En dehors de la première moitié de Resident Evil à l'époque et du 4, je suis toujours resté à l'écart de cette série. Avant 2005, ces jeux étaient pour moi importants pour leur époque mais un peu obsolètes à mes yeux et d'une difficulté dépassée (visée difficile, sauvegarde limitées pour le 1, mouvements rigides, etc) et après 2005 je savais qu'ils n'étaient plus ou moins que des jeux d'action un peu bas du front sortant sur des plateformes que de toute façon je ne possédais pas.
Comme je suis une flipette du genre à supprimer la démo après le premier sursaut, la démo de RE Revelations sur 3DS connut le même sort que celle de Resident Evil 2 à l'époque. Bye bye c'est pas pour moi.
Et finalement il y a deux ans, j'ai profité de la bibliothèque Steam de ma copine pour faire RE2:Remake.
Superbe, allégé de tout ce qui pouvait convenir dans un jeu Playstation à l'époque mais qui ne pouvait que gâcher l'expérience aujourd'hui, soucieux de préserver ce qui n'avait pas vieilli et qui faisait l'essence de la série, durée de vie honorable, c'est l'opus qui m'a un peu redonné de l'intérêt pour la licence.
D'autant qu'après, nous sommes passé à l'épisode VII. Je la soupçonne de s'être vengée pour lui avoir mis Alien Isolation entre les pattes, mais passons.
Celui-ci, ooooooh oui que je me suis chié dessus comme jamais. J'avais même oublié ce que c'était d'avoir peur à ce point dans un jeu vidéo et pourtant Alien Isolation m'avait fait très forte impression.
Le traumatisme habituel du couloir aux chiens dans l'épisode de 1996 a dû jouer, mais l'ambiance du jeu, son rythme et les événements dans lesquels j'étais pris m'avaient pétrifié au début d'un couloir (à fenêtres) que je devais traverser. J'ai passé quinze minutes à haleter, à me dire que "non mais là c'est sûr, il ne s'est rien passé depuis 10min, je viens de ramasser un objet clé dans la cuisine, c'est certain qu'il va se passer un truc scripté", j'ai redouté les chiens, les zombies du jeu, la famille de frapadingues qui nous emprisonne au début du jeu, tout, j'avais peur de déclencher le moindre script dans ce putain de couloir.
Il a fallu que je m'élance en me couvrant les yeux pour me rendre compte que finalement rien ne s'était produit.
...
Voilà.
Des sensations de Resident Evil comme je pouvais en ressentir quand j'avais 8 ans et qu'on jouait à la Playstation chez un copain.
Le reste du jeu est très cool, et je me rendais compte qu'en fait le délire d'inventaire limité, les énigmes, ça me plaisait plutôt pas mal alors je me suis un peu remis à la licence.
J'ai donc RACHETÉ l'épisode 4 sur Steam pour le finir deux fois, parce qu'il a beau marquer le début de la fin pour la partie flippe de la série, ça reste un putain de bon jeu.
Puis dès Février nous nous sommes procuré les épisodes manquants et nous avons fait dans l'ordre et sur Steam :
RE3:Remake, Resident Evil ( remake de 2002), Resident Evil Revelations 1, Resident Evil 5, Resident Evil Revelations 2 et enfin Resident Evil 6 que nous avons terminé hier.
RE3:Remake, rien à dire, on l'a acheté tardivement et à vil prix et en ayant échappé aux arguments de vente signés Capcom qui apparemment ont rendu la pilule plutôt amère. Du coup le jeu avait beau être prétendument plus court, on y a pas passé franchement moins de temps que sur les autres et le bilan du remake du 2 s'applique ici : Superbe, délesté de tout ce qui avait vieilli, l'accent mis sur ce qui était toujours bien, une difficulté moins frustrante que dans le remake du 2 avec les zombies sacs à PV et impossible à éviter, etc.
Le remake du premier, je savais qu'il avait une excellente réputation sur Gamecube mais je ne m'étais pas attendu à une telle claque. Visuellement, déjà, cinématographiquement dans un sens, aussi, car avant qu'ils ne deviennent des shooters il y avait un sens de la composition, il y avait un rythme visuel, une forme de montage dicté par les endroits où l'on passait, et là toutes les intentions de l'époque sont magnifiées. L'ambiance est niquel, en terme d'environnement sonore aussi. Mais aussi sur le plan gameplay, les choses que je pensais obsolètes et inutilement difficiles sont ré-équilibrées et le jeu a l'audace d'amener des propositions nouvelles qui se fondent parfaitement dans l'expérience. Les crimson head, c'était vraiment l'idée de génie : Le fait que les zombies puissent revenir "à la vie" lorsqu'on pensait s'en être débarrassés mais dans des versions plus rapides et plus agressives, c'était caca-caleçon direct.
Les environnements inédits étaient également excellents, c'est vraiment l'exemple du remake parfait qui a tout compris et rien trahi.
Après le remake du 1, on savait qu'on s'engageait dans le tunnel des Resident Evil "des années 2010", autrement dit le creux de la vague pour être poli.
On a commencé par Revelations, donc Viewti m'avait dit qu'il était en fait plutôt sympa, et qui bénéficie sur Steam d'un petit lifting. Car bonne-mère, techniquement, pour de la 3DS, il était vraiment incroyable.
En tout cas on se retrouve sur un bateau avec Jill Valentine dans un redesign nul avec un partenaire nul, et tout au long du jeu on incarnera plein de personnages nuls à divers endroits. Capcom s'essayait à un découpage épisodique (avant d'en faire un modèle économique scandaleux) et vu l'ambiance générale, le relatif mauvais goût de certains personnages et de certaines situations ainsi que le doublage français, on a eu l'impression de jouer à une adaptation de la trilogie du samedi soir sur M6.
Bon, du reste, c'était quand même très sympa à jouer heureusement.
Le fameux épisode 5. Il me semble qu'il n'est pas loin d'être l'un des épisodes les plus mal aimés de la série, mais il est dans le lot, alors hop.
Le jeu ne ment pas, et les avis non-plus, c'est vraiment un épisode 4 bis, mais qui sonne beaucoup plus péjorativement quand on remarque que c'est un "jeu de son époque". C'était déjà valable pour Revelations 1. Mais là, c'était donc quelques années plus tôt il me semble, et il avait déjà le cul entre deux chaises : La chaise du 4, et la chaise de la vague de TPS bourrins qui sévissait sur PS3/360. On joue donc Chris (et sa partenaire Sheva), on fait pan-pan boum-boum en Afrique, on retrouve l’abominable Wesker et on lui fait sa fête dans un volcan après avoir MIS DES PATATES DANS UN ROCHER. Plutôt lourdingue, ça se joue car l'ADN du 4 est bien présent, mais on sent que Capcom s'était engagé sur une pente glissante.
Heureusement, a suivi Resident Evil Revelatiosn 2 :
Alors là, grosse surprise, on craignait de retrouver tous les personnages nazes du 1, en fait on se retrouve avec deux duos : Claire Redfield & Moira Burton, et Barry Burton & Natalia
On sent que Last of Us avait fait parler de lui quelques années plus tôt, le jeu en a récupéré ce qu'il avait plutôt de chouette et a tout condensé dans un de nos épisodes de Resident Evil préférés lors de notre marathon.
On est toujours du TPS un peu léger en énigmes (franchement, fallait se faire une raison en 2005), mais avec une très bonne dynamique de duo, des environnements extrêmement sordides et des personnages plutôt cool.
Jeu de son époque, lui aussi, les zombies ne sont plus des limaces sur pattes depuis longtemps mais des infectés/cobayes qui nous tombent dessus en hurlant et en courant.
Et comme d'habitude, l'histoire est naze aussi. On avait l'impression de quitter un peu les enjeux "mondiaux" qui virent toujours au grand n'importe quoi et que cela permettrait un peu à l'histoire d'être plus ramassée et donc cohérente.
SAUF QUE. Capcom a bien appris de Revelations 1 et a conservé le format épisodique. Sauf que cette fois-ci, ils vendaient des chapitres du jeu séparément comme les gros crevards qu'ils ont toujours été. En bundle on est loin de l'arnaque, heureusement. Mais du coup, plus ça va, plus on se rend compte que l'histoire va dans une direction naze à peine digne des pires séries B.
C'était en tout cas le seul bémol, car quand l'histoire ne nous donne plus rien à en faire, c'est un peu dommage.
En tout cas, très bon jeu, excellents persos, excellente ambiance, après le 5 on avait bien besoin de ça.
Et hier, nous avons donc terminé Resident Evil 6 dont honnêtement je n'attendais rien. La barre était donc très basse et tant mieux, car ça nous a permis d'apprécier davantage le jeu.
Bon point, on retrouve Léon.
Le jeu commence d'ailleurs avec lui et sa partenaire Helena qui s'échappent d'une scène d'explosion/QTE/PFFFHHRRR LES HELICOS QUI EXPLOSENT BBFSLKEJRJEHR LA ROUTE QUI S'EFFONDRE COURS COURS COURS LA DES ZOMBIES PFFFFGGGRRR EXPLOSION qui sert de tutoriel, puis nous propose de choisir entre trois chapitres : Celui de Leon, celui de Chris, et celui de Sherry (la gamine qu'on sauve dans le 2 (moi aussi j'avais oublié)).
Parce que rien ne nous arrête, on changeait les langues des dialogues à chaque chapitres et on a commencé par le dernier pour expédier les personnages dont on se foutait éperdument. Sherry et Jake, donc. Les trois (en fait, quatre) scénario se recoupent dans une histoire de Neo-Umbrella qui se remet en tête de contaminer CENT POUR CENT de la planète avec son virus-C, après avoir réussi à enfin mettre au point ses soldats biomodifiés du cul.
Il nous a fallu attendre les scénarios de Leon et de Ada pour retrouver un peu des ambiances "à la Resident Evil", mais le reste c'était vraiment du militaro-bourin un peu chiant.
Du reste, le corps à corps est puissant et agréable à utiliser, y'a pas mal d'options pour garantir une bonne mobilité aux personnages, quelques chouettes scènes, le jeu est plutôt long (ça en devenait presque un défaut), avec le recul on a passé un meilleur moment qu'avec le 5 par exemple.
On termine en chanson :