Zimgief, je trouve ta définition de casual totalement fausse. Si pour toi un jeu casual est un jeu où la prise en main est immédiate, alors y'en a pas beaucoup des jeux hardcore à part Steel Batallion. Un jeu n'a pas besoin d'avoir un nombre de boutons faramineux pour être hardcore, au contraire. Pour faire un parallèle avec le monde réel, ça voudrait dire que le go est un jeu aussi casual que la bataille.
Et je trouve par là même insultant (oui) de considérer que l'arcade est un genre casual. Au contraire, c'est même un des genres les plus hardcore depuis toujours, parce que les exploitants vivent des pièces que tu mets dedans. Si tu pouvais plier le premier Metal Slug X venu en faisant la queue pour les chiottes comme je retourne ta mère, toutes les salles auraient fait faillite depuis longtemps.
Prends par exemple un genre reconnu : le shmup. La plupart des jeux utilisent seulement deux boutons : un pour tirer, un pour lâcher une bombe. Et pourtant la plupart d'entre eux sont d'une difficulté inhumaine pour un humain lambda qui n'a pas été élevé aux shmups. Le shmup Casual, c'est des jeux genre Flying Hamster sur iPhone. Je me suis tellement fait chier dessus face à l'absence totale de progression de la difficulté que j'ai éteint le jeu avant même d'avoir perdu la moindre vie pour ne plus jamais le relancer.
En comparaison, un shmup "hardcore" (pas besoin d'aller chercher dans le danmaku, au contraire même les shmups bien rétros étaient carrément plus chauds) fonctionne en mode die&retry, comme la plupart des jeux d'arcade.
Prends un non/casual-gamer, mets-le devant un R-Type. Je te mets au défi de le voir atteindre le premier boss.
De même pour un jeu de baston, autre genre hardcore et arcade pure qui commence à être contaminé.
Prends ce même non-joueur, mets-le devant un King of Fighters. Explique-lui que chacun des 40 personnages du jeu est totalement différent des autres, montre-lui comment faire les coups spéciaux et même les DM/SDM, et fais-lui faire un match contre un joueur régulier de KoF. S'il se mange pas 3 perfects ou s'il arrive à sortir un coup spécial sans faire n'importe quoi, c'est un miracle.
Maintenant colle-le sur un jeu de baston casual genre CvsSNK 2 EO, et dis-lui qu'avec le stick droit il suffit de donner une direction pour lancer un coup spécial ou une ultra. Il gagnera pas forcément contre un vrai joueur parce qu'il n'aura aucun sens du timing, mais en faisant n'importe quoi il arrivera à le mettre en danger sans même savoir pourquoi.
Alors que tu peux jouer des heures et des heures à un vrai jeu de baston sans en maitriser l'ensemble des subtilités, les timings au poil de cul, le plaçage de l'ultra à la relevée sur un guard cancel dash fusion cccccombo breaker, sur pourquoi Ken est 100 fois meilleur que Ryu alors "qu'ils sont pareils"...
Pour moi la définition majeure du jeu casual, c'est de gommer totalement les différences entre non-joueur, joueur occasionnel et hardcore gamer. Soit parce que la difficulté est tellement risible qu'un enfant de 3 ans pourrait finir le jeu sans perdre une vie, soit parce que les joueurs mauvais sont avantagés (bonus, si tu meurs trop on te donne quand même le niveau), soit parce que les mécanismes de jeu et les objectifs n'ont rien de vidéoludique au sens traditionnel (Farmville, Nintendogs, Tamagotchi...), et où de manière générale le niveau et l'expérience vidéoludique du joueur n'ont qu'une influence marginale sur l'issue de la partie.
Pour en revenir à mon parallèle de départ, un enfant de 2 ans peut gagner à la bataille (Bubus, c'est pour toi
). Le go prend une vie à s'apprendre.