TLTR: quelqu’un a réussi le challenge Vettel à Gran Turismo V ?
Oui donc voilà, 10 ans après tout le monde, j’ai poncé Gran Turismo V sur PS3. Enfin presque entièrement poncé, je vais revenir là-dessus un peu plus tard. J’ai fouillé un peu les archives mais y a pas beaucoup de posts sur ce jeu, et ça me surprend un peu. Il a bien dû passer entre quelques mains de nespasiens, non ?
Alors d’abord ça aura été ma première vraie expérience de Gran Turismo, le seul autre auquel j’avais déjà joué un peu était le tout premier, mais je l’avais laissé en plan après avoir passé des permis. Parce que faire des courses après avoir juste fait quelques épreuves de permis en bronze, ça calmait un peu (trop ?). Dans le V on peut attaquer directement par les courses, mais ça je le savais pas. En plus des permis et des courses, il y a des épreuves spéciales (dont certaines très sympas) qui se débloquent à force de gagner en XP. Bref, un paquet de trucs à faire pour une difficulté croissante qui promet un paquet d’heures à passer. Surtout si on veut pas se contenter du bronze et qu’on veut avoir de l’or partout. Je passe sur les aspects techniques, graphiques etc., y a plein de tests sur le net qui en parlent très bien. En gros c’est bien mais pas top.
Non là je voulais surtout parler de ce qui m’a beaucoup plu et de ce qui m’a froissé, voire frustré. D’abord c’est une jeu de course avec de l’XP. Déjà je suis toujours un peu allergique à l’XP d’une manière générale, alors dans un jeu de course ça m’a pas mal gonflé, surtout sur la fin où il fait refaire des courses déjà gagnées pour prendre l’XP qui débloquera la suivante. Grosse idée de merde bien inutile. Le pompon revient à l’épreuve des 24 heures du Nürburgring qui ne se débloquera qu’après avoir refait 5 ou 6 fois les 4 heures du Nürburgring une fois les 24 heures du Mans gagnées. Je vous laisse calculer le nombre d’heures perdues… Bref, je comprends pas d’où est venu ce besoin de foutre de l’XP, un truc à la « faire un podium pour débloquer la course suivante » aurait beaucoup mieux marché.
Globalement, si j’ai bien aimé faire les championnats/courses en mode A (le mode B où on joue le directeur d’écurie qui envoie ses pilotes au charbon, c’est plutôt mouais bof… à part pour récupérer thunes et voitures sans se fouler, donc rendre le mode A (celui où on pilote soi-même) plus facile, ça a pas beaucoup d’intérêt) et que ça a donné quelques batailles intéressantes, j’en garde une impression de « hé coco, c’est trop dur pour toi, reviens ici quand tu auras pimpé ta caisse et tu gagneras avec 3 tours d’avance ». Je sais que faire progresser sa voiture est une truc de base des Gran Turismo, mais c’est pas mon truc. J’ai l’impression de tricher un peu disons. Alors en plus quand l’IA se met à nous laisser gagner sans faire semblant… Genre l’épreuve de Rallye où je suis bon dernier mais où les 3 autres se retrouvent désorientés à quelques hectomètres de l’arrivée pour me laisser prendre l’or, mouais. Ou Monza en formule GT où je suis à la ramasse mais une grosse pluie salvatrice fait sortir tous les autres de la piste plusieurs fois pendant le dernier tour, c’est lamentable.
Plus jamais on me reprendra à faire les courses d’endurance d’un Gran Turismo. Ca se débloque qu’à la fin, ça se présente donc comme un mode very hard vu qu’on vient d’en chier un peu à gagner certaines courses de la catégorie précédente, mais c’est une grosse arnaque. A ce moment-là du jeu, avec les bagnoles qu’on a et les skills de pilotage acquis, on sait déjà au bout d’un tour que le victoire ne peut pas nous échapper. C’est juste NUL, chiant à mourir pour certains courses répétitives, et finalement sans intérêt. Les 24 heures du Mans/Nürburgring sont un peu des exceptions vu la durée du circuit, la météo aléatoire et les heures où il faut piloter de nuit, mais finalement ça se gagne facilement. La faute aussi à ce système d’XP. Je me faisais une montagne de la dernière épreuve des 24h chez les Teutons, mais vu les heures passées sur ce même circuit pour engranger l’XP nécessaire pour le débloquer, ça a été beaucoup trop facile.
Pour moi le championnat ultime aura été celui avec 6 courses de 20 tours où tous les concurrents ont la Formule 1 Gran Turismo et où la météo peut être variable à Monza et Suzuka. Now we’re talking. On peut plus se cacher derrière un moteur gonflé aux hormones, c’est à la force du volant qu’il va falloir gagner ces courses. Et ce sera pas une sinécure. Mention spéciale pour Monaco… Sur tous les autres circuits, je finissais par être suffisamment à l’aise pour prendre un peu d’avance ou revenir dans la course en cas de sortie de piste, mais à Monaco… J’ai pas réussi à faire mieux que de bourrer dans le tas au premier virage pour espérer en ressortir premier, puis de résister aux assauts incessants des concurrents pendant 25-30 longues minutes. Si j’en laissait un passer, fallait refaire du rentre-dedans dès le virage suivant (et avoir de la chance), sinon c’était mort.
Donc quelques championnats/courses difficiles à remporter dont celle-ci qui est au-dessus des autres, et le reste ne m’aura pas marqué des masses finalement.
Non moi mon truc ça a été les permis et les épreuves spéciales. On te file une bagnole (OK, un véhicule disons), un objectif à atteindre, et roule ma poule. Là au moins on peut pas (trop) tricher, tout juste filouter avec l’IA pour certaines épreuves, et si on veut l’or partout il va falloir s’accrocher un peu, voire s’intéresser aux réglages techniques de la voiture pour certains trucs chauds du slip. Bizarrement (ou pas), c’est dans ce qui ressemble le plus à du die and retry que je me suis le plus retrouvé, les seuls moments où j’ai levé les bras au ciel quand j’avais enfin l’or sur des trucs exigeants. Ca tombe bien, tous les permis et toutes les épreuves spéciales, ça fait quand même une sacrée liste. Mais il faut toujours qu’il y ait un mais, et pour moi ce sera le challenge Sebastian Vettel. On vous file un prototype Red Bull tellement puissant et spécial à piloter (lire « MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, ÇA PART DANS TOUS LES SENS !!! ») que ça tourne au drame. Aussi parce que l’épreuve est interrompue à la moindre sortie de piste, on peut pas s’entraîner sereinement. Mais quand même, c’est juste incroyable de difficulté comparé au reste, qui a déjà des moments franchement pas évidents. En cherchant sur les internets, j’ai cru comprendre que ceux qui ont réussi à avoir l’or pour ce challenge jouaient principalement avec un vrai volant qui permet de mieux doser accélération/freinage et les courbes dans les virages, et quelques happy few ont réussi à passer ça à la manette. Ceux-là utilisaient tous (de ce que j’ai lu) les sticks analogiques pour tourner, accélérer, freiner. Le truc qui m’avait un peu échappé parce que j’avais pas envie de m’y habituer (je m’en suis juste servi pour les épreuves de maintien de trajectoire dans des grandes courbes en nascar), mais on peut effectivement doser ses trajectoires avec les sticks. Mais même en pilotant avec les sticks analogiques je pense pas que j’aurais pu remporter l’or sur ces épreuves. J’ai déjà passé un temps inavouable pour arriver à prendre le bronze à Monza, j’ai laissé tomber l’or et l’argent et les 2 autres circuits encore plus techniques. Faut pas déconner…
Et quelque part ça m’a fait sourire de me rendre compte si tard dans le jeu que j’ai traversé Gran Turismo V comme on traverse Rad Racer : avec une croix pour tourner à droite ou à gauche, un bouton pour accélérer et un bouton pour freiner. J’avais en main des outils techniques pour me faciliter la tâche, mais non. Oldie un jour, Oldie toujours…