La nouvelle trouvaille porte un doux nom qui fera peut-être rêver les joueurs PC des années 90 : Jazz Jackrabbit a eu droit à son adaptation GBA
Quand j'ai su qu'elle existait, ça m'a immédiatement rappelé les quelques parties faites sur la démo à l'époque et l'envie de le choper a été immédiate. Souci : il est quasiment inexistant en PAL, à peine moins rare en US. Chiottes. Finalement je l'ai topé pour 20€ sur Amazon UK, prix moyen de la bête.
Passons sur l'illustration de la boite, typique du dessin réalisé à la bougie par un graphiste pakistanais un fusil sur la tempe :
J'ai fait ce jeu en deux temps : pour commencer lors du Nice-Toulouse juste avant Noël histoire de faire passer plus vite les looongues heures de voiture, mais à ce moment là j'ai été frappé par le grand mur de la déception. Le plumage du jeu était équivalent à son ramage, les dialogues remplis de blagues foireuses n'aidant pas, la qualité du jeu en lui-même en pâtissait pas mal. Musiques quelconques, bruitages faiblards, bof bof. C'est au détour d'une nuit naissante que j'ai finalement lâché prise, l'éclairage de ma Micro étant bien peu adapté à la vision nocturne. Triste échec.
Et puis ce matin, j'ai ressorti la console du sac de voyage, prêt à terminer le jeu. Parce que bon, il faudrait être mad ou très con (ou bien même les deux ?) pour s'arrêter à même pas une heure de jeu dans des conditions peu optimales.
Et là, la révélation. En reprenant la partie (qui fonctionne sous forme de sauvegarde) dans le troisième monde et avec une seule vie, je savais que la tâche serait ardue. J'ai donc complètement redécouvert le jeu sous une approche différente, avançant pas à pas et méticuleusement, lui trouvant subitement plein de points communs avec Earthworm Jim.
Tout d'abord, l'armement du lapin est très similaire à celui du ver : pour arme de base, un fusil mitrailleur à cadence saccadée mais aux munitions infinies, qui sera vite accompagné de la version supérieure à tir ininterrompu mais dont les balles sont comptées. Et comme dans EJ, une simple pression du bouton de tir permet de faire des salves nourries sans avoir à s'éclater les doigts. Bien.
A côté de ça, les niveaux sont souvent (très) longs, assez sinueux et parsemés d'ennemis à abattre. En clair, le jeu est assez dur et il est conseillé de ne pas foncer tête baissée au risque de voir le nombre de ses vies diminuer drastiquement. Ce n'est pas de l'infiltration, certes, mais sur le principe il vaut mieux faire des approches lentes et réfléchies pour bien avancer. En tenant compte du fait que l'attirail s'étoffe pas mal au fil des niveaux, les possibilités pour dégommer le monstre deviennent plus grandes : du mitrailleur de base au putain de bazooka (qui ralentit pas mal les mouvements) en passant par le lance-flammes ou la grenade à main, il y a de quoi trouver solution à chaque situation.
Les mondes sont tous découpés de la même manière, à savoir trois (ou quatre, je ne sais plus trop) niveaux avant de se frotter au boss énorme de la région. Puis, entre chaque monde, un passage à la base pour échanger ses deniers contre des munitions ou des vies (ce qui coute cher, tellement qu'il est rare de pouvoir en profiter) ou de se voir offrir le dernier fusil à la mode.
Bilan, j'aime beaucoup. Pas un incontournable de la GBA certes, mais un jeu purement oldies dans l'âme. Ses seuls défauts seront finalement l'ambiance graphique et musicale qui frôlent parfois l'indécence (mais on s'y fait rapidement), tandis que le challenge sera clairement au rendez-vous. Mais ça n'a pas grand chose à voir avec les épisodes PC, autant le dire de suite...