Une décennie s'achève, et également 10 ans du forum depuis le dernier crash. L'occasion est trop belle, je pensais qu'on pouvait nous aussi sombrer dans la facilité et faire le bilan de nos expériences vidéoludiques. Etant entendu qu'on va peut-être se cantonner aux jeux effectivement sortis dans la décennie, sinon c'est le bordel.
Mais vu qu'on n'est quand même pas des guignolos-topitos, on va se permettre de faire un "à peu près" top 10. Moi ça sera 15 parce des fois ça n'a pas de sens de tailler trop arbitrairement. Je vous propose donc une liste des jeux de la décennie qui m'ont marqué. Dans un ordre aléatoire. Et avec un petit commentaire aussi personnel que possible vu que les grandes généralités on connaît.
(Evidemment l'intérêt de cette démarche est avant tout narcissique. Et aussi pour animer artificiellement les discussions. Nous ne sommes pas dupes de cette mascarade.)
Donc pour moi cette décennie a été marquée par :
1 - Dragon's Crown : le brawler à loot qui me fait tout ce qu'il faut : flatter ma fibre nostalgique sur les grandes lignes, et titiller mon penchant pour le loot infini. Des heures de plaisir avec Prosnie à défoncer du squelette et du draconide, avec plein de trucs funs et clin d'oeils rigolos. Ah oui je oui.
2 - Shovel Knight : premier kickstarter de ma vie, hyper-hypé par la bande annonce (Pipomantis, c'est les grappins. Moi, c'est un bon fade "musique normale - music 8-bits". Chacun son truc). J'ai redécouvert les joies du jeu de plate-forme avec ce machin que j'ai dû acheter sur à peu près tout
et la campagne coop assymétrique sir Wii U, quel régal (là encore avec Prosnie, évidemment.)
3 - The Witcher 3 : J'ai goûté, j'ai plongé, rien à redire que vous ne sachiez déjà. Totalement client de ce genre d'écriture et d'univers ouvert. Binge-playing pendant 3 semaines, mais quel pied. Vive le chômage.
4 - Portal 2 : j'enrage de voir tous les tops 10 de la décennie l'oublier. Portal 1 en mieux, avec une mise en scène et surtout un storytelling de fou. Il n'est pas que dans le top 10 de la décennie, mais aussi de ma vie. RIEN à redire tellement j'ai aimé chaque instant.
5 - Dark Souls 1 : Uniquement parce que Demon's souls est de la décennie précédente. Rien à dire non plus, si ce n'est des putains d'émotions de fou. S'extraire de Blightown, exsangue, terrorisé par la remontée du stress avec ces putains de sarbacanes à toxique, rhaaa... il a confirmé mon sentiment sur Demon's Souls et depuis ma vie a définitivement changé, animée chaque semaine de son petit run Soulsbornien.
6 - Shadowrun : Hong Kong : Le meilleur des 3 Shadowrun, c'est du tour par tour en 3D iso CERTES mais quelle ambiance de fou, et une écriture exceptionnelle. J'ai été autant "dedans" lors de certains dialogues (pourtant des bons pavés, du texte écrit bien rebutant hein) que lors la lecture de certains bons romans de SF. Et avec la larmichette à la fin. On en est là.
7 - Borderlands 2 : Poyo et Nicosmos qui me drivent sur Teamspeak pendant qu'on défonce de la brutasse à coups de lance-roquettes. Et Etalon du Cul. Je vous fais un dessin ? Du bonheur pur.
8 - Breath of the Wild : Le jeu de ma vie, pouf. Fait pour moi sur tous les points. End.
9 - A Link between worlds : Parce que merde, Breath of the Wild ne devrait pas l'éclipser. Ce jeu a réveillé tout mes sens de joueur, je l'ai dévoré d'une traite, une seule, et il m'a redonné l'espoir dans Nintendo et l'avenir du jeu vidéo à un moment creux. Ce fut fou.
10 - Metro 2033 redux : parce que ce cadeau de Poyo a été un choc thermique. J'ai complètement adhéré à l'ambiance post-apo-tchernobyl qui cause en moi une fascination morbide depuis ma plus tendre enfa... enfin, well, j'adore les ruines industrielles, les poutres rouillées, les couloirs suintants, et là, c'est que ça, du bonheur en masse. Le premier jeu que j'aie platiné sur Steam, de ma vie, c'est pas rien.
11 - Mario Kart 8 : le Mario Kart parfait, la somme de près de 25 ans de savoir-faire, que je n'attendais pas, et qui justifiait à lui tout seul l'achat d'une Wii U. Ce furent de longues et douloureuses heures avec Prosnie pour débloquer sur son compte les trois étoiles partout, y compris dans ce mode 200cc et ces DLCs ahurisants qui nous ont retourné le cerveau.
12 - Cuphead : parce que je ne l'attendais pas non plus, parce que la révélation que, oui, l'habillage graphique et sonore fait partie intégrante du plaisir de jeu quand même, même pour les vieux croûtons comme moi. Sa bande-son me met en joie chaque lundi matin sur la route du travail.
13 - FTL : l'effet "Pierre, tu connais ce petit jeu" qui se termine à l'aube avec les yeux rouges et la bave aux lèvres. J'ai aspiré ce jeu de toute mon âme. Ou l'inverse.
14 - Keep talking and nobody explode : j'ai vécu des moments de stress et de rire immense avec des amis qui jouent assez peu aux jeux vidéos, j'ai adoré le concept, il faut que j'y rejoue, merde. Le trans-media de la win.
15 - Mario Run : J'ai limite changé d'iphone juste pour lui, je ne joue à plus rien d'autre dessus. Essayé et adopté en 3 secondes. Moi qui n'aime les Mario plateformers que mollement, celui-ci a frappé juste. Jusque dans mes chiottes.
Voilà,
à votre ego à vous.