à un jeu comme Street fighter II.
Incidence directe de ce détail: les jeux devaient être pensés pour n'utiliser qu'un seul bouton.
Concernant le manque de place, je ne te tiens évidemment pas pour responsable, même si déplore le fait que ça évince autant d'aspects.
Petite question bonus: sais tu si ces 4500 jeux et des brouettes ont tous été dumpés? Je sais que même sur Mega Drive, il en manque encore au moins un (la version japonaise de Marble Madness, développée par une équipe différente de la version occidentale). Ne parlons pas des jeux sur micros japonais, lesquels ont énormément souffert de la mort de MegaUpload, principal lieu de "sauvegarde" de ces jeux sur le net.