Bon donc RE8.
J'avais déjà un peu tartiné sur le 7, le bien que j'en pense et le précédent message que j'ai laissé ici fait office de rappel. RE8 Village c'est donc toujours de la vue à la première personne, on incarne toujours Ethan le héros introduit dans le précédent épisode, on accumule toujours des petits lots de munition par-ci par-là, des objets clés pour accéder à des endroits, on résout des énigmes, on explore la map en y créant de nouveaux accès bref, dans le fond c'est ce qu'on connaît depuis le premier épisode.
Il y a pas mal de choses à dire sur cet épisode, d'abord pour revenir sur son contexte, je rappelle qu'on s'éloigne des ambiances sordides "par excellence" que sont les manoirs/marais/etc pour taper un peu dans le registre du fantastique. Le décorum, le bestiaire et certains boss appartiennent à la mythologie des vampire et des loup-garous. Pas très bandant de prime abord, en fait ils sont visuellement plutôt réussi à la dimension horrifique prend le pas sur certains clichés du genre. N'empêche qu'un jeu qui se déroule en plein jour dans un village enneigé (dans les phases d'extérieur), ça suscite moins la méfiance et ça provoque moins de sentiment de vulnérabilité que la nuit par exemple. Le jeu s'en tire bien avec de bons effets de mise en scène dans le village, mais présente de nombreux niveaux d'intérieur. Il y aura au total 4 zones pour chaque "boss", le premier étant le plus connu : Dame Dimetrescu. Un chouette design, de chouettes idées, à tel point qu'on regrette un peu le moment où l'on réalise qu'elle n'est que le premier boss et qu'ensuite on passera totalement à autre chose. L'effet produit par le Nemesis ou surtout le Titan de RE2 restent loin devant.
Comme le postule Mitlamit c'est une licence dont le destin était de verser dans le jeu d'action teubax et l'épisode 6 incarne le sommet de cette approche, mais le 7 incarnait un coup de frein salvateur. Le 8 partage malgré tout le même "travers" que son prédécesseur, à savoir que même en ne jouant ni bien ni mal, on se trouve vite avec du gros rab de munitions (flingue/fusil/lance-grenade, vous connaissez) à tel point que durant le dernier tiers du jeu seuls les jump scare peuvent encore susciter la peur... mais plus la vulnérabilité de la bleusaille qui compte 5 balles dans la poche gauche et trois cartouches dans la droite avant d'affronter un boss.
Ceci étant, il y a une phase (la plus effrayante) durant laquelle on se retrouve sans équipement, elle est tellement glaçante et réussie que sa qualité rejaillit sur l'ensemble du jeu et ré-équilibre les passages un peu moins inspirés.
Quant aux banalités, oui c'est sublimes, les expressions, les animations, les environnements tout ça blablabla bon, pas de quoi s'éterniser.
C'est un très chouette jeu, à moins de n'aimer que la vieille formule de la série (1,2,3,Code Veronica,0) y'a vraiment pas de raison de passer à côté si vous aimez la licence.