Cette semaine, c'est ma PsOne qui a l'honneur d'être raccordée à ma télévision, histoire de réduire la file de jeux en souffrance. Et ça commence par Apocalypse, qui commençait à prendre tristement la poussière. Pour ceux qui s'en souviennent, la particularité première du jeu érigée comme argument de vente était l'utilisation du visage et de la voix de Bruce Willis pour le personnage. Dans la version française, on se retrouve très logiquement avec sa voix francophone, que les amateurs de John McTiernan connaissent bien. Ce qui donne régulièrement des répliques très sympathiques, en accords avec l'action trépidante du jeu.
On est assez proche d'un MDK : vue à la troisième personne, armes variées, environnement larges mais progression linéaire et du bourrin par tombereaux entiers. L'ambiance est en revanche un peu plus convenue, on reste dans un environnement futuriste vaguement sombre et nihiliste dans la norme avec ses gratte-ciels monolithiques, ses usines à robots cyclopéennes et ses égouts vomissant du mutant par paquets de 12. La petite touche en plus est cette thématique de l'Apocalypse que nous vend le titre et qui s'exprime par des passages empreints de religiosité comme ces boss directement liés aux Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (La Mort, la Guerre, la Peste et Claude Guéant) et son discours mystique tapant du coté de l'ami Saint Jean. Enfin, ça reste purement décoratif ceci dit, puisqu'on est surtout dans du boum-boum-ta-gueule-en-cendres tout ce qu'il y a de plus classique.
La réalisation est plutôt bonne : environnements soignés, effets pyrotechniques foisonnants et jouabilité bien pensée, allant piocher du coté d'un Smash TV ou d'un Robotron. C'est une production du studio Neversoft Entertainment qui s'est ensuite vautré dans le populacier avec la série des Tony Hawk et des Guitar Hero. Ceux-là même qui ont réalisé le portage de MDK sur la console, le monde est petit. C'est un titre qui ne vieillit pas trop mal mais qui finalement reste relativement ancré dans le style des productions de sa génération, d'où une originalité un peu éventée. A jouer surtout pour retrouver l'ami Bruce en fin de compte.