Ici, Jean-Luc Sassus et ta mère aussi.
Dropzone
Acclaim Entertainment, Inc. - 1999
par Kulten

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Il y a quelques années, un dessin de Charb critiquant les sportifs des flocons, publié dans un Charlie Hebdo hivernal, m’avait fait beaucoup rire. On y voit deux skieurs, sur un tire-fesse. L’un demande “On fait quoi une fois en haut ?” - “On descend”, répond l’autre.

“Et après ?
On remonte.
Et après ?
On redescend.
Je croyais qu’il faisait chaud en Enfer.”

Certains scénarios de jeu, c’est un peu ça : une vague d’Alien. Et puis une autre. Et puis une autre. Space Invaders, Galaga, Starfox, même combat. A ceci près qu’on s’amuse plus que chez Satan avec nos consoles (quoique, faudra un volontaire pour vérifier l’info) et que le jeu dont on va parler va plus loin que la simple et Ô combien légendaire phrase “Next alien wave : get ready.” Même des fois y’a pas la Ô combien légendaire phrase, ou équivalent : direct les streumons déboulent pour te flinguer. Mais on est toujours vivant. On dégaine vite. On est tous des Yul Brynner en puissance.

Alors quand un jeu ajoute un petit plus dans un scénario de shoot à scrolling horizontal, on trépigne. Moi en tout cas.

Arthur MacLean a programmé Dropzone après le Crash du Jeu Vidéo en 1983. Le jeu sortira en 1984, et son succès ne se dément pas, vu le nombre de supports sur lesquels il apparaît : Atari, Commodore 64, NES, Game Boy, Game Gear, et sous le nom Super Dropzone pour SNES, Game Boy Advance et Playstation, la différence essentielle, en plus d’un relookage avec jolies planètes en déco et une base spatiale plus réaliste, étant l’ajout de Boss de fin de niveaux.

Alors, oui, je vous disais, le scénario n’est pas que “Blast the Aliens”. C’est : “Blast the Aliens and save the Humans”. C’est plus compliqué déjà.

Explications. Vous jouez le rôle d’un astronaute (si vous êtes Américain), d’un Cosmonaute (si vous êtes Russe) ou d’un Spationaute (si vous êtes Européen). Vous êtes dans un fauteuil spatial qui vous propulse relativement vite à travers l’écran. Vous pouvez circuler dans tous les sens. Vous êtes armé d’un laser qui dégomme facilement tout ce qui bouge et qui ne fait pas partie du décor (une lune de Jupiter) en appuyant sur A. En cas de grave problème, genre les Aliens qui pullulent, vous avez trois "Smart Bombs" qui bouzillent tout en appuyant sur B, un peu comme la potion magique dans Gauntlet (...zut, j’ai encore craqué, j’ ai parlé de Gauntlet... je le fais plus, promis). Vous pouvez aussi appuyer sur Select et vous devenez invisible et invulnérable. Mais dans ce cas, impossible de tirer, il faudra un jour ou l’autre réapparaître et affronter vos pires cauchemars.

Perdus sur la surface de cette lune, des bonshommes symbolisés par des boules/pixels bleus. Si vous passez dessus, ils s’agrippent à votre fauteuil spatial et vous les placez sur une croix blanche qui représente l’entrée de la station spatiale où ils seront enfin en sécurité. Enfin en sécurité ? Oui. Car dehors rodent des Aliens : ils ont pour noms planters, nemesis, trailers, blunder storms, nmeye, anti-matter. On a pas fini de commencer.




Et ces Aliens veulent tuer les humains. Mais heureusement, vous êtes là.

Etudions l’image ci-dessous. L’écran représente vous, au milieu, les aliens, les bombes rouges anti-humains que les “planters” lancent sur la surface du sol, la base spatiale, et le vide noir intersidéral et oppressant en guise de fond. En bas, on voit toute la surface en planisphère, un cadre indiquant les limites de l’écran afin de vous situer géographiquement. Sur ce planisphère apparaissent aussi les aliens et votre petit Astronaute/Cosmonaute/Spationaute. C’est hyper lisible et très fonctionnel, l’animation est fluide, rapide, précise. Scrolling sans faute. Quand un PLANTER lance une bombe vers les humains, on entend un cri de détresse et une flèche donne la direction à suivre pour arriver à temps.


Un Astronaute s’est perdu dans ce dessin, sauras-tu le retrouver ?

Deux choses importantes : si vous tuez les humains en tirant dessus par inadvertance (ou pour le fun, pour voir comment ça fait), des volcans entrent en éruption, ça explose dans tous les sens et votre espérance de vie se réduit drastiquement ; et si les Aliens capturent tout le monde, c’est pareil.


Un lac de lave. Pourquoi y’a toujours de la lave dans les jeux vidéos ?

J’ai testé le jeu sur GBC, GB Grise et GBA SP. Sur GBC, c’est sa console de destination, car Dropzone pour Game Boy est une cartouche noire. Quand on allume on a ceci :



On doit choisir de jouer sur fond blanc ou noir. Voici ce que ça donne sur fond blanc, on voit bien le jeu, certes, mais c’est pas trop trop “espace intersidéral” :



Sur GB Grise c’est un peu ce que l’on retrouve, le fond est clair et les dessins sont foncés.

Sur GBA SP le bouton “L” derrière la console permet un zoom quand on joue à des jeux pas Advance. Pour certains jeux c’est moche, et on évitera, mais là ça fonctionne bien, la visibilité est nettement améliorée, le look “gros pixels retro” n’en est que mieux rendu.

Voilà, tout est dit ou presque. Vous allez parcourir l’écran à toute vitesse, éviter les collisions avec les ennemis. Eh oui, les petits malins d’aliens, on les touche et ils explosent. Regardez les images suivantes : oh ! un NMEYE... oh ! je suis pulvérisé !... le NMEYE comme d’autres monstres de l’espace a tendance à vous poursuivre, en plus, l’ignoble.



J’avoue n’être pas arrivé à la fin. Tout ce que je peux vous dire, c’est que lorsqu’on a décimé une vague d’Aliens on a droit à une vague plus forte et plus variée. Méfiez-vous aussi des nuages de tempête, on les touche et on est mort, ils envoient un éclair et on est mort, et au début on ne fait pas attention, ils ressemblent à un décor. Que nenni. Les salauds.

Et les TRAILERS ? Tu tires dessus, ils explosent. Youpi ? Non. Pas youpi du tout : ils explosent en trois bidules hyper rapides qui te coursent !!! Ils faut les abattre un par un, les résidus, en évitant de se faire toucher, tout en sauvant les humains et en slalomant entre les autres aliens qui déboulent et il faut faire gaffe à la réserve de bombes et... bref, Dropzone a l’air simple, mais il est redoutable, il te prend très vite, on assimile tout de suite les règles, et on s’amuse des heures durant !



Ah, une dernière chose : Dropzone, c’est un clone de Defender. Mais Defender j’ai pas aimé. Le principe du “Blast the Aliens and save the Humans” cité plus haut je l’ai découvert sur mon Macintosh LC III (OS 7.5) en 1993 avec Delirium, un jeu donné sur disquette dans un magazine, est qui est aussi un clone de Defender. Quand j’ai essayé Defender après Delirium, je fus déçu. Le principe du jeu m’a toujours plu cependant, j’ai passé des heures à jouer non-stop à Delirium, et Dropzone l’a avantageusement remplacé.

A vous maintenant de voir si vous êtes digne du titre de "Megastar" ou si vous resterez" Moon Cadet". Car à la fin du jeu vous recevez un titre selon le niveau atteint.

Sinon, vous pouvez dès le départ buter les humains et jouer à éviter les explosions de lave...
Le point de vue de César Ramos :
Facilement trouvable, à peu de frais. C'est toujours ça que la crise n'aura pas.