J’étais réticent quand j’ai acheté d’occasion cette cartouche Cool Bricks “only for Game Boy Color”.

Pour deux raisons : la première, je n’avais pas encore trouvé de casse-brique correct pour Game Boy. Oui, Alleyway... répétitif, non ? Vraiment pas marrant à la longue. Et Super Breakout, quel ennui ! C’est mou, mais mou ! Franchement la version d’origine sur Atari a du nerf, c’est un bon moment devant sa console, mais la version Game Boy est navrante, moche, lente, grossière, un ratage.

Deuxième réticence : je ne suis pas fan des cartouche “only for GBC” car j’aime les trucs un peu plus rétros, et je n’ai pas encore de jeu “only for GBC” en cartouche transparente qui me plaise vraiment.

Alors bon, comme je veux tout de même un casse-brique, j’achète, on verra bien..

J’ai vu.

Rhâputain ! Quel jeu mes enfants ! 150 niveaux !!! Rien que ça !

Bon, d’abord, tu vas vite te rendre compte que la musique est sympa mais sur plusieurs dizaines de niveaux elle va te rendre cinglé. Donc, dès l’allumage, on désactive la musique dans le menu.



Par contre les bruitages sont OK, ni trop violents ni rétros, ni cheap, ni musicaux, bien comme il faut qu’on les aime.

Point de vue décor maintenant : un fond coloré SF organique, un cadre en perspective, c’est pas vraiment de la 3D, c’est sûr, mais c’est une initiative très agréable. Même si un éclairage nickel est requis pour pas se ruiner la vue, sinon les couleurs foncées de la plupart des fonds assombrissent le jeu, et là c’est un peu juste.

Le petit truc sympa en plus ce sont les barres métalliques du cadre qui clignotent par moments, ça a le mérite d’enjoliver à peu de frais, excellente idée qui va bien avec le look de l’ensemble.



Gameplay correct : la raquette ne va ni trop vite ni trop lentement... mais si on est complètement à droite et que la bille part direct à gauche, c’est mort, vous ne serez pas assez rapide. Donc soyez vigilants, le jeu ne vous épargnera pas. Contrôles basiques : gauche/droite pour la raquette, bouton A pour lancer la bille, Start pour la pause.

Les briques sont bien colorées, certaines se cassent d’un coup, d’autres sont plus solides, et d’autres sont incassables. Classique. Au moins, même un newbie comme moi a ses repères.

Au début, 3 niveaux peinards sans risques. Là on se dit : “c’est toujours nunuche comme ça ou c’est juste pour s’entrainer ?”.



Eh bien, vois-tu ami joueur, c’est juste pour se mettre le jeu en main. A partir du niveau 4 ça devient grandiose.



Parce que des bonus, y’en a au niveau 4. Et après encore plus dans les autres niveaux. Plein. Et ils sont bons. Ils sont trèèèèèèèès bons !

En vrac :

- un ninja tombe du ciel pour transformer la balle en shuriken
- une soucoupe volante t’attaque et tu ripostes avec un bonus “lasers”
- un lance-roquette permet d’exploser les briques par groupes
- il y a aussi un lance-missiles,
- un double laser à usage unique
- un carré de slime qui attrape la balle et la renvoie en la faisant rebondir sur la vitre de l’écran de la console
- un fantôme qui neutralise le slime
- un smiley qui te fait passer directement au niveau suivant
- une raquette plus longue
- un multibilles
- un potiron vert qui téléguide la bille
- un aimant sur la raquette...

Mais aussi un malus qui fait trembler la raquette comme si elle avait la fièvre, un item qui inverse le sens du jeu...







Mais comment on fait quand on perd ? On recommence tous les niveaux ? Non : le jeu vous offre un mot de passe tous les 5 niveaux. L’est bien gentil.



Bref : un look coloré et soigné, des bonus dans tous les sens, des niveaux corsés qui parfois laissent place à des murs plus classiques pour se reposer les méninges, 150 tableaux différents, un gameplay solide, pour moi c’est le meilleur casse-brique sur Game Boy et le troisième meilleur de tous les temps après Arkanoid sur borne d’Arcade et Blockbuster sur Amiga.

Le point de vue de César Ramos :
Du casse-brique qui ne suscite pas une demande folle, profitez-en