NesPas, vois-tu, je suis un retardataire permanent. Là, par exemple, je n'ai commencé le dernier Zelda que la semaine dernière là où tu t'y prêtais dès décembre 2013. Et en lisant les messages par-ci par-là, je me disais "NesPas, tu en rajoutes trop", l'enthousiasme du jeu-vidéo étant souvent trop amer au final en ce qui me concerne.
Le début de ma partie était en cela conforme. Rien de croustillant, de la fadeur moderne bien pâlotte comme on en voit hélas trop souvent. Ou comment surfer sur un mythe sans en avoir l'ombre du génie, tristesse que vas-tu faire de nous ?
Et toutes ces armes, disponibles instantanément dès le début du jeu ? Aucun défi, aucun sentiment de progression, aucune récompense. N'en dites plus rien, c'en est trop.
Et pourtant.
Une fois le monde de la lumière terminé, c'est tout autre chose. Comme pour l'épisode SNES. Et là, la claque arrive, tout s'explique et tout ce qui a été amené sur un plateau prend son sens réel. Le monde, déjà grand, se retrouve sublimé. Les énigmes obtiennent une profondeur nouvelle, une nouvelle jeunesse. Les palais gagnent en subtilité. Wow. Ce n'est que depuis quelques jours que je me promène un peu partout, comme un gosse, l'envie de faire de tout et de n'importe quoi, de découvrir le monde progressivement tout en m'émerveillant devant les mille possibilités que le monde d'Hyrule propose.
Ce jeu est tout simplement fou : une tuerie. Pas d'autre mot possible.
Une fois arrivé dans le mondes des ténèbres (enfin on se comprend), je me suis dirigé par le palais le plus proche, soit celui du village : même ambiance, même atmosphère. Et une fois arrivé au bout de l'affreux palais des voleurs, un boss qui rappelle forcément des souvenirs ! Et j'ai jizzé dans mon pant lorsque j'ai essayé une combine, pour voir si ça marcherait... et que c'était exactement ça : rentrer dans le bouclier en mode peinture, c'est d'une simplicité enfantine mais mon dieu que c'est jouissif de voir un tel principe mis en action ! Rien que ce simple fait de jeu m'a rendu fou de joie, c'est dire.
Et là, je viens de pénétrer dans le deuxième palais, celui du feu. Le mec qui l'a designé est un génie, tout simplement. Après avoir galéré comme un con à faire des merdes dans tous les sens, frôlé la mort dans plusieurs salles sans avoir le moindre sentiment de progression, j'ai fini par trouvé complètement par hasard que l'on pouvait geler les balances pour accéder aux plate-formes supérieures. Depuis quand n'ai-je pas ressenti quelque chose comme cela dans un jeu ? Priapisme total, vraiment.
Ah oui, je dois être un peu con aussi puisque plongé dans l'action des palais j'oublie régulièrement le mode peinture (alors que bon c'est quand même le gameplay majeur hein). Dernière application : traverser le lac de lave du dit palais en me frayant un chemin avec le bâton de glace en chiant comme en turc, alors qu'il suffisait en fait de faire le tour par le mur. Gniiiiii.
Simplicité, efficacité. Ce jeu est une perle. J'y retourne.