Author Topic: [GENERALISTE] Vous, moi, le jeu vidéo, le temps qui passe, ô incertitude.  (Read 25120 times)

Offline PeteMul

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L'année qui vient de passer a été l'occasion pour moi, chômeur célibataire sans enfant et sans possibilité de trop voyager comme un fifou, de jouer BEAUCOUP TROP.

Et de cogiter BEAUCOUP TROP.

Du coup j'ai commencé à gamberger. Et ce matin, je me dis que j'en ai u peu marre des JV ces temps-ci. Peut-être. Je me suis posé la question : mais au fond qu'est-ce qui me plaît, qu'est-ce qui m'ennuie ? Comment ai-je changé ? Devant une offre aussi pléthorique, est-ce encore possible de ne pas trouver le jeu qu'il me faut à un instant T ? Me connais-je donc si peu, après 41 ans passés dans ce corps d'éphèbe huilé ?

Il est temps de se poser et d'organiser mes pensées à ce sujet. (Je vous rassure, je le fais aussi dans d'autres domaines  ;D )

Et pour commencer à poser quelques pierres, je suis tombé sur ce sujet (en anglais pour anglophones véritables) :
https://forum.unity.com/threads/i-dont-like-complicated-games-anymore.810807/

La lecture en est assez passionnante, tant les contributeurs prennent le temps de s'exprimer avec clarté et lucidité. Pour les incultes et anglophobes, en gros, l'auteur de la question initiale se demande si les jeux sont devenus trop complexes, et les intervenants développent en questionnant le concept de complexité, son propre rapport aux jeux d'avant et de maintenant, les mécaniques d'apprentissage, les tutoriels, etc.

J'avoue que je me retrouve dans pas mal de ces interrogations. Par exemple, la simple perspective de devoir m'enfiler une longue phase d'apprentissage du système de combat a toujours refroidit mes ardeurs envers FFVII. A l'opposé du spectre, la vue d'un platformer simple m'effraie (Super Meat Boy, Celeste, Splasher...), me faisant redouter de me retrouver face à un jeu qui nécessite une maîtrise d'expert pour justifier sa longueur et le renouvellement de son level-design.

(Oui, si mes sentiments et envies n'étaient pas contradictoires, il n'y aurait pas besoin de créer un tel sujet, hein.)

Et alors que j'explore ce sujet de la complexité, une question-ninja surgit : du coup, quels sont les points qui entraînent un arbitrage lorsque je décide de me laisser séduire ou non par un jeu ?

La complexité ? Le degré d'expertise requis ? La familiarité avec les mécanismes ? La façon dont l'histoire est racontée ? La direction artistique ? Les frissons ? La zone de confort ? Le temps ? La ressemblance avec Assassin's Creed ? "Que dirait Tam sur ce jeu" ? Le pognon ?

... ça fait 35 ans que je joue aux jeux vidéos et je ne sais toujours pas ? Serait-ce la beauté de la chose, ou bien que je suis une GROSSE MERDE ?


Tant de choses à dire, tant de questions à creuser. Une chose est sûre : s'il y a un endroit où ça peut se faire dans les meilleures conditions, c'est ici, c'est avec vous.


Prends ta tête à deux mains, mon cousin. Plouf, plouf.
« Last Edit: 08 March, 2021, 07:43:11 by PeteMul »

Offline wonderpanzer

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Très bonne question, 

Alors évidemment comme tout à chacun je vais également être happé par ses graphismes,  son level design,  ses mécanismes,  lore, doublage, façon de m'emporter dans l'histoire : l'ambiance sonore/musicale m'est également
Primordiale.

Mais surtout ce que j'apprécie et cherche le plus est à être surpris, chamboulé et embarqué dans un truc non convenu.

Tout comme la peinture, les oeuvres les plus marquantes sont celles qui m'ont le plus demandées d'effort d'adaptation pour comprendre l'auteur et s'immerger dans son univers offert.
En exemple videoludiques me viennent du Killer7, Ico, Rez car ils m'ont chacun amenés hors des sentiers battus et plié à leurs exigences : la kiffance se mérite.

J'aime également transcender et apprivoiser la douleur :
Ninja Gaiden (la 1ere version hardcore sur la 1ere xbox)
Tu dois combotter à l'extrême pour parvenir atteindre la vague parfaite où tu surfes et roule sur les ennemis,  dès que tu perds cette fulgurance tu redeviens un pauvre pantin sac à coup.
Au bout de genre 7 heures de jeux j'étais parvenu à une bonne grosse chiure de boss (la douce et ointée Rachel) que je ne pouvais battre car n'ayant assez de vie pour ce faire : manque de bol la sauvegarde me déposait immédiatement sous ses talons perçants.
S'en est suivi un jour sans fin, où 6 heures durant je me suis fait copieusement humilié par cette Succube qui me violai systématiquement quoi que je fasse. ..
Je devais battre cette engeance, où repartir comme une merde soumise et relancer le jeu.
Mon ex femme n'à jamais compris cette obstination, opiniâtreté et abnégation qui me faisai me relever de toutes ces chutes et repartir tels un Seiya cherchant un 6em sens
Un combat homérique fut mené, et c'est durant ces 6 heures de souffrances perpétuelles à chercher la faille et le moyen de niquer cette putasserie que j'ai le plus apprécié ce jeu avec qui j'avais finalement  fusionné (tetsuo style)

J'ai évidemment hurlé tout mon saoul en terrassant la bête,  mais sachez que cet éreintant  duel ne fut mené que dans l'art du combat le plus pur : sans cris ni heurts,  ni ragequit  (sous la plus grande incompréhension de madame)

Bref Siegfried aime à se repaître de toute ces chairs encore si fumantes, et le dépassement de soi va justement de soit...

Je parlais d'analogie avec la peinture : l'expo qui m'à le plus retourné était celle de Bacon à Pompidou il y plus de 25 ans
J'avais à peine la vingtaine et y était parti la bite au vent un matin sur un coup de tête après quelques pets  (pétards quoi)
Je me suis retrouvé happé par chacun de ses tableaux et suis resté à les décortiquer durant 6 heures  (j'aime prendre tout mon temps, et il disparaît dans ces cas là)
Alors que je partai je me suis finalement greffé à un groupe en visite guidée dont la révélation et explications d'oeuvres cooroborai parfaitement d'avec l'intuition et analyse que j'en avais eu.

En gros son parcours était extrêmement fort et puissant et j'avais la fierté de l'avoir compris, apprivoisé et dompté : pour les jeux c'est pareil

Tout comme l'art sous toutes ses coutures en général j'espère ne pas en avoir fait le tour et suis constamment à la recherche de la surprise qui te mets une baffe : m'enfin m'voyez ?

Ce post est sûrement décousu, mais je me réveille dans une chambre d'hôte avec une superbe vue ensoleillée, dans un gîte Auvergnat que j'occupe depuis hier soir avec mon pote d'enfance  (les retrouvailles furent ennivrées,  comme se doit la coutume)

Offline PeteMul

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En fait ce dont je m'aperçois c'est que 1) j'arrive à une certaine saturation et 2) je change beaucoup.

Par exemple à combien de jeux rétro j'ai joué l'an dernier ? Assez peu au final. Je devrais peut-être me rebouger un peu le fion et retrouver des plaisirs simples. Par exemple l'autre jour j'ai refait une partie de Super Mario Land 1 et c'était chouette mais j'ai aussi pu constater que j'avais perdu des réflexes. (J'ai perdu une vie dans le 4-1 LA HONTE)

Quand à savoir ce que je cherche j'arrête pas de me prendre les pieds dans le tapis avec tout et son contraire.

J'ai envie de simplicité. Mais j'ai envie que ça soit pas plan-plan. Je veux pas qu'on m'emmerde avec un scénario SAUF si c'est un SUPER scénario. Cool : nous voilà bien avancé pour le déterminer à l'avance. Du coup c'est quoi un scénario qui me plaît ? Etc etc.

Et avec pas mal d'heures de vol je suis blasé de plein de trucs. Les J-RPG m'emmerdent, les jeux à la Platinum Game avec du lyrisme à en dégueuler de partout aussi. Trop d'infos sur un HUD et je dégueule, sauf si c'est un Assassin's Creed (oui Gabber) parce que l'habitude aidant j'arrive à ne plus le voir. Des plateformers ? J'en ai ras le cul de devoir me prouver à moi-même que je suis un hardcore gamer. Des jeux de stratégie ? J'ai pas envie de perde 1000 ans à apprendre des règles alors que je sais déjà bien jouer à Civilization 2. Les jeux multi ? C'est devenu du compétitif de merde, avec un système de ranking et de matchmaking dont je comprends l'intérêt, mais qui me fait furieusement penser à la reproduction d'une hiérarchie sociale bien puante ("ah non on va pas se mélanger avec les MAUVAIS hé nous on est sérieux").

(Je n'ai jamais spécialement aimé la compétition, toute ma vie, et je la vomis de plus en plus, sous toutes ses formes, mais on déborde du sujet.)

Quand je vois les jeux sortis l'an dernier et des jeux comme TLOU2 qui me laissent froid mais alors FROID de chez froid, en me disant "pfff c'est du cinéma à la manette" et que dans le même temps j'achète 13 Sentinels qui est un jeu JAPONAIS NARRATIF AVEC DU RTS, alors que j'ai dit ce que j'ai dit dans le paragraphe d'avant, je suis paumé de chez paumé.

Bref. Finalement c'est peut-être très simple : en ce moment je tourne en rond et résultat j'ai relancé une run de The Witcher 3 un peu pour le bof. Les JV est vraiment devenu une sale manie. J'ai peut-être simplement pas eu l'idée de me dire "hé mec, tu pars en cacahuète là. Arrête tout simplement de jouer, c'est pas parce que tu es sur Nes Pas que tu dois avoir un pad dans la main chaque jour."

Et puis peut-être aussi que j'ai consommé trop de médias de jeux vidéo. Et ça m'a fichu dans une spirale un peu idiote de "je me dois de consommer et de connaître et d'être à la page et d'avoir un avis sur tout." Au final pour quoi ? C'est mon métier ? Non alors pourquoi je m'emmerde à consommer, consommer, consommer, au lieu de me faire plaisir à jouer au Space Pinball de Windows XP.



...


Je pars vraiment dans toutes les directions et c'est pas très très rassurant.

Je crois que j'ai besoin de retourner au boulot VITE (oui j'avais repris mais là je suis en arrêt pour lombalgie aiguë).

Offline ɯɐʇ

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je suis assez d'accord avec l'analyse pointée par pete, je trouve que les jeux sont devenus trop inutilement complexes.
mais aussi qu'ils reposent de plus en plus sur des mécaniques d'addiction (ça va avec l'époque du F2P, des jeux services et du mobile...) qui ne sont pas des mécaniques DU TOUT ludiques et auxquelles je suis TOTALEMENT hermétique.

ha! je te vois lever un sourcil moqueur ami lecteur, une critique de la complexité et des F2P pour un mec qui a accumulé 3000 heures de jeu sur DOTA, quelle blague.
ce à quoi je répondrai : radical doit en être à 6000.




plus sérieusement, on a là un chouette exemple de jeu gratuit et extrêmement complexe qui fait bien les choses.
déjà niveau complexité, on cause velu là, je pense pas avoir connu de jeu aussi complexe que DOTA, mais sa complexité enrichit l'expérience de jeu, ce n'est pas INUTILEMENT complexe, c'est l'essence même du genre, ça sert le jeu, ça le rend compétitif, ça le rend infini, comme un bon jeu de plateau.
ensuite niveau assiduité, je trouve qu'il survole le reste de la compétition de très haut, déjà c'est réellement gratos, tout le grind débile, les missions, les costumes, les médailles etc.... c'est à coté du jeu, tu peux le faire ou juste passer totalement à coté, ça changera rien à ta façon de jouer. c'est addictif parceque c'est bien.

aujourd'hui il y a tellement de jeux qui sont complexes pour rien ça me rend fou.
quand j'étais gosse je comprenais pas que tous les jeux ne proposent pas de l'XP et des STATS, des GROS CHIFFRES et du STUFF, ça me semblait TELLEMENT BIEN.
oui mais voilà, aujourd'hui on s'est perdu, c'est souvent devenu un "jeu" dans le jeu, et souvent c'est totalement vain.
ça dilue l'expérience, ça fourvoie le joueur, combien de jeu n'ai-je pas terminé pour cause d'ennui alors que j'aurais pu économiser 4-5 heures au lieu de crafter des putains de potions inutiles ou collectionner des putains de fragments de trucs ou des photos de bidules.
tiens ça me rappelle ce jeu d'ubi là avec le mec à capuche...
si encore tout ceci avait un sens, mais pour ne pas proposer d'expérience frustrante, pour lisser l'expérience de jeu (ce qui en soit est plutôt louable sur le papier), on a de plus en plus des systèmes qui scalent avec le personnage. on casse d'une main tout ce qu'on a construit de l'autre !!
il reste quoi, une poignée de chiffres à l'écran, c'est toujours très rigolo, j'avoue que ça titille encore mon cerveau scientifique reptilien, mais je me fais de moins en moins avoir.
heureusement il est possible de faire mieux, je vous ai parlé de cette petite série de jeu qu'on appelle les souls ?

next: la boucle infinie de gameplay, l'addiction... j'ai des potes qui jouent encore à WoW, 20 ans après.
enfin, jouer, c'est un bien grand mot, disons qu'ils font leurs tâches quotidiennes comme d'autres font leur partie quotidienne de candy crush, ou regardent un épisode de plus belle la vie... je pense qu'ils savent même pas pourquoi ils continuent, et pourtant, ils lâchent pas le morceau.
aujourd'hui plein de jeux essaient d'introduire ce genre de pratiques, on se bat pour ton temps, alors vient ! on te donne des défis quotidiens, on te file des cadeaux, un boost d'XP que sais-je encore, faut garder le joueur au chaud en attendant le prochain DLC, et le joueur est là, il vient sacrifier 20 minutes de son temps sur l'autel du non fun absolu. perso ça me rend fou de voir ça dans un jeu, c'est rejet direct.

tiens j'ai bien dérivé du pitch de départ de pete... on arrive donc jamais à avoir une discussion sérieuse sur nespas sans que ça parte dans tous les sens ?  :D
donc moi non plus je sais pas ce qui fait que je penche pour un jeu plutôt qu'un autre, mais je sais ce qui fait que j'évite certains jeux.
« Last Edit: 08 March, 2021, 19:11:21 by ɯɐʇ »

Offline Pikazekiller

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je me dois de consommer et de connaître et d'être à la page

Mec t'es sur NESPas? :D

Et je ne pense pas que ce soit une question d'oisiveté mais plutôt d'évolution, le temps passe, on change, on veut élargir nos horizons... même si parfois un retour aux sources peut faire plaisir. C'est con à dire mais ça fait très midlife crisis, avec le classique "à quoi bon?" qui remet en question tout ce qu'on pensait être nos passions.

Et je pense que dans ces cas là il ne faut pas trop intellectualiser, mais  prendre les choses comme elles viennent et se concentrer sur l'essentiel, dans tous les domaines : un jeu hyper hypé ne t'intéresse pas plus que ça à première vue? Nevermind, laisse couler c'est pas fait pour toi, joue à ce qui te fait vraiment plaisir, sans forcément fermer la porte à la curiosité et à une éventuelle surprise à la faveur d 'un bundle à 1€ (ou d'une recommandation de Tam ;D)

Vouloir toucher à tout et tout connaitre mène inévitablement à un sentiment de frustration et d'inachevé, se contenter des petites choses et se concentrer sur le présent fait à l'inverse du bien au moral la plupart du temps. C'est peut-être ça la sagesse :)

Quant à savoir la recette miracle du jeu qui va t'intéresser, la réponse est simple : y'en a pas ;D
Dans ce sens le jeu vidéo peut vraiment être considéré comme un art, dire "j'aime pas les RPG" revient à dire "j'aime pas la sculpture". Ce qui est idiot, on peut très bien être touché par le beau sous toutes ses formes, tout est une question de sensibilité. Et le jeu vidéo ratisse tellement large que les paramètres sont infinis, franchement sur le papier est-ce que j'aurais parié kiffer un simulateur de garde-frontière soviétique? :D
Et l'offre étant pléthorique on en arrive au syndrome Netflix (qu'on a d'abord connu comme "des émulateurs") : on lance un truc un peu au pif, mais ça vaut rarement le coup de s'accrocher s'il ne nous plait pas plus que ça. C'est un peu le problème des jeux Ubisoft un peu trop lisses et standardisés : si rien ne se démarque en bien ou en mal, c'est juste fade, autant passer au suivant. Certes il y a des chances de rater des oeuvres qui nous auraient plu sur le long terme, mais c'est autant de temps gagné sur des jeux qui nous accrochent vraiment :)

Concrètement j'ai arrêté Game of Thrones au deuxième épisode, j'ai trouvé ça juste chiant et l'intrigue n'avançait que sur cliffhangers, avec 50 minutes de vide. Next. Du coup ça m'a permis d'avoir le temps de regarder Dark et Poupée Russe, et je ne regrette pas :)

J'ai l'impression que c'est encore plus décousu que toi, mais je suis encore en introspection, tu as juste mes premières conclusions ;D

Edit : un peu comme Tam aussi, qui est plus axé RPG et addiction du joueur sur sa réflexion. C'est exactement pour ces raisons que j'ai lâché Heartstone, ça n'avait plus aucun sens, sans parler de la fuite en avant (Magic-style) qui fait que ton deck composé avec amour ne vaut plus rien deux mois plus tard, s'il n'a pas carrément des cartes qui ont été déclaré illégales...
Par contre je reviens volontiers sur Overwatch, qui a aussi un côté "partie quotidienne et lootboxes" (en même temps depuis le temps j'ai tout looté), parce qu'il est très arcade et immédiat dans le fun qu'il procure. Et pourtant il est purement compétitif alors que je déteste ça (mais surtout parce que je suis nul et que je lâche vite l'affaire quand je vois que je n'ai pas le niveau). Bref nous sommes tous une somme de contradictions ;D
« Last Edit: 08 March, 2021, 19:55:59 by Pikazekiller »

Offline Bazart

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Pete : Dans mes bras, à part pour assassin's creed hein.

Je me retrouve à 200% dans ton texte, pas de tuto mais pas un jeu trop cryptique. Putain j'en peux plus des tuto de merde a base de "bouge le joystick pour déplacer le personnage 😜".

C'est un peu le paradoxe d'un média qui ne s'assume toujours pas, et cet aspect là me gonfle.

Je ne pense pas que le côté compliqué soit LE problème, sinon t'aurais jamais mis les pieds dans Dark Souls par exemple.ftp://

Bref j'ai pas forcément les mots mais je te comprends un peu trop bien. Personnellement ce qui me raccroche toujours c'est les petites surprises, sur ces dernières années j'ai noté :

- Les Monster Hunter, pour le côté dernier round a la Rocky où que ce soit le monstre ou toi même vous êtes à bout et chaque coup pourrait être le dernier d'un côté comme de l'autre.
- Zelda Breath of the wild : Typiquement un jeu qui réussit son introduction et qui te laisse apprendre tout seul. L'exact opposé de Skyward Sword qui, bizarrement est la quintessence de ce qui a pu me faire dire "trop vieux pour ces conneries"
- Tetris effect : parce que purée c'est possible de faire de nouvelles choses avec Tetris.
- Cuphead : alors oui il est dur mais si t'as fait dark souls tu peux faire Cuphead c'est de la difficulté au sens où tu viens pas la fleur au fusil mais c'est pas non plus le chapitre 9 de céleste.
- Outer Wilds : Tu sait pourquoi.
- Return Of the Obra Dinn : Vous savez pourquoi.
- Hadès : il avait tout pour que je ne l'aime pas et pourtant il a réussi à me montrer qu'il était possible de viser parfaitement juste.

Je pense qu'on peut faire un parallèle entre nous et les cinéphiles blazés qui ne comprennent pas comment les gens font pour apprécier un bloc buster de nos jours.

J'essaierai de développer un peu plus car là sur téléphone c'est pas méga évident.

Offline wonderpanzer

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@Bazart : putain mais Tetris effect c'est de l'or en barre  (mon 1er coup de coeur avec les mains du PSVR )

D'ailleurs mon post parlais attrait de l'inconnu et des rivages obscurs : je n'en ai pas parlé mais j'ai récemment mis un oeil dans la VR et suis ravi du renouvellement et foisonnement constant que cela procure  (avec une gerbe à Mach 2 sua Ace combat 7)

Offline gnocchi

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De mon côté, j'ai séparé les jeux vidéo en 2 : le grind solo (les forza auxquels je joue comme un autiste, jamais fait de multi ou presque) et les jeux "sociaux" auxquels je joue pour retrouver les potes et discuter (gartic phone et sea of thieves par exemple)

Offline Hebus San

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Offline PeteMul

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ça se voit tant que ça que je me débat comme un beau diable pour refuser cette évidence ?  :'(

Offline ɯɐʇ

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ouais si on veut, mais surtout le marché change alors qu'on reste sur nos positions  :)

je pense pas qu'on recherche des choses fondamentalement différentes d'avant, mais de "la seule catégorie de joueurs", on est devenus "un type de joueurs parmi plein d'autres".
on a commencé avec les tout début du JV, et parfois je me demande comment je faisais pour passer une après midi sur space invaders, ou une nuit entière sur la mine aux diamants (boulder dash sur les thomson), mais ce qu'on recherche encore au coeur d'un jeu (en tout cas pour ma part) c'est une expérience purement ludique.
et ça je suis pas sûr qu'il y en ait moins aujourd'hui qu'hier. moins en ratio certes, mais pas en nombre.

le marché a évolué, déjà aujourd'hui le mobile représente plus de 50% du marché du jeu.
il y a pléthore de titres qui nous sont inconnus, pléthore de titres qu'on nous vante alors qu'ils sont pas calibrés pour nous, et puis bon on a 35 ans de gaming dans les pattes alors forcément on a élevé nos exigences, c'est pas l'emballement total à chaque nouveau jeu, et certains titres qu'on te présente comme des messies s'adressent à une frange de joueurs dont on ne fait pas forcément partie (et c'est pas grave), moi j'avoue que the witness, undertale, katamari, minecraft, killer 7, phoenix wright, paper please, tous les visual novels, GTA, fortnite, heartstone, animal crossing, pokemon... me font royalement chier.

Offline Hebus San

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En gros on vieillit.

ouais si on veut, mais surtout le marché change alors qu'on reste sur nos positions  :)

C'est la définition même du mot "vieillir". :)

Offline PeteMul

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Et puis franchement. Ninja Gaiden. Maintenant qu'on a 35 ans de recul. C'était pas fifou, hein.






(ranimez Gabber svp).



J'ai remarqué aussi que je ne " m'autorisais " (déjà rien que la formulation révèle le problème) plus, enfin moins à part 2-3 exceptions, de rejouer à des jeux. Alors que par ailleurs je défends bec et ongles le droit à ne pas céder à la nouveauté dans le domaine du ciné, de la musique, des séries...

Société de consommation quand tu nous tiens... et aussi le type de jeu peut-être. Nos jeux NES et Megadrive étaient aussi, je pense, conçus pour être rejoués, c'était dans leur ADN et dans notre façon de consommer du jeu à l'époque : refaire 150 fois la même chose et ça paraissait normal. Alors qu'aujourd'hui, tu dis "je vais me refaire Cuphead" ça paraît presque une aberration. Peut-être parce que les jeux essayent de nous raconter une histoire à chaque fois et que du coup on ne veut pas revivre cette histoire... alors que franchement... vous jouez pour l'histoire vous, M. PeteMul ? Non ? Alors arrêtez de faire chier M. PeteMul !


Vous voyez ce que j'essaie de dire ? Cette idée de rejouabilité qui a changé parce que les jeux ont changé, mais aussi nos attentes - attentes qui ont été façonnées par nos habitudes, par le marché, par les possibilités des consoles, par les nouveaux styles de jeux...

Est-ce qu'au fond ça serait pas ça aussi mon ras-le-bol ? La réalisation que c'est une course vaine à du nouveau qui ne s'arrêtera jamais et qui apportera mécaniquement de plus en plus de déceptions ?


*rebranche compulsivement sa Videopac*



Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède.

Offline averell

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  • Et de Gaulle en 40, il chargeait sa barre ?
Les JV est vraiment devenu une sale manie. J'ai peut-être simplement pas eu l'idée de me dire "hé mec, tu pars en cacahuète là. Arrête tout simplement de jouer, c'est pas parce que tu es sur Nes Pas que tu dois avoir un pad dans la main chaque jour."

Y'a un peu de ça, j'ai parfois l'impression de jouer parce que je ne sais pas faire autre chose. Si j'avais passé autant d'heure à apprendre le japonais qu'à glander devant un JV sur les 12 mois passés, j'aurais déjà un petit niveau pas dégueu. Mais devant mon livre, je n'ai qu'une envie, c'est de lancer un JV. Et au bout  de 2 heures je n'aurais pourtant aucun sentiment d'accomplissement, juste une soirée qui se finit. Et pourtant le lendemain c'est reparti.

Au milieu de tout ça, 2 choses qui rattrapent l'ensemble :
1/l'arcade où je m'éclate réellement à bricoler (plus qu'à jouer même). Je parle réellement du bien-être total, où je lève la tête en souriant et en me disant que c'est chouette. J'aime pas spécialement bricoler mais quand le but est d'avoir le bon jeu, la bonne image, le bon setup, je sais pas pourquoi c'est le bonheur.
2/le jeu en coop avec mon reuf et un ami d'enfance. Le JV est presque plus un support qu'autre chose mais ça rigole, ça dit de la merde comme à 15 ans, ça chambre, on est biens ! Et si en plus le jeu offre des moments de grâce (Remnant, L4D2, Cuphead... Je parle pas de toi Trine, ni toi R6V2) alors c'est bonnard, réellement bonnard.

Donc je suis pas sorti de cette "sale manie". Si dans 10 ans (à 50 ans donc...) j'en suis au même point, bah... je sais pas, ce sera peut-être triste, peut-être pas. Quand je vois la génération de mes parents qui glande tous les soirs devant TF1/RMC découverte depuis que je suis né, je me dis que le JV c'est pas si mal.

Offline lock07

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J'avais une sorte de routine jusqu'il y a un peu plus d'un an.
Je rentre le soir. Je lance un jeu. Si je n'ai pas de jeu en cours je relance Smite comme mon jeu de secours.
Puis je me suis rendu compte que je m'énervais de plus en plus facilement et que les parties où j'avais vraiment plaisir à jouer étaient rares.
J'ai donc stoppé smite.
Et depuis je joue à l'envie.
Si j'ai envie d'un type de jeu, j'en cherche un et je joue.
Sinon je fais autre chose.
Et finalement moins tu joues plus il y a des jeux à découvrir quand tu as envie de jouer.
Là je n'ai pas joué à un jeu depuis un moment, j'avais relancé Sekiro mais ça n'a pas pris.
J'ai une pile de bons jeux sous le coude j'attends juste la motivation.

Je me suis aussi rendu compte que pas mal de jeux me donnaient envie après une bonne vidéo ou un bon test, mais que souvent je n'arrive pas à me plonger dedans. Aussi parce que j'ai perdu toute agilité au pad ou autre.