J'annonce : Skyrim est mon jeu de l'année 2012.
Putain mes amis, quelle claque! Oblivion à côté est une petite merde insignifiante. Lancez-le en connaissance de cause : vous ne jouerez plus qu'à ça, et il vous obsédera. Moi qui suis pourtant quelqu'un d'ordonné, jamais je n'ai réussi à remplir une quête sans me laisser distraire.
Hier par exemple, je décide de partir au bout du monde récupérer la sève d'un arbre ancestral, gonflé par la présence d'un mec qui me suit sans arrêt depuis que j'ai accepté ladite quête. Bien sûr, j'y vais à pied, tout est tellement graphiquement et musicalement somptueux qu'utiliser le fast-travel est un crime. Je sors de la ville, et file droit vers l'emplacement indiqué par la boussole. Alors que j'admire le paysage quelques centaines de mètres plus loin, un dragon me tombe sur la gueule oO. Après un combat épique sur fond de choeur Viking, je continue mon chemin, laissant le cadavre du malheureux gars qui me collait aux basques derrière moi, et enchaînant découverte sur découverte. Passant près d'un fort, je me fais agresser par des membres d'un clan dit de la Main d'Argent. Je leur règle leur compte, et décide de visiter leur fort. Une heure plus tard, j'en ressors les poches remplies de trésors, et j'arrive enfin dans les terres abritant l'arbre convoité. Sauf qu'entre temps j'ai croisé 2 camps de géant et je n'ai pas pu résister à l'envie de les dézinguer bien propre. En me dirigeant vers ces braves guerriers, je tombe au détour d'une rivière sur une cabane écrasée par un tronc d'arbre déraciné, avec le cadavre d'un malchanceux à l'intérieur, porteur d'une carte indiquant l'emplacement d'un trésor. Comme ça ne semble pas très loin, je me mets en route et tombe alors à nouveau sur un dragon belliqueux. Le fastidieux combat m'amène jusqu'à un lac dont le petit bout de terre au centre contient l'entrée d'une cave...
Skyrim, c'est ça. L'aventure avec un grand, un énorme A. Et là où on tient du génie, c'est que JAMAIS on ne se sent submergé par le nombre de choses à faire, grâce à une carte qui retient toutes nos découvertes et indique les lieux entièrement explorés, et un menu de quêtes qui sépare bien les grosses quêtes des petites. C'est incroyable une telle densité de moments beaux et épiques.
Le jeu une fois installé ne pèse que 3,6Go, alors que TOUS les dialogues sont doublés, et très correctement pour une fois, en faisant bien la distinction des genres et des races (je joue une femme elfe des bois, et on parle toujours de moi au féminin, et j'ai régulièrement des commentaires sur ma race). Là où c'est impressionnant, c'est que tout est parfaitement cohérent (on se souvient d'Oblivion avec le doubleur qui changeait à chaque réplique ou presque...). De même, le jeu est sublime et met une claque à tout ce qui se fait actuellement sur console (faut pas oublier que c'est un monde ouvert). Une vraie leçon de programmation, même si on n'échappe pas à quelques bugs rarement gênant mais souvent drôles.
Et je ne parle pas des compétences rappelant les perks des premiers Fallout, des innombrables possibilités (devenir vampire, loup-garou, forger ses propres objets, les enchanter...)
Si vous avez vibré à l'époque en découvrant Zelda sur Nes, jouez à Skyrim, vous revivrez le même sentiment d'exaltation