Ayrton Senna n'est pas mort.
Soccer
Rage Software - 1994
Pour amateurs ronds du ballon rond par Clem_1up

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
N’en déplaise à certains : les jeux de foot, c’est une grosse partie de l’industrie du jeu vidéo et une partie de qualité. En fait, ça l’a toujours été. Pourquoi ? Le foot est mondialement connu, oui ; mais surtout les règles sont simples. Les gens accrochent facilement et en plus il y a Cristiano Ronaldo. Pas la peine de grincer des dents, ami lecteur, tu sais que je plaisante.
Aujourd’hui, pendant que Electronic Arts et Konami se battent à coup de graphismes réalistes et de gameplay aux oignons, je vous livre le test de Soccer, sorti en 1994.



Soccer, c’est un peu le nom qu’on donne quand on a vraiment aucun sens de la communication. Personnellement, ce nom m’évoque un parfait ersatz vidéo-ludique. Du coup, on ne s’attend pas à monts et merveilles quand on fait l’acquisition de la cartouche.
Cela dit, l’illustration de la boite et de la cartouche laisse rêveur, si bien qu’elle va réveiller chez nous ce sentiment de curiosité qui nous pousse à aller vers l’inconnu, comme celui qui regarde votre femme d’un œil torve par le vis-à-vis.



94, Coupe du monde de football aux États-Unis; c’est la première que j’ai vécue mais je ne ferai pas mine d’être nostalgique parce qu’entre nous, j’en ai rien à carrer. Du coup, on va retrouver dans le jeu les équipes qualifiées, plus quelques nations importantes comme la France et l’Angleterre. De toutes façons, vous allez le comprendre, le but de Soccer (ah ah) est de paraître
le plus fidèle possible de la réalité.



Aller, on tchek ses coéquipiers, on tâte la pelouse, un dernier signe de croix et on allume sa Game Boy sous les ovations du public. Hop, tout ça est très classique, hormis le fait qu’on doit sélectionner avec B, le jeu reprend les normes d’un jeu de foot c'est-à-dire un menu avec Partie Rapide, Tournois, Penaltys et Options.
Comme tu m’as l’air d’être un footeux au taquet, je me sentirai inutile de tout expliquer.
On lance une partie rapide, on choisit son équipe et on accède aux derniers réglages d’avant match. Vous savez, les tactiques qui se font dans les vestiaires, entre couilles, dans une atmosphère ou la testostérone coule comme de la pisse.



Alors accrochez vous, ça devient hyper tendu : Tactiques permet de choisir la formation (4-4-2, 5-3-2, 4-3-3, etc) mais aussi le style de jeu des joueurs (Attaque, défense, ouvert, échappée …). Options, c’est pour régler le vent -c’est l’occasion de glisser une vanne sur le fait qu’on préfère qu’il n’y ait aucun poil de vent ("devant" HAhahah hem) -, le temps, la durée, la performance des joueurs (joueurs rapides, les réflexes du gardien, …). Équipe, pour faire les changements.



Ça à l’air génial et hyper complet, mais concrètement, sur le terrain, ça donne quoi ?
D’abord, première chose qui choque, le scrolling est vertical. Soit, l’idée est pas mauvaise.
Deuxième chose, les sprites sont tous les mêmes. Alors oui c’est normal, Game Boy tout ça, mais du coup on perd tout l’intérêt anti-standardiste d’avoir mis les vrais joueurs.



Au niveau du gameplay, rien de plus basique que les touches, tellement que je n’aurai pas besoin de faire des phrases pour expliquer, regarde :
A : tacle gentil / Passe. B : Tacle méchant / Tir
On joue seulement le joueur le plus près du ballon.
En lui-même, le jeu est pas mauvais. La maniabilité est médiocre car on a l’impression de jouer sous LSD tellement les joueurs sont lents à réagir, mais une fois habitué, rien ne vous arrête.
Le plaisir d’avoir mis un but est là, lui aussi, et c’est à peu près ce qui compte pour un jeu de foot.



J’ai failli oublier de parler des bruitages : la musique du menu n’a strictement aucun intérêt et pour le public, c’est le même bruit qu’on entend quand on vous colle un coquillage sur l’oreille en vous demandant « t’entends la mer ?, hein dis, t’entends la mer ? ».
Comme ça c’est fait, vous êtes avertis.



Sachez que si vous possédez ce jeu, vous y jouerez longtemps. Il est mine de rien très prenant et jouable sur le trône. Le mode tournoi inclut un mode « coupe du monde » et un mode « championnat », que vous finirez, ne serait-ce que pour écouter l’hymne de votre pays en 8-bit.
On regrettera toutefois un mode multi, qui aurait été parfait pour montrer à mon meilleur pote que je le fumais avec l’Allemagne, ce qu’il n’a jamais voulu admettre.



Attends un peu gamin, t’as cru que j’allais te lâcher comme ça, dans la jungle, avec ta bite et ton parpaing ? ohohoh, tu te trompes, je vais te montrer deux façons de marquer à coup sûr dans Soccer :
# La première consiste à avancer sur le flanc droit avec un attaquant, puis une fois arrivé à la hauteur de la surface de réparation, de se diriger vers le but et courir. Une fois à hauteur de la ligne de la surface, vous tirerez pour battre le gardien à contre-pied (si si, je vous assure).
# Ma préférée est d’avancer tout droit comme un dératé jusqu’à l’intersection de l’arc de cercle de la surface et de la ligne de la surface elle-même puis de tirer. Évidement, vous risquez de vous faire poursuivre comme une pucelle par un bataillon de Marines, mais avec un attaquant rapide c’est possible.
Le point de vue de César Ramos :
Rarement complet, mais en loose, c’est le jeu de tous les lots.