Hop, Heretic terminé.
Oh par les cornes de Z'gahnar, flûte à la fin.Je suis dans un état lamentable mais c'est une revanche de prise sur l'enfance, parce qu'à l'époque où j'étais le plus naïf, parvenir à terminer le premier monde et me faire le coup du shareware
"Et bien regarde mon con, si t'avais la version complète, regarde bien les autres armes et les nouveaux ennemis que tu aurais affronté, c'est con, hein ? hein ? hein ?". A 6/7 ans, c'est difficile à encaisser.
Tu es trop jeune pour que je t'explique ce que je vais faire de ce bâton.Il faut savoir qu'Heretic (Shadow of the Serpent Riders) est un FPS de 1994, la sacro-sainte décennie du FPS qui a aujourd'hui honte des jeux de tirs über dirigistes avec trois couloirs et des flèches pour indiquer le chemin. Autant le premier monde se passe sans réels soucis (à situer dans son contexte, on ne joue pas à Heretic avec le pouce dans le fion) même si la fin donne un aperçu du cauchemar à endurer pour terminer le jeu, autant Heretic recelle de fourberies bien connues de l'époque comme :
Je m'avance au milieu d'une salle pour récupérer l'arbalète.
Des portes s'ouvrent et 8 goules débarquent pour me cogner ou m'envoyer des BWAAAAH-en-feu.
Je fonce à l'interrupteur.
La porte de sortie s'ouvre.
Des murs s'ouvrent et 6 lanceurs de haches et 15 moines en sortent pour me blinder de boules violettes.
Je me chie dessus.
A ma grande honte, j'ai fait usage de quelques codes de triches (mais la triche, c'est autorisé quand c'est oldies) lors de quelques passages un peu agaçants, même pas compliqués.
C'est qu'en fait Heretic, c'est certes un putain de jeu, mais c'est 5 mondes comportant chacun entre 7 et 10 niveaux qui ont tous des architectures complexes et des pièges un peu partout, mais il n'y a que 8 ennemis différents, plus 3 boss. (Parmi lesquels, les MINOTAURES PAR DIZAINES) Du coup, le jeu a tendance à se répéter plutôt souvent, bien que chaque monde soit ponctué par des niveaux présentant des caractéristiques différentes (comme une gigantesque place pleine de monstres par douzaines de litres).
Pareil, 8 armes dont les trois dernières ne se révèlent intéressantes que lorsqu'on lit un bouquin de puissance, sans ça, on se retrouve avec trois armes à cadence rapides dont les différences ne sont pas flagrantes sous leur forme de base. (Après, invoquer une pluie de sang, transformer un genre de bazooka en grenade ou aspirer la vie avec des gantelets électriques, ça fait bander)
Heretic est donc un FPS, un vrai, dur corsé, mais qui présente un défaut, celui d'imposer pendant trop longtemps ses niveaux complexes qui fait qu'on a un peu envie de lâcher prise de temps en temps. Mais l'ambiance, les monstres, les armes, la décoration rendront ce jeu essentiel à mes yeux, ne serait-ce parce qu'il faisait partie des jeux "récents" récupérés par mon père à l'époque pour notre windows 95, et ça m'avait épaté alors que j'étais essentiellement habitué à Prince of Persia, Cosmo's et Skweek.