Épisode 16 : Fin d'un chapitre
La saison officielle est terminée mais il reste encore des matchs à disputer pour l’
Union Berlin et pas des moindres…
J’offre un jour de repos au lendemain de la victoire contre
Kaiserslautern.
Pendant ce temps, je supervise quelques joueurs avec mes recruteurs. Je repère plusieurs joueurs espagnols (notamment un milieu de terrain qui joue avec l’équipe nationale en U19 et qui semble avoir une marge de progression hallucinante), des attaquants français, etc.
J’organise une réunion avec les joueurs afin de les motiver au maximum, je leur explique que ce barrage est une chance inespérée de faire franchir un palier au club. Certains sont d’accord, d’autres jugent que je leur mets la pression. Les joueurs du vestiaire n’abordent pas tous ce challenge de la même manière mais c’est normal, il y a beaucoup de caractères différents dans cette équipe.
Hé oui… Finalement le
Hertha aura totalement craqué sur les dernières journées et sera directement en 2.Bundesliga la saison prochaine. Mon adversaire pour ces matchs de barrage sera donc
Ingolstadt, une équipe qui était encore pensionnaire de D2 il y a peu, doit-on y voir un affrontement relativement équilibré ?
Ce barrage se joue sur un format assez classique : deux matchs, un à domicile et l’autre à l’extérieur. En cas d’égalité sur l’ensemble des deux matchs, les buts inscrits à l’extérieur comptent double, et si là encore il y a égalité, on joue une prolongation lors du match retour.
On part sur une équipe assez classique même si je garde en tête la future finale face au
Bayern la semaine prochaine avant le match retour de ce barrage. Oui, c’est bizarre que la finale soit intercalée entre les deux matchs…
Seul
Leitsner et
Nikci sont les titulaires un peu surprise mais il le faut si je veux un
Quiring et un
Duarte à 100% pour le match du
Bayern par exemple.
Nous jouons ce match aller à l’extérieur, il faudra donc être vigilant et ne pas trop se livrer face à une équipe qui donnera tout devant son public.
Finalement d’un point de vue tactique, je peux reconduire exactement les mêmes consignes que les semaines précédentes puisque je m’attends au même type de match : être relativement dominé mais réussir à exploiter quelques petites séquences de jeu.
Et c’est parti, l’arbitre siffle le début de la rencontre. Le stade d’
Ingolstadt est plein, l’enjeu est de taille pour les deux équipes. L’atmosphère est tendue mais il faut tenter de faire un résultat.
Il ne se passe rien lors du premier quart d’heure, aucun temps fort. C’est un round d’observations classique qui a lieu.
A la 18e minute,
Zejnullahu tire un corner depuis le côté gauche, celui-ci est très bien frappé.
Nikci est au point de pénalty pour la réception, malgré la marquage du défenseur, il parvient à contrôler son ballon et à éliminer son défenseur, derrière son plat du plat droit trouve le petit filet opposé et touche même le poteau ! L’
Union Berlin mène 1-0 sur la pelouse d’
Ingolstadt ! Et le plus dur est fait : inscrire un but à l’extérieur qui pourrait avoir une importance capitale !
L’
Union Berlin a inscrit son but sur son premier tir du match, c’est un scénario idéal.
Dans les minutes qui suivent,
Ingolstadt se montre dangereux et
Haas réalise son premier arrêt, derrière un ballon traine dans la surface mais il est finalement dégagé par la défense rouge.
Zejnullahu est averti par l’arbitre et prend un carton jaune pour un excès d’engagement à la demi-heure de jeu.
Juste avant la mi-temps,
Ingolstadt trouve la barre transversale sur un corner ! C’est l’occasion la plus dangereuse pour l’équipe qui évolue à domicile pour le moment !
A la mi-temps, je félicite mes troupes pour cette bonne première période, nous avons su contenir l’équipe adverse car ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions et nous avons eu le brin de réussite suffisant pour faire la course en tête.
Depuis le banc de touche, les remplaçants encouragent leur partenaire sur le terrain, l’osmose est totale, il y a une réelle envie de bien faire chez les berlinois.
Dès la 47e minute,
Haas détourne un ballon en corner, le gardien de l’
Union réalise une fin de saison époustouflante !
Fürstner prend lui aussi un carton jaune à la 50e minute.
J’envoie quelques joueurs à l’échauffement,
Ingolstadt a déjà fait un changement. De mon côté, je prévois de faire entrer
Daube à la place de
Fürstner. Pendant ce temps-là, la défense de l’
Union fait les bons gestes pour casser les offensives d’
Ingolstadt, nous concédons de nombreux corners car nous dévions beaucoup de ballons…
A la 70e,
Ingolstadt a fait tous ses changements, j’en profite pour faire mon deuxième à la 75e,
Brandy remplace
Falcinelli.
Haas réalise un autre arrêt sur une nouvelle offensive, pour le moment le hold-up est parfait…
En toute fin de match je fais mon troisième changement pour casser le rythme :
Trimmel remplace
Kessel.
Ingolstadt parvient à égaliser en fin de match sur un centre au deuxième poteau, l’attaquant part célébrer son but avec son public mais l’arbitre assistant lève son drapeau ! Hors-jeu ! Le but est annulé ! L’
Union est toujours devant !
L’arbitre siffle la fin du match en ayant laissé jouer un peu plus que trois minutes dans le temps additionnel mais l’essentiel est là ! L’
Union s’impose à l’extérieur et fait le plus dur sur le terrain d’
Ingolstadt en s’imposant ! Il faut finir le travail à la Alte Försterei désormais !
Le hold-up est parfait ! Les statistiques le prouvent ! C’est presque un scandale même ! Mais on ne va pas bouder son plaisir ! Même si rien n’est joué, nous avons signé un résultat très intéressant !
Nous devons désormais mettre ce barrage de côté pour nous concentrer sur la finale de Coupe d’Allemagne. Comme tous les ans, ce match se déroule à l’Olympiastadion de Berlin, à la fois stade du
Hertha Berlin mais stade de légende qui a accueilli les JO de 1936 dans un contexte particulier que vous connaissez tous. #JeSuisJesseOwens
Pour cette finale, la préparation est simple : on se concentre au maximum sur l’aspect défensif.
FM est un jeu fabuleux et ô combien réaliste (même si je vous rappelle qu’une telle première saison à la tête d’un club est juste incroyable), logiquement je suis censé prendre une immense branlée face à un club de la dimension du
Bayern Munich mais nos prestations défensives depuis quelques temps sont très intéressantes et on pourrait réussir à les ennuyer…
En tout cas, j’y crois ! Nous avons sûrement un coup à jouer, et même si cela tourne mal, nous représentons les couleurs de l’
Union Berlin si bien que les supporters seront heureux quoiqu’il arrive.
On annonce 74 000 spectateurs pour ce match qui se déroulera à guichets fermés…
Sacrée cote proposée à l’
Union Berlin, cela insiste bien sur le statut de Petit Poucet de notre équipe. Il faut dire que ce n’est que la deuxième finale de Coupe d’Allemagne pour nos berlinois et que nous allons affronter une équipe qui a déjà inscrit son nom au palmarès de l’épreuve à 17 reprises.
Ça calme…
Les abords de l’Olympiastadion sont noirs de monde mais de couleur rouge. La ferveur populaire autour d’un match de coupe se fait ressentir et les joueurs sont déjà dans leur match à l’heure d’arriver près de l’arène où se déroulera le combat.
Je ressens moi aussi une certaine pression… Nous avons préparé cette rencontre comme les autres mais plus il approche et plus je prends conscience de l’enjeu…
Nous jouons contre la meilleure équipe de l’histoire du football allemand pour gagner un titre…
La reconnaissance du terrain se fait dans un silence de cathédrale, les joueurs observent le terrain en discutant entre eux, mon staff prépare des choses de dernière minute et moi je réfléchis déjà au 11 de départ…
Pep Guardiola, le coach du
Bayern Munich, vient me saluer de manière assez chaleureuse, il me félicite pour mon très travail à la tête du club, je ne sais pas quoi répondre… Nous ne coachons pas dans la même dimension mais j’espère atteindre la même réussite que lui dans quelques années…
Un peu perdu, je regagne le vestiaire, les joueurs se changent, vont s’échauffer et reviennent pour la causerie.
Nous y sommes.
Voici les deux 11 de départ pour cette grande finale. Et c’est là que l’on prend conscience sur le papier de la différence entre une équipe de dimension européenne et une autre qui fait avec ses moyens…
Mais avant que l’arbitre ne donne le coup d’envoi, je rappelle aux joueurs que nous sommes à l’aube de quelque chose d’énorme, nous pouvons entrer dans l’histoire en battant le
Bayern Munich. Les joueurs doivent croire en leur possibilité, avoir les supporters dans le cœur pour ne pas les décevoir, et jouer ce match comme ils ont joué cette saison : avec hargne, passion et l’envie de bien faire.
Là-dessus, il est l’heure de se jeter dans l’arène…
1’ : Deux centres dans la surface du
Bayern,
Neuer s’emploie pour repousser le ballon, nous entrons dans le match tout de suite et c’est tant mieux.
9’ : Au
Bayern de s’approcher du but de
Haas mais le portier berlinois capte le centre tiré vers lui, derrière
Lewandowski échappe au marquage de mes défenseurs mais
Duarte tacle au dernier moment. Le corner du
Bayern qui suit ne donne rien.
11’ : Première frappe du match,
Lewandowski ne cadre pas sa tentative sous la pression des défenseurs de l’
Union Berlin. Il en obtiendra deux autres quelques minutes plus tard, là encore la défense puis
Haas s’interposent.
20’ : J’encourage mes joueurs depuis le bord du terrain, j’ai la sensation que nous réalisons le match que nous voulions pour le moment.
26’ : Le
Bayern continue de dominer mais nous sommes bien en place et ne cédons pas…
29’ : Un centre de
Costa arrive sur la tête de
Robben,
Haas à la parade mais derrière c’est
Vidal qui tente un retourné acrobatique qui passe au-dessus. Quelques minutes plus tard, un corner dangereux ne sera finalement pas cadré.
40’ : Le
Bayern voit deux de ses joueurs être avertis par l’arbitre.
45’ : Nous retournons au vestiaire sur le score de 0-0, pour le moment cela se passe bien… Je demande à mes joueurs de continuer sur ce rythme car ils réalisent un bon match, ils sont concentrés et attentifs à tout.
46’ : 1 tir non cadré pour nous et déjà 11 tirs dont 3 cadrés pour le
Bayern, nous restons tout de même vivants pour le moment !
54’ :
Fürstner est averti puis un joueur du
Bayern.
60’ :
Thiel est trop nerveux et je décide de le remplacer par
Korte, poste pour poste.
62’ :
Duarte prend à son tour un carton jaune.
66’ : Le
Bayern est toujours dominateur et multiplie ses incursions dans la surface de l’
Union Berlin…
78’ : Au milieu des nombreuses frappes et occasions non cadrées du
Bayern, je parviens une fois à m’approcher du but de
Neuer, le centre en retrait de
Quiring est dégagé par la défense… Je sors
Fürstner et fait entrer
Daube, encore une fois je ne veux pas prendre le risque du carton rouge…
89’ :
Korte frappe au but, c’est la troisième fois dans le match pour l’
Union seulement mais par intermittence, nous pouvons nous montrer dangereux.
90+2’ : En toute fin de match,
Haas réalise une parade de très grande classe !
Lewandowski frappe en pivot au sol hors de portée du gardien mais
Haas se détend incroyablement et détourne le ballon en corner. L’arbitre siffle la fin du match. L’
Union Berlin arrache une prolongation inespérée face au grand
Bayern Munich ! J’encourage encore mes joueurs à continuer comme cela, il faut profiter de ces 30 minutes supplémentaires !
92’ : Au début de la prolongation,
Vidal se retrouve seul face à
Haas, le gardien de l’
Union réalise encore un arrêt énorme !
94’ : Le
Bayern a trop de déchets dans son jeu surtout dans le dernier geste, leurs frappes sont nombreuses mais trop peu cadrés, malgré cela, c’est l’équipe la plus en jambes mais elle ne trouve pas la faille…
97’ : J’essaye de casser le rythme de la domination du
Bayern en faisant mon dernier changement,
Brandy remplace
Quiring sur la droite du terrain.
105’ : Mi-temps de la prolongation, on repart pour les 15 dernières minutes du match avant une éventuelle séance de tirs-au-but…
107’ :
Daube prend son carton jaune tout comme
Kreilach, les organismes souffrent et les fautes se multiplient pour casser le jeu, attention à ne pas craquer…
115’ : Un CF lointain excentré sur la gauche est tiré par
Thiago vers le point de pénalty,
Daube est à la réception mais il rate sa tête,
Lewandowski voit l’offrande lui arriver dans les pieds, il n’a plus qu’à pousser le ballon au fond pour ouvrir le score… 1-0 pour le
Bayern !
120’ : L’
Union Berlin est incapable de revenir au score, les joueurs sont vidés, et ce but leur a mis un sacré coup derrière la tête… L’arbitre siffle la fin du match et offre au
Bayern une 18e coupe d’Allemagne. L’
Union Berlin aura offert un répondant énorme, le combat aura été à la hauteur des attentes, les joueurs ont réalisé un grand match malgré l’ultra-domination bavaroise mais cette épopée restera dans toutes les têtes. Les joueurs peuvent être fiers de cette médaille de finaliste, elle marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour ce club qui est allé chercher un entraineur français inconnu et qui a sûrement fait un très bon choix.
Je suis fier de mes joueurs, ce parcours incroyable est formidable pour un club comme le nôtre. Perdre dans ces conditions est dur à accepter mais la logique aura été respectée et nous avons fait un vrai match solide défensivement.
Et puis si nous avions gagné, il aurait fallu jouer la Coupe d’Europe l’an prochain, était-il possible pour nous de jouer sur ce tableau supplémentaire ? Difficile à dire…
3 tirs dont 0 cadré pour nous, une possession de balle à 44%, 23 fautes concédés, les statistiques montrent bien que nous avons été dominés de A à Z, le score aurait pu et aurait dû être plus lourd…
Le
Bayern affiche quand même 30 tirs dont 9 cadrés…
En conférence de presse,
Guardiola rend hommage à mon équipe et un peu à moi également, ça fait plaisir à entendre même si la déception est tout de même là…
Nous avons maintenant 4 jours pour préparer le match retour des barrages face à
Ingolstadt, il faut effacer la déception et se reconcentrer pour cette rencontre. J’espère que les joueurs arriveront à passer outre la défaite en finale…
Un agent de joueur me contacte pour me proposer les services de son client, un milieu de terrain norvégien de 23ans répondant au doux nom de
Fredrik Oldrup Jensen. Actuellement sans contrat, le jeune joueur veut se relancer et ses statistiques sont très prometteuses. Pour éviter l’accident de recrutement, je le fais superviser et les rapports de mes recruteurs sont très positifs.
Je tiens peut-être la première recrue de l’
Union Berlin pour la saison 2016-2017...
Pour le tout dernier match de la saison, je suis obligé de faire légèrement tourner l’effectif car la prolongation face au
Bayern Munich a laissé des traces.
Ingolstadt ne veut rien lâcher et d’entrée de jeu c’est un face-à-face important que l’attaquant adverse rate complètement fort heureusement pour moi.
Au quart d’heure de jeu,
Daube tire un corner côté gauche, au point de pénalty
Brandy s’élève plus haut que tout le monde et propulse le ballon dans le but ! 1-0 ! La Bundesliga n’est pas loin !
Ingolstadt doit désormais marquer 3 buts pour inverser la vapeur ! Situation idéale pour les berlinois !
Zejnullahu se blesse à la mâchoire et doit céder sa place à la 25e minute, c’est
Korte qui jouera en 10 pour le reste de la rencontre.
A la demi-heure de jeu,
Ingolstadt obtient un bon CF plein axe à 25m de la cage de
Haas, le ballon puissant est cadré mais le gardien détourne le ballon en corner. Sur le contre de ce coup de pied de coin
Kessel déborde à droite et centre dans les 6m pour
Brandy qui trompe le gardien d’
Ingolstadt dans un angle impossible ! 2-0 !
Kachunga l’attaquant d’
Ingolstadt qui a raté son tir en début de match inscrit un but un peu gag mais l’arbitre assistant lève son drapeau et signale un hors-jeu, à la mi-temps l’
Union est déjà quasi-assuré d’évoluer en Bundesliga la saison prochaine !
Trimmel remplace un
Schönheim éreinté à la mi-temps…
Daniel Haas récupère le brassard de capitaine,
Trimmel joue à gauche, un poste inhabituel pour lui mais je peux me le permettre vu la tournure des événements.
A la 63e minute,
Nikci fait un festival de dribbles sur la droite et centre dans la surface sur
Brandy qui vient mettre un plat du pied droit en opposition, le ballon part très vite dans le but adverse ! 3-0 ! L’
Union Berlin a clairement digéré sa défaite en finale de Coupe d’Allemagne !
Mais juste derrière,
Ingolstadt réduit la marque ! Une frappe lointaine du désespoir prend une trajectoire flottante mal jugée par
Haas qui est lobé. 3-1.
Il reste 20mn et
Ingolstadt pousse un peu plus mais l’
Union reste sérieux et appliqué. J’en profite pour faire mon dernier changement : j’intervertis les positions de
Thiel et
Nikci, et
Quiring prend la place de
Thiel.
Nikci inscrit un quatrième but anecdotique à dix minutes du terme, les supporters font déjà la fête dans les tribunes de la Alte Försterei, l’ambiance est parfaite, le public est en communion totale avec son équipe ! Berlin aura un représentant en Bundesliga la saison prochaine puisque l’
Union prend la place du
Hertha qui redescend !
De son côté
Kaiserslautern a remporté le barrage et reste en deuxième division la saison prochaine.
Les dirigeants m’informent qu’ils sont ravis de mon travail et me donnent déjà les chiffres des budgets de l’an prochain : 4,54M€ de budget transferts et 1,26M€ de budget salarial. La marge de manœuvre est donc plus concrète.
Les éloges viennent de tous les côtés : supporters, dirigeants, anciennes gloires du club, etc.
Nous profitons de cette fête unique car le travail à réaliser la saison prochaine sera énorme !