Bon, il y a quelques semaines, j'ai craqué très compulsivement pour un jeu dont les critiques ne font pourtant pas l'éloge.
Le contexte a très fortement aidé à la compulsion : La ville lumière est sous l'occupation nazie, toi l'irlandais pure souche, tu vas aider les parisiens à la résistance tout en vengeant ton meilleur ami, tué par les boches.
On a donc affaire ici à un GTA-Like dans Paris. Et l'ambiance des années 40 y est superbement reconstituée. Bon, j'étais pas né pour juger et ma grand mère n'arrive plus trop à parler pour me répondre, mais à priori y'a bon.
Paris n'est pas fidèlement représenté, mais l'important y est. En fait, la ville est représentée à la sauce américaine, avec tous les monuments les uns sur les autres. Les proportions ne sont pas non plus respectées, on passe de Montmartre à Gare de l'Est en quelques pas, ce qui m'arrangerait bien tous les jours, mais n'est pas envisageable dans le vrai Paris. A part ça, on s'y plait à se retrouver place de la Bourse, ou au Canal St-Martin. Néanmoins, pas le temps de se palucher, on a une population à sauver.
Paris est donc divisé en Secteurs. 1, 2 et 3. On a les missions principales, qui consistent à libérer des prisonniers, aller chercher du matos de contrebande pour machin, saboter la jolie voiture de Herr General, etc. Mais on a quelques missions en fil rouge, que l'on fait tout au long du jeu, comme faire sauter les tourelles/haut parleurs/camions nazis d'un secteur d'observation, explorer les monuments de la ville et en récolter les cartes postales, faire des courses de belles voitures, etc. Assez plaisant quand on veut faire autre chose que l'histoire principale.
Sean -c'est le nom du personnage principal- peut aussi escalader les immeubles. J'annonce de suite que Nathan Drake à côté c'est de la fiente de moineau. Sean s'accroche à n'importe quel rebord et escalade le tout jusqu'au toit. Alors non c'est pas très réaliste, mais l'idée offre un terrain de jeu immense du fait que tous les toits sont atteignables. Et quand je parle de toit, je ne parle pas d'étendue plate, on sent qu'il y a eu un vrai travail de level design pour restituer le bordel inimaginable que forment les toits de Paris.
Venons-en au point fort : Les graphismes. Le jeu n'est pas forcément beau, il y a même souvent des bugs d'affichage. Mais l'idée de l'ambiance graphique est géniale : Les zones occupées de Paris sont dans la pénombre de la nuit (en noir et blanc), seuls les drapeaux nazis rouges et les lumières des immeubles ressortent.
Cet effet insiste bien sur la ville lumière, morte sous la suprématie nazie.
Alors que dans les zones libérées, tout est plus gaie. Les couleurs sont revenues et le soleil brille.
The Saboteur à ses défauts. Les temps de chargements à chaque entrée dans un bâtiment et l'imprécision de la maniabilité du personnage en sont les majeurs. Je n'ai pas encore fini le jeu, je ne saurai dire s'il souffre ou non d'une courte durée de vie ou d'une pauvreté du scénario, mais pour le moment je passe du très bon temps. A priori, si vous le trouvez à moins de 20€, vous ne devez pas vous permettre de rater un bon GTA-like.