Ca tombe bien, je n'ai pas écrit qu'il était mauvais
Il y a plein de choses que j'aurais pu rajouter pour justifier mon jugement, mais au sujet desquelles je ne parvenais pas à identifier les manques. Puis j'ai relu hier les critiques des six premiers Megaman NES, histoire de me remettre dans le bain avant le septième, et j'ai trouvé les mots au travers de ceux de Ham Tyler sur le
quatrième opus :
C’est étrange, mais on est loin de prendre plaisir, il manque ces montées d’adrénaline que l’on a connu auparavant, par exemple durant le passage des lasers dans le monde de Quick Man (deuxième volet)
Eh bien là c'est pareil. Il manque ces moments d'adrénaline que l'on retrouvait dans MMX. Ces purs moments de frénésie intense, comme dans le niveau d'Armored Armadillo (pourchassé par le robot et son rouleau, la séquence de vol sur le chariot), manquent clairement dans ce titre. C'est con mais c'est aussi ça que j'ai adoré dans ce jeu, ces moments de folie et d'action qui n'existaient pas sur NES !
C'est aussi un exercice difficile d'écrire sur un énième épisode de série, car tout a été écrit sur les prédécesseurs et seule l'originalité et les défauts seront analysés avec froideur. J'ai vraiment voulu être objectif, rangé mon sentiment de fanboy, j'ai la faiblesse de penser que j'ai fait le taf avec justesse
Et pour donner une autre anecdote personnelle que celle de fin de critique, ce MMX3 je l'ai découvert via l'émulation à une période où les émulateurs n'étaient pas tout encore rodés, en pleine période de développement. Cette période moche où pas mal de jeux n'étaient pas lus correctement et souffraient de graves problèmes d'affichage. Eh bien mon fidèle ZNES souffrait en chargeant ce jeu.
Pas grave. Je me suis efforcé, fan de mon état et envieux d'y jouer, à traverser tous les niveaux avec des bugs d'affichage plus ou moins monstrueux, aucun sprite retranscrit proprement, juste de gros carrés de pixels de couleurs pour différencier le tout, c'était immonde. Eh bien j'ai tout de même réussi à le terminer dans ces conditions, la purge absolue. Pour ne découvrir les "vrais" visages des boss que quelques années plus tard et me dire "ah il ressemblait donc à ça celui-là"