Une soixantaine d'euros ça fait tout de même beaucoup, mais je note. Merci
Sinon, pour parler jeu, un titre dont le nom commence à être connu (?) : 999 qu'il s'appelle. Nine Persons. Nine Hours. Nine Doors. Et attention, c'est du lourd.
Un p'tit post de Bodom pour commencer.5 jeux seulement sur DS...? Mission impossible, cette console regorge de perles.
Je vais tenter de jouer la différence du coup avec le meilleur jeu auquel personne n'a joué :
999 (9 Hours, 9 Persons, 9 Doors) en import US. Un graphical novel teinté de séquences façon "escape game" absolument fantastique. Le scénario est énorme, sorte de mélange entre Saw (9 personnes kidnappées se réveillent dans un bateau, et doivent jouer à un jeu morbide pour s'en sortir en moins de 9h) et les livres à la Dan Brown (comprendre qu'il se mêle à la réalité historique pour porter l'histoire). Je n'en dirai pas plus pour rien gâcher, mais si l'anglais ne te rebute pas, c'est un des meilleurs jeux de la console, à compléter avec sa suite, Virtue Last Reward qui lui est sorti en Europe (Vita et 3DS). Compte entre 20 et 25h pour compléter les différents scénarii et découvrir le fin mot de l'histoire.
Le contexte rapide de l'histoire, juste pour donner envie :
Tu joues le rôle de Junpei, un étudiant qui se réveille dans une cabine de bateau, une montre au poignet, celle-ci indiquant juste un 5. Très rapidement, il se rend compte que 8 autres personnes sont sur le bateau, eux aussi ayant une montre au poignet, chacun ayant un chiffre différent (de 1 à 9). Un mysterieux "Zero" leur apprend alors que pour sortir de ce bateau, ils vont devoir traverser des portes numérotées de 1 à 9, la neuvième, cachée, étant la sortie. Et ce avant 9h car le bateau coule petit à petit. Pour traverser une porte numérotée, les participants doivent s'unir de manière à ce que le nombre résiduel de leur montre soit égal à celui de la porte (exemple, les personne 2, 4 et 7 pourront ouvrir la porte 4 : 2+4+7=13 : 1+3=4). S'ils ne respectent pas cette règle, la montre déclenche une bombe placée dans leurs entrailles. Derrière chaque porte, une nouvelle pièce plein d'énigmes façon point & click, et d'autres portes, avec d'autres nombres... À toi de choisir avec qui tu t'allies, qui tu laisses derrière, sachant que tes choix influeront grandement sur l'histoire (5 fins différentes).
Le principe est posé et je ne le répèterai pas. J'ai pour l'instant joué environ trois heures, et un mot me vient à l'esprit : glacial. Ouaip, glacial. Car ce jeu, son scénario et son ambiance, me glacent littéralement le sang. J'en suis retourné. J'ai une sainte horreur des films d'horreur, des scénarios basés sur le glauque total, et forcément ce titre respire ces odeurs malsaines qui me figent instantanément. Petemul avait son Clock Tower, j'ai mon 999. J'ai à un moment même pensé à fermer la console et ranger le jeu, je me suis fait violence.
Et pour le moment, je pense avoir raison : le scénario est scotchant. Je n'en suis qu'à ses balbutiements, mais la pincée de suspense, de pétoche et de curiosité opère particulièrement bien et l'envie de continuer reste la plus forte. Et ce malgré un point noir : le jeu est austère. Attendez-vous à du texte, du texte et encore du texte.
Donc du texte, du texte et encore du texte. Vu l'ambiance, ça se conçoit, mais on frôle tout de même l'indigestion, d'autant plus qu'il s'agit d'english 100%, on peut passer à côté de quelque chose si l'on n'est pas attentif. D'autant plus que -et ça m'a assez refroidi au début- le texte défile à une vitesse unique et c'est lent. Leeent. LEEEEEEEEEENT. Impossible de le zapper, de réguler la vitesse. Ce texte, on le subit, comme on subit l'atmosphère délétère qui se dégage de la cartouche. Et l'estomac se tord un peu plus, pris entre le coup de flip qui monte peu à peu et les caractères qui défilent progressivement. J'imagine qu'il s'agit d'une volonté des programmateurs pour insister sur l'aspect sombre et oppressant, si c'est le cas c'est réussi. Il faut juste s'y habituer, mais ça peut être rédhibitoire.
Quelque part j'ai l'impression de naviguer dans un sombre
point'n click hentai des années 90 (fallait oser la référence
) vu l'austérité et l'habillage.
Bref, c'est très prenant. Il faut passer le cap de l'anglais et de l'habillage peu accueillant, se faire à l'esprit Battle Royale / Cube, mais derrière c'est juste prodigieux. Je sors d'un Prof Layton* et rien que la première énigme tient la dragée haute à un jeu pourtant spécialisé dans le genre. Chapeau.
Ajoutez à cela qu'il ne coute rien (
Estarland,
Play-Asia, même combat), vous devriez déjà l'avoir commandé. Hop.
* Prof Layton et le destin perdu, le troisième de la série. Superbe scénario, bien que trop partiellement prévisible, mais il fait l'affaire et donne envie de le torcher comme il faut. Les énigmes sont en revanche assez inégales et dans l'ensemble trop simples. Un bon petit divertissement qui tient la route