Nonobstant la litanie de bêtises proférée par la brochette de CONARS INPUISSAN de ces dernières pages, j'ai rebranché ma PS1 pour redonner une que chance à quelques jeux qui prenaient la poussière.
Kileak the Blood pour commencer. Qui s'était glissé dans un lot indissociable. Un des tous premiers jeux de la console, on sent le début d'une époque. Une autre époque. Il est évident qu'un jeu entièrement en 3D texturée en collait plein la rétine à l'époque et ça suffisait à notre bon plaisir. D'autant que celui-ci est assez réussi techniquement, par rapport à d'autres titres qui ont beaucoup moins bien vieillit. Mais las, on se fait tout de même copieusement chier. Le jeu est une sorte de FPS de couloir ; on dirige un mécha dans les couloirs d'un vague complexe scientifique à la recherche de dieu sait quelle engeance à exterminer. Sauf que ladite engeance, on la rencontre peu, l'exploration est parfaitement monotone (couloir, couloir, salle, couloir couloir) et rectiligne. Les développeurs ont bien tenté d'assaisonner l'ensemble avec quelques agréments qui pouvaient faire illusion à l'époque (cinématiques, menus élaborés, énigmes) mais qui ne sauve plus désormais le jeu de l'oubli.
J'ai donc enchaîné sur Legend, la plus ou moins suite du même titre sur Super Nintendo, par la même équipe qui a refondé une nouvelle boite (TOKA). Grosso modo, le principe reste le même : du beat'em up médiéval. Concrètement, c'est un mélange de Dynamite Deka et de Golden Axe : on avance avec une liberté 3D limité en rossant des vagues d'ennemis, en ramassant des armes et en usant de magie. L'idée est sympathique et on sent de talent sous-jacent mais on sent également la (toute) petite équipe derrière, hélas. On retrouve le même défaut que son prédécesseur, en plus flagrant : ça se traîne tristement le cul. La jouabilité, avec pourtant de bonnes idées comme les combos, est crispant et plombe le rythme. Du coup, on progresse à une vitesse de fonctionnaire suisse et on se lasse très rapidement. Je n'ai pas eu le courage d'aller très loin, peu de chance que ça s'améliore par la suite.
Pour rattraper le coup, j'ai relancé ma partie de Pandemonium 2 qui lui traverse bien mieux les années. La 3D typée 2D reste un bonheur. Le jeu est rythmé, agréable à manier et le système de mot de passe permet de se faire un niveau le temps de déguster son picon-bière. Les graphismes sont peut-être un poil surchargés en couleurs flashy par rapport à son prédécesseur et on cligne des yeux sur un petit écran de pauvre comme le mien. Mais ça reste une valeur sure de la console.
Et dans la foulée, j'essaye de terminer ma partie de Rayman. Toujours un régal. En dépit d'une difficulté bien corsée sur les derniers niveaux. Le jeu reste néanmoins une petite pépite inoxydable (chimiquement ou mécaniquement, clin d'oeil clin d'oeil).