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Metroid
Nintendo - 1986
Naissance d'un mythe par BlaZe

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Metroid… Ce nom résonne grand et beau dans mon cœur (le jeu qui m’a fait acheter une NES), le premier de la série, le mythe. Et la lumière fut, une fois de plus grâce à Gunpei Yokoi, vous savez le concepteur de la console portable la plus vendue au monde. Et il inventa Samus Aran, le premier personnage féminin connu dans le jeu vidéo. Et oui, avant Lara et Chun-Li, y avait Samus, bande de nazes, incultes !



D'abord un scénario simple mais efficace, qui donne le ton au reste de la série. En l’an 20XX du cosmos, la fédération galactique est en alerte, les pirates de l’espace menacent le cosmos. Ces salauds possèdent la plus grande arme de la galaxie : le metroid. Cette chose, une espèce de larve munie des griffes, flottant dans les airs, à l’apparence plutôt inoffensive, pompe l’énergie vitale de tout organisme vivant. Fear. Ces tapettes de policiers fédéraux ont tellement peur de cette menace, qu’ils ont envoyés une chasseuse de prime au casse-pipe, Samus Aran. Elle arrive donc sur la planète Zebeth, la base des pirates afin d’éradiquer ce fléau, et se taper leur chef, un « hydrocéphale mécanique », Mother Brain.



Là à froid c'est l'Alaska. Mais il ne faut pas oublier que l'on est en 1986. Ce qui fait que le scénario est un peu léger, soit, mais il a le mérite d'exister. Graphiquement, il est bien faible. Samus ressemble à un robot digne des films SF des années 50, les ennemis modélisés sont cheap, le level design est assez pauvre. De plus, le jeu est bourré de bugs jusqu’à la moelle (pire que Mario), et les ralentissements sont présents dès qu’il y a plus de 3 ennemis à l’écran. L’univers de Metroid est régit par des lois physiques et gravitationnelles absurdes, mais admettons. Heureusement, les sprites sont lisibles. L’animation ne souffre pas trop de ce coté-là. A part ça, la bouillie de pixels garde un charme fou, du vrai pixel 8-bits comme « sassefépudutou » !



Pour la jouabilité, c’est un vrai gameplay aux petits oignons ! Rare pour les jeux de cette époque. Samus est souple, très souple, elle nous obéit au doigt et à l’œil. Pas de souci de ce coté-là, un pur bonheur ! Par contre, elle a des crampes aux jambes et ne peut pas s’accroupir la pauvre ! Pour combler ce défaut, Samus peut utiliser des bombes. Une des grandes marques de fabrique de la série est l’équipement sophistiqué que l’héroïne peut porter durant son aventure (rayon de glace, missiles, attaque en vrille…). Le morphing ball, déjà présent dans cet épisode, permet de pénétrer dans les passages étroits dans les faux murs et les faux plafonds.



Metroid n’est pas un univers très rassurant, c’est avant tout une aventure remplie de solitude, face à un bestiaire hostile et des niveaux labyrinthiques. En plus, les salles sont souvent des trompe-l’œil, se ressemblant comme deux gouttes d’eau. Sans carte, c’est un vrai cauchemar pour s’y retrouver. On s’y perd facilement d’ailleurs. Certains endroits regorgent de beaucoup de bêtes agressives et tenaces qui vous poursuivrons jusqu’à la mort s'il le faut.



Pour tout dire, vos premières parties rimeront avec les mots souffrance et frustration ! Attention je vous aurais prévenu, c’est un vrai jeu sadique qui joue avec vos nerfs ! On ne commence qu’avec seulement 30 de vie (sur 99). Ca se perd vite en plus, pour ne pas arranger les choses, un petit bip bip strident se fait entendre si vous avez 15 de vie ou moins… L’issue est rapidement fatale, et une bête vous fonce dessus tel un taureau en rut. Bip bip bip bip, ZLOOSHHH !!! Votre personnage sur l’écran explose en mille morceaux avec des sprites du plus bel effet ! Après ? Game Over et un long mot de passe (24 caractères à taper, sauvegarde bien pénible typique de l'époque !) que vous aurez l’immense joie d’écrire sur un petit papier que vous gardez précieusement sous peine de devoir tout recommencer. C’est ça aussi l’univers Metroid !



Niveau son, ce sont des bruitages assez rudimentaires, avec ses « bip bip, whip, zzzboom » et autres joyeusetés. On est au début de la NES et ça s’entend, les musiques ont des sonorités simples et bien basiques. Elles sont toutefois, très agréables à entendre. C’est même l’un des éléments les plus marquants la première fois que j’y ai joué ! Ces mélodies nous entrainent vite dans l’action avec ces rythmes dynamiques et entraînants, modernes, même plus de 20 ans après.



Le jeu est difficile mais une fois qu’on a réussi à ne serait-ce que battre Kraid ou même Ridley, les deux seuls boss de l’histoire, rien n’est impossible ! La frustration disparaît, enfin presque. Quand on arrive dans l’antre de Mother Brain, avec ces metroides qui nous suce jusqu’aux couilles, l’impuissance est maitre mot, seule la fuite est possible (ou alors faut passer aux rayons surgelés) en espérant ne pas exploser en cours de route. AAAAHHHH, non pas encore Game Over ! Alors on s’accroche dur comme fer à la manette, poisseuse et dégoulinante de sueur. Ca y est, on arrive dans la salle du boss, le cauchemar n’est pas fini loin de là, on détruit les boucliers en évitant le tir des tourelles indestructibles… Enfin devant Mother Brain, on balance des missiles dans sa gueule tout en restant sur la plateforme… Je vous le dis clairement, énervant tellement les ennemis s’acharnent sur vous physiquement et psychologiquement !



La pression est tellement forte, vous tombez sans cesse dans les bains acides, mais vous faites preuve d’un courage sans faille, tirer votre dernière roquette, puis le cerveau mère gonfle, deviens instable et explose en mille morceaux. Enfin vaincu ! Par contre ne tarder pas trop, le compteur tourne, vous avez quelques minutes pour vous enfuir avant l’autodestruction et ne ratez pas la marche, ce serait con de se planter pour si peu…



Metroid est donc un jeu qui, si vous prenez la peine de vous y intéresser, vous apportera une expérience que vous n’êtes pas prêt d’oublier… Un jeu fondateur, connu et reconnu, pour une série culte tout simplement !
Le point de vue de César Ramos :
Très commun, mais malheureusement entaché du mythe, donc à un prix trop élevé généralement.