Je crois que c'est la plus grosse émotion de ma vie devant un jeu, et une des plus grosses devant un écran.
Ah ben tiens, je viens de
commencer terminer Florence et j'arrive avec le même constat.
(Ah, on me fait signe que le fagomètre s'affole)
Bon. Florence, c'est quoi ? A part une des plus belles villes au monde, capitale des génies de la Renaissance bien entendu.
Florence est une sorte de roman interactif, sans être un roman pour autant car du texte, il n'y en a que très peu. Appelons donc cela un livre d'images interactif, où l'on suit le quotidien de la jeune femme du même nom.
Florence a une vie de merde. N'ayons pas peur des mots. Métro, boulot, dodo et surtout pas de passion. Jusqu'au jour où elle rencontrera ce bel inconnu au détour d'une rue. Je ne vais pas vous révéler l'intrigue, ce serait dommage car il n'y a que ça à suivre (et puis sincèrement, qu'est-ce que ça vous apporterait de savoir qu'ils finissent par se mettre ensemble hein ?)
Bref. De jeu vidéo, il n'en a que le nom. Aucun challenge, quasiment le néant de l'interaction, on se contente de faire défiler des (jolies) images avec une action sommaire de temps en temps. Vu comme ça, ça pue l'échec.
Mais ça fonctionne ! En tout cas ça a fonctionné sur moi. Grâce à de jolies images donc, une mise en scène toute mignonne et une belle composition musicale. C'est bête comme bonjour, mais cette histoire mise en scène de la sorte m'a touché, aussi convenue et prévisible soit-elle.
Passé les trente minutes de jeu (?), je me suis senti tout chose. Je suis un client facile mais je ne m'attendais pas à ça. Ce n'est pas à faire si l'on est au bord de la dépression, sur la corde raide avec les vautours qui tournent, mais pour peu d'être un minimum sensible, qu'on se laisse subjuguer par sa propre expérience et ses souvenirs, ça peut faire mouche