Comme je suis un être faillible, j'ai profité des promotions sur l'eshop en fin de semaine dernière pour acheter :
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Garou Mark of the Wolves sur lequel je ne m'étendrai pas plus que je ne l'ai déjà fait, je rajouterais toutefois que c'est un très bon portage disposant des options attendues (filtres d'affichage, valeur des crédits, nombre de rounds, commandes, etc) MAIS dont le seul inconvénient est de n'embarquer que la version MVS. Autrement dit, c'est soit le mode arcade, soit le mode versus. Pas de possibilité de le passer en AES pour utiliser le mode training par exemple. Il semble que ce soit la même chose pour tous les autres portages de jeux Neo Geo sur Switch. Ce n'est pas grave, mais c'est bien d'être prévenu d'entrée de jeu. Mais on s'est beaucoup frités sur cette version avec Mit et Bahtiud en mode portable (dans le train) ou salon, c'est une valeur sûre. Et ça me frustre car la Switch est une plateforme tellement parfaite pour les jeux de baston que j'ai hâte qu'il en sorte d'avantage. En tout cas, je le répète, c'est toujours un des jeux SNK les plus simples à approcher. Si vous aimez les jeux de baston je ne saurais que trop vous recommander de vous y mettre.
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Inversus, dont je vous avais déjà parlé l'an dernier et sur lequel j'ai fait mon épreuve à Leucate. J'y ai passé de nombreuses heures sur PC, mais je ne l'avais plus touché depuis quelque mois (comme vos mères). J'ai découvert qu'il était passé en version Deluxe et la Switch bénéficie évidemment de ce portage.
On se retrouve toujours avec un mode arcade (solo ou coop) addictif qui rappelle les belles heures de Geometry Wars, un mode Versus (1vs1, 2vs2, 1vsCPU) et un mode online que je n'ai pas encore essayé.
Pour rappel, Inversus c'est un peu Bomberman x Geometry Wars x Othello. On dirige un petit carré qui peut tirer dans les quatre directions selon le bouton pressé, et en solo on vise les amas de cubes rouges (ALERTE CUBE ROUGE) pour scorer comme un bâtard, en multi on vise la face (l'une des quatre) de l'adversaire.
La première subtilité, c'est que vous ne pouvez vous déplacer que sur les tuiles de la couleur opposée à celle de votre carré, et vos tirs convertissent les tuiles traversées en cette couleur. Idem pour l'adversaire, sauf que c'est l'inverse. Du coup PEW PEW on se fraye un passage pour s'approcher de l'autre, mais PEW en un tir il retourne la tuile qu'on devait traverser au dernier moment donc PEW PEW PEW on la recolorie puis on se fraye un autre couloir et on lui tire dessus mais PEW l'enculé il m'a eu.
La deuxième subtilité, c'est l'effet Kid Icarus. Sur certaines arènes les bords sont connectés, il va donc falloir mettre à jour votre cerveau au dernier firmware qui devrait vous permettre de vous repérer dans un espace à deux dimensions, vous en aurez besoin car il va vite surchauffer.
Pour le solo, vous avez des arènes tantôt ouvertes, tantôt fermées où vous vous retrouvez bien vite cernés par des dizaines et des dizaines de cubes rouges à dézinguer. Quand ils sont suffisamment proches ils s'entrainent les uns les autres dans l'explosion. Attention, ils vont de plus en plus vite et il y en a plusieurs variétés, dont ceux qui vous tirent dans le cul. Redoutable. Addictif.
Argument kisscool, vous débloquez de nouvelles palettes de couleurs en jouant qui peuvent s'enchainer aléatoirement. C'est joli, ça brille, c'est Noël. Inversus était déjà un de mes jeux multi favoris sur Steam aux côtés de Towerfall, Overcooked & co, mais là sur Switch, la plateforme est juste faite pour lui.
-Enfin,
Worms WMD (Weapons of Mass Destruction). Je suis toujours étonné qu'il ait fallu de nombreuses années avant d'avoir un test de Worms sur Nespas grâce au beau Enker, mais il s'agissait du timide portage Gameboy alors que c'est quand même resté une licence oldies pur jus et absolument monumentale pour moi. J'ai personnellement découvert avec la version Snes, la version Playstation chez un copain (qui était la même, mais avec plus d'armes et des cinématiques, la version PC quoi), l'ultime Worms World Party/Armageddon et enfin Worms 3D sur Gamecube dont je me suis plus vite lassé. Bah oui, que voulez-vous, quand on m'empêche de creuser des galeries je préfère passer à autre chose et sécher mes larmes.
J'ai bien redonné sa chance à la série avec ses deux opus sur DS, mais le premier était tellement scandaleux que c'était la première fois que je rapportais un jeu en magasin, et le second était injouable en multi. Un comble.
Et là, quand j'ai appris le portage d'un Worms sur Switch, console idéale pour le multi, et donc pour ce genre de licence, j'ai levé un sourcil. Pour moi les Worms s'étaient perdus avec leur recette d'un autre temps qu'ils essayaient tant bien que mal d'adapter dans des versions 3D compliquées sur Xbox. Les Worms 2D sortis sur Wii n'ayant pas fait grand bruit, je me suis contenté de faire mon deuil, en restant paré à ré-installer le bon vieux Worms Armageddon qu'un camarade m'avait gravé sur un CD avec le patch permettant de le faire tourner sur Windows XP. Ce jour n'est jamais arrivé, et du reste je crois que plus personne n'en a rien à foutre des Worms, le genre du jeu multijoueur a fait un sacré chemin depuis l'époque où on ne savait pas trop que faire d'autre que des jeux au tour par tour quand on était quatre devant un PC.
Néanmoins, en découvrant l'arrivée de Worms WMD sur Switch j'ai voulu savoir si c'était au moins un opus digne. Et oui, mes amis. Oui. Je n'ai pas trop suivi l'évolution de la licence depuis Worms 3D ou les opus DS, mais on assiste à un beau ravalement de façade et la direction artistique ressemble enfin à quelque chose qu'on tolère de voir en 2017. L'arsenal est toujours bien fourni, et entre nous peu m'importe si il ne comporte à peine que les deux-tiers de ce qu'on avait à l'époque du glorieux Armageddon car il faut reconnaitre que beaucoup ne servaient absolument à rien. Petites nouveautés, il y a quelques véhicules aux comportements proches de ceux dans Metal Slug, quelques armes "fixes" comme des tourelles dans les modes "assaut de forteresse" plutôt bien vus ainsi que la possibilité de crafter des armes loufoques.
Le mode solo, puisqu'il en faut, est plutôt intéressant, on cherche à résoudre certaines situations comme des puzzles, on se retrouve dans des situations où on doit tout faire au pompe ou avec d'autres armes sur lesquelles on ferait l'impasse en multi, bref c'est plutôt correct.
Mais pour moi, un bon Worms est un Worms avec une chiée d'option et de personnalisation. Les options et la personnalisation dans les jeux vidéo sont un peu mes fétichismes secrets, j'aime pouvoir tout bidouiller, Worms Armageddon était mon nirvana (pas la marque de t-shirt attention).
Le sound design est vraiment exceptionnel, l'inertie des missiles ou des grenades a vraiment été soignée et je trouve le feeling des armes vraiment formidable. Le retour grâce aux vibrations des manettes Switch joue une belle part. Bref, ce Worms est vraiment délicieux à jouer. Ma seule crainte est que cette approche du multijoueur soit un peu tombée en désuétude. Je ne me suis pas encore aventuré sur le online du jeu, mais ce Worms promet de très belles choses et je vous le recommande si vous avez, comme moi, passé d'excellents moments grâce au sommet de la licence que fût Worms Armageddon en son temps.