J’ai 2 passions dans la vie : Chuck Norris et les univers Heroic-fantasy. Et bien ce soir, grâce à Kick Master, j’ai réussi à concilier les 2. Et d’un coup en plus. Et oui, Kick Master c’est Chuck Norris largué au milieu de l’univers de Final Fantasy. Normalement, rien qu’à cette idée, vous devriez déjà vous masturber frénétiquement.
C’est bon ? Vous avez fini ? Alors je continue. Je vais vous expliquer un peu comment on peut combiner des roundhouse kick avec des gobelins. Pour faire vite Belzed, la sorcière maléfique, a tué votre frère, pris d’assaut le château du roi et kidnappé la princesse. Forcément, c’est à vous d’aller la sauver (toujours bibi qui s’y colle.) Heureusement, on ne contrôle pas le 1er paysan venu, mais Thonolan, un Kick Master. Vos pieds sont des armes mortelles. Et c’est grâce à ça que vous aller pouvoir botter le cul de Belzed (et pour une fois, ce n’est pas une image.)
A 1ère vue le gameplay est très classique : c’est un jeu d’action plate forme tout con. Sauf que ce qui fait toute la différence c’est d’avoir réussi à intégrer quelques éléments de RPG. En effet, chaque fois que vous tuerez un ennemi, il explosera en 3 objets, que vous pourrez récupérer avant qu’il ne tombe par terre. Parmi ces objets, on retrouvera de la vie, de la magie, des points, du poison et surtout des points d’expérience. Et oui, vous devrez faire évoluer votre héros. Chaque niveau gagné permet d’avoir plus de vie, de magie, mais surtout de nouveaux coups ! On commence avec 2 pauvres coup de pied minable pour finir avec une demi-douzaine de coup tous plus puissants les uns que les autres.
Autre aspect très RPG du jeu : Les magies. Il y en a 2 à récupérer par stage. Elles vont du simple sort de soin, à la grosse magie bien bourrine en passant par plusieurs sorts de protections. Et vous avez intérêt à en abuser, sans elles le jeu devient super tendu.
A priori ça peut faire peur. En voulant combiner trop de trucs ensemble on termine souvent avec une bouillie immonde ou injouable. Mais justement non. Le gameplay est vraiment parfait. C’est le gros point fort du jeu. On saute avec A, on utilise les magies avec Select et on tape avec B. Tous les coups de pied se font avec B plus une (ou 2) directions. L’ensemble est donc super jouable.
Visuellement, rien à dire, c’est du très bon. L’ensemble du jeu est super joli, les décors pètent bien, et tout les persos (en particulier Thonolan) sont super bien animés. Les différents stages ont chacun leur style à eux, on se balade dans une forêt, des grottes, une cathédrale très Castlevania-like et même un bateau (comme dans beaucoup de RPG, Kick Master, lui aussi, a une scène se passant sur un bateau fantôme).
Autre très gros point fort du jeu, les musiques. Autant les effets sonores sont assez banals (sympa mais sans plus) autant les musiques sont vraiment un régal. Et c’est un sans faute tout au long du jeu. Chaque stage a une musique bien à lui, qui lui donne vraiment un charme bien particulier. Elle reste longtemps dans la tête. Pas comme les chansons de Patrick Sébastien qui vous donnent envie de vous pendre, mais plutôt comme celle qu’ont apprécie siffloter tranquillement dans la rue.
Passons maintenant à l’élément indispensable de quasiment tout jeu : les boss. Si vous aimez ça vous allez être servi. Je ne les ai pas comptés mais il y en a minimum une vingtaine (et je parierais plus sur une trentaine.) Les derniers stages sont remplis de mini-boss que vous devez enchaîner. Malgré leur nombre élevé, ils sont tous très bien travaillé. Mention spéciale au boss du 5ème niveau : Une pieuvre géante qui ne rentre même pas sur l’écran. Vous comprendrez ce qu’a du ressentir David devant Goliath (sauf que lui se battait avec un lance-pierre minable contrairement à vous).
D’ailleurs, ce nombre incroyable de boss fait grimper la difficulté déjà bien tendue à la base. Arriver à la fin et réussir à battre le boss final n’est vraiment pas à la portée de tout le monde. On meurt souvent, on recommence encore et encore jusqu'à connaître les niveaux par cœur et les faiblesses de chaque ennemi. Et ici, pas question de passer des heures à buter du gobelin pour gagner des niveaux, les ennemis sont en nombre limité.
Du coup, niveau durée de vie, ne vous inquiétez pas, vous allez y passer de nombreuses heures avant de pouvoir le finir. Mais bon, je vous connais, je sais que vous êtes pas des ravioles, ce genre de défi ne vous fait pas peur. C’est pour ça que les développeurs ont trouvé très drôle de pouvoir refaire le jeu une fois l’avoir fini. Vous perdez tout ce que vous avez chèrement acquis (niveau, magie etc..) et les ennemis sont beaucoup plus forts ! Je n’ai jamais insisté pour finir ce nouveau mode de jeu. J’en ai déjà tellement chié pour le finir une 1ère fois…
Finalement Kick Master est vraiment un très grand jeu. Basé sur un principe original, il arrive à être beau, jouable et bien coriace. Ce n’est peut-être pas le jeu qu’on ressort régulièrement de son étagère pour une partie à la cool, mais c’est à chaque fois avec plaisir. Son principal défaut ? N’être jamais sorti en Europe, et oui la vie est injuste.