Gran Turismo 5 était en effet supposé être distribué exclusivement par Micromania "en avance" à savoir dès le 19 dans certaines enseignes, et le 20 pour toutes les autres. Vague sur laquelle la fnac semble avoir également surfé dès samedi. Bref, aussi incroyable que cela puisse paraître, Gran Turismo 5 est une réalité cette fois-ci, et en voici une preuve irréfutable:
Bonne pioche quand même de le choper en début de week-end car je n'avais rien de particulier à faire, et vu le nombre indécent d'heures de jeu que je comptais passer dessus une fois entre mes mains, l'occasion était trop belle de ne pas en profiter. J'en suis donc à une bonne quinzaine d'heures de jeu (estimation personnelle, ce type de stat n'étant pas présente dans le jeu... pour le moment, vu que certains éléments liés au online, comme une éventuelle interface de statistiques, sont encore bridés vu que le jeu n'est pas encore officiellement sorti). Et je suis content d'avoir attendu aussi longtemps, même si fort heureusement, je ne fais pas partie des impatients qui avaient acheté la PS3 en day one pour 600 € "pour être prêt quand GT5 sortira" (bref, plus de trois ans et demi avant sa sortie en Europe, et quatre ans au Japon...).
Il m'est néanmoins difficile d'être totalement objectif quand je parle de Gran Turismo puisque je ne suis pas loin du statut de fanboy vis-à-vis de cette série, et ce depuis le début — statut que j'assume pleinement d'ailleurs. Toutefois, je vais essayer de résumer ce que je retiens de positif et ce qui m'a déçu sur ces premières heures, sachant que certains points sont des
a priori (positifs ou négatifs) que je confirmerai ou non par la suite.
Les plus:• le jeu est vraiment superbe, dans la lignée du prologue qui faisait figure d'OVNI à sa sortie, il y a presque 3 ans: de la très, très haute défintion, un jeu ultra fluide (on avait dit par-ci par-là qu'il n'atteindrait pas les 60 fps, franchement ça ne se voit pas si c'est effectivement le cas) ; encore une fois, Gran Turismo enterre toute concurrence en terme de photoréalisme sur une console Sony, même Uncharted ou God of War pourraient faire pâle figure à côté.
• les sensations de conduite toujours plus poussées, d'autant plus que je me suis mis à une conduite plus immersive héritée de GTA IV (gâchettes L2/R2 pour freiner/accélérer, R1 pour le frein à main, le stick gauche pour le volant), et ce pour la première fois me concernant dans l'histoire de la série, après m'être entraîné sur le prologue durant les quelques jours ayant précédé la sortie de GT5.
• le contenu, très vaste, six permis de dix épreuves chacun (classique mais toujours efficace), cinq niveaux de difficulté en mode carrière avec des compétitions de tous genres qui imposeront d'utiliser absolument tous les types de véhicules existants, en mode pilote (A-spec) ou manager (B-spec), auxquels s'ajoutent les événements spéciaux dont des modes karting et NASCAR pas si superflus qu'ils n'en ont l'air, plus des défis rallye comme c'est le cas depuis GT2.
• le côté presque RPG inattendu du jeu sur un point, avec un système de points d'expérience glanés au fil des courses et des épreuves de permis, avec des niveaux dont les paliers sont de plus en plus élevés, et se présentent comme des conditions indispensables à l'accession aux épreuves mais aussi à l'acquisition des véhicules en vente (terminée l'accumulation de crédits pour se payer un modèle de malade et ruiner l'intérêt du mode carrière). Le meilleur point du jeu à mon goût, dans une époque où les artifices grotesques pour rallonger la durée de vie des jeux se multiplient plus que de raisons.
• de nouveaux circuits de qualité (Cape Ring et sa spirale, les sympathiques et ultra bien foutus nouveaux tracés urbains de Londres, Rome et Madrid), des acquisitions de licences pour des pistes de légende (ou pas) mais qui font bien plaisir (Nürburgring côté F1, Monza, Top Gear, les deux versions d'Indianapolis), ou les très beaux rendus HD des classiques de la saga tels Deep Forest, Trial Mountain, Grand Valley ou encore le Special Stage Route 5.
• les conditions météo et le cycle jour/nuit, notamment testé sur le circuit du Mans, d'un réalisme saisissant.
• l'interface générale et l'ambiance feutrée avec les morceaux habituels jazz/classique qui collent si bien à la série; on aime ou on déteste, moi j'adore. ^^
Les moins:• beaucoup trop de véhicules japonais et de doublons grotesques qui gonflent de façon ridicule un total de véhicules au final un peu bidon, là où de nombreuses pertes semblent à déplorer, même s'il semble évident que de plein de voitures cachées n'apparaissent pas chez les concessionnaires. Mais dans un GT2 par exemple, l'équilibre entre les différents pays fournisseurs de véhicules était davantage respecté.
• la disparition de beaucoup trop de circuits au profit de variantes dispensables d'autres tracés qui bouffent de la place pour rien (Suzuka, Le Mans, Monza, Nürburgring... chacun a au moins une variante en trop), au détriment de tracés de bonne qualité tels Apricot Hill, El Capitán, Mid-Field (putain, salauds!!!) ou encore Sebring (alias Infineon Raceway) ou Motegi (malgré la mode des variantes, pour laquelle il avait été surexploité dans GT4) pour les circuits réels... et que dire des pertes en terme de circuits urbains: Seattle (enfoirés), Hong-Kong, Seoul, New York, Paris (y compris celui de nuit que j'espérais tellement voir en HD) ou les complètement improbables Costiera Amalfitana et Città di Aria qui étaient tellement trippants.
• dans le même esprit, le nombre ultra réduit de pistes de rallye: elles sont belles mais qu'est-ce qui leur a pris d'en mettre aussi peu et de faire disparaître les grands classiques tels Tahiti Maze, Cathedral Rocks ou le Grand Canyon qui aurait carrément été somptueux sur ce support...
• les dégâts, certes enfin présents mais limités et globalement mal gérés (malgré un rendu convaincant lorsqu'on en voit), et surtout limités aux voitures de la catégorie "premium", qui ne représentent bien entendu qu'une faible proportion du parc de véhicules proposé dans le jeu. Ces privilégiées sont d'ailleurs les seules à inclure une vue cockpit de haute volée, même si personnellement je ne l'utilise pas car je ne saurai jamais jouer à un jeu de ce type de cette façon. ^^
• la bande son en-dehors des menus, qui ne m'emballe pas du tout, et la possibilité d'insérer ses propres morceaux m'a l'air mal finie pour ne pas dire complètement à chier, mais peut-être est-ce parce que je ne l'ai pas exploitée correctement.
• le mode B-spec: je n'y comprends rien. Mais sans doute ça viendra plus tard, pour l'instant je ne m'en préoccupe pas trop.
Bref, j'oublie sans doute des trucs, mais dans la globalité, il me plaît beaucoup, et les trophées me donnent toujours autant envie de le platiner même si le mode B-spec me fait peur...