(c'est quoi le nom de ton gars ? Je suis curieux.)
Un brave péon qui répond au doux nom de Gatito Fernandez. 27ans. Seul passage européen : Utrecht, au milieu d'un parcours sud-américain.
Les gars, je sais, je vous ai manqué. Ou plutôt l’Union Berlin dirigé par mes soins vous a manqué.
Et je vous comprends… On arrive au match de l’année et je vous laisse en plan…
Je m’en excuse platement. Allez, bisous.
On repart pour un nouvelle épisode de notre série et si vous avez oublié les précédents, remontez un peu cette page bon sang !
Allez, installez-vous confortablement, sortez votre écharpe de l’Union, et régalez-vous !
Épisode 10 : La Coupe dans toutes les têtes…
Alors oui, c’est l’évidence même cette citation mais elle est tellement révélatrice d’un fait réel du football. D’ailleurs vous remarquerez que le petit qui bat le gros, ça arrive plus souvent au foot que dans n’importe quel autre sport, c’est ce qui en fait à mes yeux un sport extraordinaire dans le pur sens littéral du terme.
Mais sommes-nous réellement le Petit Poucet pour cette confrontation face au
Hertha ? Pas vraiment puisque ma dynamique est globalement très positive depuis le début de la saison contrairement à celle du
Hertha qui va devoir se battre jusqu’au bout pour ne pas descendre en deuxième division.
Mais de toute façon on s’emballe un peu trop tôt, car avant ce derby en quart de finale de DFB-Pokal, nous avons un match de championnat. Ce match de reprise, nous le jouerons sur la pelouse de
Bochum.
D’ailleurs je vous glisse ici le calendrier jusqu’à la fin de saison histoire que vous puissiez vous imprégner de la suite de la saison.
Face à
Bochum, nous avions concédé le match nul à la Alte Forsterei avant de les rejouer au deuxième tour de la Coupe d’Allemagne chez eux où nous nous étions imposés 1-0 après prolongations.
Bref la rencontre s’annonce forcément serrée et les bookmakers semblent aller en ce sens.
Bochum part tout de même légèrement favori puisque jouant à domicile.
Cette équipe de
Bochum m’a toujours posé quelques problèmes et donc plutôt que de chercher à vouloir surfer sur la dynamique de mes deux derniers matchs amicaux contres des équipes plus faibles où j’avais évolué en 4-4-2, je décide de remettre en place mon 4-2-3-1 afin d’équilibrer les débats du milieu du terrain, de tenter de les contrôler et donc tirer mon épingle du jeu.
Côté consignes, j’insiste sur quelque chose qui a bien fonctionné lors des amicaux : centrer dès que possible et élargir le jeu au maximum sans pour autant dédoubler sur les ailes et ainsi ne pas s’exposer à cause d’un bloc équipe très haut qui pourrait se faire contrer.
Le danger : de nombreux centres sur un seul attaquant, ça pourrait ne pas rentrer et donc déboucher sur quelque chose de stérile, surtout que j’ai décidé de titulariser
Skrzybski qui n’est pas très grand mais qui s’est montré très juste tout au long de la trêve et des matchs amicaux où il a su se mettre en avant pour gagner ma confiance.
On titularise également les recrues :
Yurchenko en 10 et
Duarte en défense.
Beaucoup d’habituels remplaçants sont sur le terrain car le match face au
Hertha arrive et j’y crois à la qualification mais il me faudra mes meilleurs éléments.
Et globalement cela part bien. L’ouverture du score de
Nikci est somptueuse.
Redondo sur l’aile gauche choisit une passe courte dans la surface pour
Köhler qui centre du droit au point de pénalty,
Nikci reprend de volée du droit et envoie le cuir dans la lucarne gauche du gardien de
Bochum. 1-0 après 10 minutes de jeu.
Ensuite le jeu s’équilibre.
Bochum arrive tout de même à envoyer un ballon sur la barre qui sera sauvé sur la ligne par
Duarte qui le dégagera au large.
Dans le temps additionnel de la première mi-temps, j’obtiens un corner.
Köhler le frappe depuis la droite, la trajectoire est coupé violemment par
Duarte au premier poteau, le ballon rebondit sur la barre et revient dans les pieds de
Kreilach, bien placé aux 6 mètres, plein axe, sa frappe termine logiquement au fond des filets.
Cet avantage à la mi-temps est mérité. Copie parfaite.
Le rythme repart de manière moins intensive en deuxième mi-temps.
On arrive doucement à l’heure de jeu et je remplace notre attaquant au nom imprononçable par
Brandy, qui devrait se montrer plus dangereux dans le jeu aérien.
A la 70e, je sors le jeune ukrainien au profit de
Daube.
Quelques minutes plus tard,
Kreilach demande à sortir, je repositionne
Daube au milieu de terrain et
Korte entre en 10.
Bochum se montre très dangereux sur la fin de match avec deux belles occasions mais
Haas est vigilant dans ce temps faible pour nous.
La victoire est belle et offre un maximum de confiance à quelques jours d’affronter le
Hertha en Coupe !
En conférence de presse, j’apprends que
Haas n’a pas encaissé le moindre but depuis 348 minutes, ça commence à chiffrer, ça fait très solide !
Oscar Duarte est élu homme du match pour sa première apparition sous le maillot de l’
Union Berlin.
J’espère vraiment que cette recrue est la bonne pour continuer à stabiliser solidement notre défense.
Korte et
Leistner viennent me voir pour discuter de leur temps de jeu. Impossible de calmer le premier quand le deuxième est d’accord pour mettre les efforts nécessaires à l’entrainement.
Kreilach devait être absent à cause de sa blessure pour le match face au
Hertha. Finalement je l’emmène consulter un spécialiste pour l’avoir à disposition, il ne sera pas à 100% mais devrait pouvoir tenir sa place. Affaire à suivre…
Car oui, le derby en Coupe est là ! C’est maintenant que ça va être énorme ! J’ai hâte !
Les bookmakers placent logiquement le
Hertha favori de cette rencontre, notre meilleur ennemi évolue tout de même en Bundesliga.
Un ancien de l’
Union,
Jens Härtel, attire l’attention sur
Salomon Kalou, l’arme offensive du
Hertha.
La pression médiatique n’est pas la même, cela se sent.
A la veille de cette rencontre, cela sent la poudre…
Je joue de cette atmosphère en rajoutant quelques petites phrases en conférence de presse d’avant-match : je mets la pression sur mon homologue du
Hertha compte tenu de leur situation délicate en championnat, j’insiste sur la confiance au sein de mon groupe et surtout sur la motivation qui anime les joueurs.
Forcément l’entraineur adverse y va aussi de sa cuillère d’huile sur le feu…
On y est bordel ! C’est ça un derby putain ! Et surtout comme on le dit souvent : UN DERBY CA NE SE JOUE PAS, CA SE GAGNE ! Alors on va taper le voisin et puis c’est tout !
Il fallait un 11 type pour affronter le
Hertha, ni plus ni moins.
Duarte vient s’associer à
Schönheim en défense central, le danger c’est que
Duarte n’est pas à 100% mais j’ai assurément besoin de lui pour marquer un joueur de la trempe de
Salomon Kalou.
Duarte c’est simple : c’est la meilleure recrue que j’ai pu faire d’un point de vue statistiques personnelles. 15/20 en marquage, il connait le métier le bougre.
Le reste, c’est du classique. Mais vous l’aurez remarqué je suppose.
Il pleut sur Berlin en ce jour de derby, comme un clin d’œil du destin pour ajouter de la dramaturgie à l’événement, un côté mystique pour faire entrer ce quart de finale de coupe d’Allemagne dans la légende…
Quelques heures avant le coup d’envoi, je viens reconnaitre le terrain, quelques supporters sont déjà là. En regardant vers les projecteurs, j’aperçois l’averse tomber goutte à goutte sur la pelouse.
Je fais le point sur notre saison au cours de ce léger moment de solitude si appréciable dans un monde où tout va à cent à l’heure ; difficile de ne pas être satisfait, se mêler à la course à la montée est inespéré après le début de saison en demi-teinte et ce quart de finale de coupe d’Allemagne reste un miracle après nos qualifications heureuses (notamment face à
Dortmund). Mais je m’interroge : pouvons-nous réellement aller plus loin ?
Je dois motiver mes troupes, leur adresser un message clair qui saura leur donner ce supplément d’âme nécessaire à la poursuite de cette belle épopée.
Retour aux vestiaires, tout est étrangement silencieux. Certains s’étirent, d’autres sont perdus dans leur pensées. Au loin, on entend résonner les premiers chants des aficionados de l’
Union Berlin. Nos supporters font un maximum de bruit pour encourager leur équipe.
Plus que jamais, ce moment et ce match sont à part de ce que l’on a déjà connus.
On ressent cette ferveur jusque dans cette petite pièce où nous sommes réunis tous ensemble. Les joueurs prennent conscience, petit à petit, de l’importance et de l’enjeu de ce match…
Je les sens impatient d’en découdre, ils ont pris la mesure de l’événement, je sais qu’ils afficheront un visage conquérant, comment envisager autre chose ?
Finalement je n’ai pas grand-chose à ajouter à ma causerie, ils savent qu’ils doivent faire plaisir aux supporters, j’insiste sur cet aspect.
Cri de guerre et puis rideau. Je sors le dernier du vestiaire, autour de moi les crampons claquent sur le carrelage, les joueurs se rejoignent dans le couloir, je passe entre ces deux lignes rouges et bleues et prend place sur mon banc.
Le spectacle peut commencer.
Une première mi-temps assez insipide. Si nous sommes rentrés au vestiaire avec un 0-0 à la mi-temps, il faut néanmoins souligner que le
Hertha a globalement dominé. Rien de bien folichon à se mettre sous la dent, aucun tir cadré pour l’
Union.
Nous avons passé notre temps à défendre en essayant de nous projeter vite vers l’avant mais sans succès. En défense, les joueurs ont été impériaux, le duo
Schönheim-
Duarte a affiché une solidité à toute épreuve, et
Haas a su repousser le seul assaut cadré de la première mi-temps.
Forcément j’ai insisté sur le fait qu’il ne fallait qu’un but pour y croire.
Et je décide de changer une chose à la mi-temps : fini de tenter de construire calmement, on n’y arrivera pas. Le
Hertha garde le ballon et se montre plus à son aise, il faut donc faire le dos rond et espérer mettre au fond la rare occasion que l’on pourra avoir.
Je demande aux joueurs de balancer rapidement devant, en espérant que les ailiers ou que
Falcinelli arriveront à prendre possession du ballon et à faire quelque chose.
Et effectivement, nous avons réussi à faire ce que nous voulions mais en tremblant un peu tout de même…
Un corner stoppé sur la ligne d’entrée de seconde période…
Une frappe cadrée repoussée par
Haas quelques minutes plus tard…
L’orage était passé puisque sur un contre éclair
Quiring centre très vite au deuxième poteau au sol et
Thiel surgit pour pousser au fond ! 1-0 !
10 minutes plus tard, c’est un copié-collé de l’action qui se répète ! 2-0 !
Et derrière, une gestion tactique phénoménale. Un respect impeccable du placement sur le terrain pour empêcher le
Hertha de trouver des espaces, des fautes intelligentes pour éviter le pire (donc forcément on a pris quelques cartons…), des milieux de terrain impliqués sur le pressing, des attaquants qui participent au repli défensif, etc.
Après avoir inscrit le but du 1-0, le
Hertha s’est perdu sur le terrain et n’a rien réussi. Curieusement ils ont été très peu inspirés à partir de l’ouverture du score.
Bref : ON EST EN DEMI-FINALE PUTAIN DE MERDE !
Je vous laisse les statistiques du match pour voir que ce n’était pas le match de l’année mais que nous avons été diablement efficaces !
En conférence de presse, les éloges viennent de tous les côtés, j’en profite moi aussi pour en distribuer à mes joueurs et aux supporters.
J’en profite également pour glisser une petite quenelle au coach du
Hertha histoire de rester classe jusqu’au bout dans l’esprit derby.
L’
Union Berlin fait donc parti d’un groupe de quatre équipes. Quatre équipes qui peuvent soulever le trophée. Avec nous se trouve
Hanovre,
Frankfurt et l’immense
Bayern. Mais malgré cela comment ne pas rêver à un sacre ?
On va vite avoir une tendance car le tirage au sort des demis se profile quelques jours à peine après la qualification.
Un tirage su sort est caché dans ce spoiler...: ShowHide Et si l’
Union Berlin avait une bonne étoile ? Nous allons une nouvelle fois recevoir pour cette demi-finale. Si les joueurs voulaient se frotter au
Bayern pour jouer du lourd, c’est raté…
Nous recevrons une équipe de
Frankfurt mal au point en Bundesliga.
Clairement, nous avons un truc à faire pour aller chercher une place en finale !
Mauvaise nouvelle à l’entrainement, encore une blessure pour
Eroll Zejnullahu, 3 à 4 semaines d’arrêt.
Et après cette belle récréation qu’est la Coupe, c’est le championnat qui fait son retour.
Au programme : la réception d’
Heidenheim.
Une équipe qui se trouve en milieu de tableau et que nous avions battu 4-2 chez elle lors de la phase aller du championnat.
Normalement un match à notre portée mais un élément est à prendre en compte : j’ai récemment dit quelque chose du bout des lèvres en conférence de presse qui a été interprété comme une promesse…
Korte a pris une de mes déclarations comme une promesse de temps de jeu.
Il sera donc titulaire lors des prochaines rencontres.
Je cède pour désamorcer une bombe de vestiaire…
On obtient donc un 11 de départ légèrement remanié.
Je suis globalement content car la quasi-totalité des joueurs sont impliqués et peuvent jouer grâce à un turn-over régulier.
Mais forcément lorsque les performances individuelles sont là, des titulaires en puissance se dégagent, il faut donc gérer les cas comme
Korte qui ont perdu leur place…
4’ :
Trimmel déborde vite à droite, il centre en retrait à l’entrée du coin de la surface sur
Korte qui transmet au sol à
Yurchenko au point de pénalty. Sa frappe à mi-hauteur en pivot oblige le portier adverse à une première parade. Premier corner juste derrière, la tête de
Schönheim passe au-dessus.
9’ : une passe lumineuse de
Yurchenko pour
Korte qui perd son face à face.
18’ : BUT POUR L’UNION ! Le nouveau débordement à droite de
Trimmel lui offre de l’espace pour centrer au deuxième poteau sur un
Nikci libre de tout marquage ! Beau but et nouvel avantage pour l’
Union !
30’ :
Heidenheim a mis le pied sur le ballon et s’est procuré quelques occasions mais la défense de l’
Union reste vigilante. Un seul point noir : un face-à-face facile pour
Heidenheim qui se finit par une frappe non cadrée fort heureusement pour moi…
32’ : LE DOUBLE POUR
NIKCI !!!
Falcinelli fait un travail formidable dans la surface en réceptionnant le ballon dos au but. Son contrôle et son enchainement sont parfaits mais sa frappe est repoussée par
Zimmermann, le portier d’
Heidenheim. Derrière,
Nikci a bien suivi et n’a plus qu’à pousser le ballon au fond ! 2-0 !
35’ : Encore une frappe non cadrée pour l’adversaire.
Haas poursuit sa série d’invincibilité grâce au manque de lucidité des attaquants adverses.
45’ : Juste avant la mi-temps,
Korte se blesse, une entaille à la jambe. Contre toute attente, je décide de le maintenir…
56’ : 3-0 !!! L’
Union Berlin enfonce le clou grâce aux deux joueurs en forme de la rencontre !!! Un nouveau débordement plein de vista de
Trimmel sous la droite débouche sur un nouveau centre au deuxième poteau. Une nouvelle fois,
Nikci surgit et pousse le ballon au fond ! Triplé pour lui et deuxième passe décisive du match pour
Trimmel ! 3-0 ! Le match parfait ! L’absence de marquage su
Nikci est flagrante sur les trois buts et
Trimmel met au supplice son vis-à-vis !
61’ : Changement. Je sors
Daube au profil de
Koch.
69’ : Premier arrêt de
Haas. Toujours là quand il faut l’animal !!!
72’ :
Fürstner remplace
Kreilach. Que du poste pour poste au niveau des changements pour l’instant.
73’ : Malgré deux défenseurs sur le dos, la passe d’
Hollaran parvient à
Morabit qui envoie une frappe peu puissante mais très précise dans la lucarne de
Haas. 3-1 et fin de l’invincibilité du gardien de l’
Union !
78’ :
Haas évite le pire et réalise ne parade à bout portant sur un long coup franc indirect.
86’ : Dernier changement avec la sortie de
Schönheim et l’entrée de
Duarte.
87’ : Encore un arrêt pour
Haas sur une frappe lointaine.
Fin du match et très belle victoire de l’
Union Berlin !
Nikci est évidemment élu homme du match.
Trimmel mérite ses éloges également. Tout comme
Falcinelli qui a permis à
Yurchenko et donc à
Nikci de bénéficier d’espaces devant. Un match très bien maitrisé de bout en bout malgré la réduction du score adverse.
Korte sera absent une dizaine de jours pour son entaille à la jambe. C’est la seule ombre au tableau car cela peut m’empêcher de répondre positivement à ma "promesse".
Autre petite déception : la fin de l’invincibilité de
Daniel Haas mais c’est bien trop peu pour m’inquiéter ou me décevoir.
Ce que je vis avec l’
Union Berlin actuellement est certainement l’une de mes meilleures parties pour une première saison à la tête de ce club depuis le temps que je joue à Football Manager.
Pour conclure, un point sur le classement après 21 journées :