je continue mon gamelog de
patient gamer même si ça n'intéresse que moi (à mon grand âge c'est bien de noter qu'on a fait un jeu pour pas le refaire 3 mois après parcequ'on a tout oublié).
et puis c'est ma petite revanche sur ceux qui disent qu'une fois adulte on a plus le temps que de jouer à clash of clans
on attaque des gros dossiers ce mois-ci :
nier automata (1er run en 20h, 26 fins différentes lol, j'en ai fait 2 pour l'instant) : nier c'est un peu le carton surprise de 2017, ils en ont vendu des palettes alors qu'à l'époque tout le monde disait
"le jeu japonais c'est mort". parceque difficile de faire plus japonais que nier automata, vise un p'tit peu l'héroine tsundere avec son bandeau sur l'oeil, ses talons, sa jupe et sa petite culotte apparente et son sidekick qui semble destiné à une grande carrière de doujin shota...
et puis techniquement, on est bien sur des arguments de jeu japonais avec un 60fps quasi constant au prix de textures PS2, d'une distance d'affichage ridicule et de moins de polygones dans tout le jeu qu'il y en a pour modéliser kratos.
alors c'est quoi nier automata ? c'est un hybride de shooter et beat them all qui emprunte un peu partout sans arriver à tout faire aussi bien. les phases de shoot rappellent ikaruga, les phases d'action les contras PS2, et les phases de fight bayonetta. les boss sont soit dans le trip sephiroth soit sont des géants dignes d'un shadow of the colossus, le système connecté de cadavre emprunte à dark souls, et le tout est enrobé d'une histoire compliquée qui pique à evangelion (pour situer).
j'ai l'air un peu réticent mais faut dire que j'en attendais énormément et le jeu n'a pas été tout à fait au niveau.
on reste sur du jeu d'action très solide, avec platinum aux commandes pas de souci sur les scènes de fight, notamment quelques boss particulièrement géniaux. après faut adhérer au trip et au fait que le jeu souffle le chaud et le froid en alternant scènes d'anthologie et séquences ridicules.
je ne sais qu'en penser au final, j'y ai vécu de très grands moments qui resteront en mémoire mais l'envie de finir mon NG+ n'est pas forcément là (le jeu est prévu pour qu'une partie soit constituée de 3 runs avec 3 persos), un truc qu'on ne peut pas lui reprocher : son trip bien particulier et sa volonté de bien faire qui le rendent fondamentalement original alors qu'il ne fait que pomper des idées à droite à gauche.
darkest dungeon (ancestral edition) (60h pour un run, j'ai lâché un peu après la moitié) : là aussi grosse attente pour ce jeu qui a été couvert de louanges (méritées) un peu partout. c'est un tactical sans concession dans un univers lovecraftien extrêmement bien rendu.
alors c'est simple tout est réussi dans ce jeu, le système simple mais très solide fait penser à un jeu de plateau béton, la direction artistique m'a parfois donné l'impression de jouer à un LdvH, l'ambiance lovecraftienne et la gestion de la folie sont vraiment réussies ce que peu de jeux ont achevé correctement ces dernières années. le jeu est dur, mais juste, vos héros vont mourir, souvent, ça fait partie du charme du jeu même si ça rend parfois fou de rage
j'ai adoré ce coté simple mais riche, ce jeu pourrait se jouer avec des figurines des cartes et des jetons ça serait (presque) pareil :
"BOUM nyarlathotep curse ton croisé, tu foires ton jet de sauvegarde, il devient fou et prend ta vestale pour une ennemie, il la frappe, coup critique elle meurt." (en vrai c'est quasiment ça, ce jeu est sans pitié et quand vos persos commencent à dérailler ça sent très vite le sapin)
des défauts ? perso j'en vois qu'un mais il est de taille, c'est que le jeu est loooooong, c'est sûr ça installe l'ambiance, ça permet de faire monter la pression, mais j'aurais pas craché sur un jeu condensé de moitié. certains donjons épiques prennent littéralement plusieurs heures à traverser, bref, à moins de ne faire que ça, un run est déjà une épreuve. c'est dommage, je pense que le jeu offre beaucoup avec les modes de jeu avancés et ne perd rien à être refait en NG+ (différents persos, donjons aléatoires...).
persona 5 (+100h pour un run, en cours) : si vous connaissez les personna je vais pas vous apprendre grand chose, alors expliquons la série pour les autres.
persona c'est une série de JRPG d'atlus, spin off des megami tensei, qui se passent dans un japonais contemporain fantasmé qui intègre des éléments fantastiques variés (principalement issus du folklore japonais) ça tourne en général autour d'une bande d'ados qui vont vivre une année en jonglant avec l'aventure RPG à proprement parler (en gros : rusher des donjons et tuer un boss) et divers éléments pour les faire progresser : vie scolaire, amitiés, job étudiant, études, exams, romance, loisirs : restos / ciné / arcade...
alors oui, persona comme les megami tensei c'est aussi
des monstres en forme de bite (
et pas que) mais ceux qui y ont joué savent qu'il serait débile de réduire le jeu à cela tant c'est anecdotique et bien intégré dans la fantasmagorie du jeu).
bref persona c'est TOTALEMENT un truc pour ados, si ça vous file d'emblée des boutons oubliez car ici on traite de leurs problématiques : échec scolaire, les-adultes-ils-sont-trop-cons-ils-comprennent-rien-à-ma-vie, harcèlement, suicide, etc... de façon très "manga" avec de très nombreuses séquences cinématiques, des tonnes de dialogues et des séquences animées de grande qualité (globalement vous pouvez voir P5 comme un anime de 100h vous auriez pas tout à fait tort).
le système de jeu intègre ça et tous les éléments fantastiques de manière cohérente et rajoute pour ce persona une thématique "cambriolage" façon cat's eyes et pour peu que vous accrochiez à l'ambiance c'est une franche réussite et le jeu est vraiment prenant.
cet aspect cambriolage colle totalement au gameplay d'un persona, dont le système de jeu s'appuie sur des forces/faiblesses à exploiter et des combats d'une difficulté légendaire si vous ne les abordez pas comme il faut.
ici ça ne peut que bien servir le pitch braquo : il faudra préparer son casse, s'infiltrer, éviter les gardes, surprendre les ennemis, et globalement prendre vos repères avant de laisser une carte annonçant votre vol (
) pour ensuite dérouler le casse parfait...
mais c'est aussi peut être la seule faiblesse du gameplay, au final une fois qu'on connait les weak points ennemis (attaquer 1 weak point = 1 action gratos), il n'y a plus aucun challenge, au pire vous sortez du donjon histoire de recharger votre magie et sinon c'est attaque surprise, crit, crit, crit, crit, attaque de groupe, PROFIT. bon après les attaques et cinématiques sont tellement classes qu'on passe bien 15h à sourire bêtement en se prenant pour goku-ultra-instinct-sayan-argent-mon-cul tellement on est fort et on transpire la classe, lupin et catherine zeta jones peuvent aller se rhabiller.
un mot sur la DA qui a beaucoup fait parler d'elle, c'est simple c'est certainement le jeu le plus stylé auquel j'ai pu jouer, le moindre écran de menu est une vraie oeuvre d'art, tout est sublime. le jeu fait pourtant dans l'économie (textures / polygones) mais tout est pensé par des graphistes et des chara-designer dans un style manga contemporain qui défonce.
earth defense force 4.1 the shadow of new despair (20h annoncés j'aurais dit un peu plus, j'en suis au tiers) : le bon gros kusoge des familles, je sais pas pourquoi j'adore cette série depuis
EDF 2017 sorti en 2007 (comme quoi finalement l'invasion extraterrestre n'a pas eu lieu 10 ans après).
EDF c'est quoi ? un jeu de merde à la réalisation d'un autre âge, dans lequel vous allez détruire des robots géants et des insectes, beaucoup d'insectes, des milliers d'insectes, armés d'armes débiles et surpuissantes, tout en réduisant en miettes la ville s'il le faut (et OUI il le faut).
depuis
EDF insect armaggedon si je dis pas de bêtises le jeu intègre un système de progression (santé) et d'armes à débloquer.
c'est parfois extrêmement frustrant car un mauvais équipement et c'est le game over assuré, mais ça on ne s'en rend parfois compte qu'au bout de 20 minutes de jeu. l'équipement est aussi random et certaines armes sont complètement pétées.
c'est merdique et hypnotique à la fois, ça ne demande aucun skill et les missions consistent soit à tout tuer; soit à tout tuer (voire parfois tout tuer).
de manière générale vous l'aurez compris, faut avoir le moral pour supporter l'interface et la réalisation d'un autre âge sans parler de l'audio et des dialogues D.E.B.I.L.E.S de vos coéquipiers ... mais avoir la chance de buter 2000 fourmis de la taille d'un camion au lance roquette pour sauver une ville dont il ne restera plus un bâtiment debout au final ça demande un peu d'abnégation de toute façon.
à noter : multi joueurs (4) online, split-screen (2 joueurs) et une bonne centaine de missions x 4 classes de persos x 5 niveaux de difficultés vous êtes pas prêt d'en voir le bout.