Tom et Jerry vous connaissez ? Vous savez, la souris brune un peu gras du bide qui passe son temps à chercher des poux, ou plutôt des puces en l'occurrence à Tom, le chat gris pas très malin. Mais si, le dessin animé que l'on nous repasse en boucle depuis les années 60. Enfin bref, si je vous parle d'un des couples les plus connus de l'univers d'Hanna et Barbera ce n'est pas pour affiner votre semblant de culture, mais plutôt parce que la série a eu droit à son adaptation vidéoludique sur le système de divertissement de Nintendo, enfin la Nes quoi. Normal me direz vous que la souris la plus vorace de tout les temps débarque au pays des fromages qui puent.



Un jeu à licence c'est comme trois Rottweilers qui vous poursuivent, cela n'inspire pas forcément confiance, surtout quand on sait qu'il a été développé par les créateurs du jeu Barbie. Mais comme le disait un vieux Barbu frisé charpentier "Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché leur jette la première pierre et leur rase les poils pubiens" ou quelque chose dans ce style je crois.
Mais arrêtons nos élucubrations pour nous concentrer sur le vif du sujet.
"Lisa? Qu'est ce que c'est que cette écran titre de merde !"
En effet, cela pique les yeux, des couleurs criardes et de mauvais goûts alliés à un titre façon découpage de maternelles, agrémentez le tout d'un zeste de personnages au sourire mielleux, rajoutez le détail qui tue, les lunettes de soleil et vous obtiendrez la recette parfaite de l'écran titre Kitsch, pour ne pas dire moche.



Plantons donc le décor rapidement, Tuffy le neveu de Jerry a été mousenappé par l'affreux chat Tom, votre mission si vous l'acceptez consistera à le délivrer, bien entendu il est convenu que nous ne nous attarderons pas plus sur le scénario.
Nous voilà donc parti en croisade contre l'odieux félin, mais ici pas de lances, ni de sarrasins a bouter hors du royaume.
Vous êtes Jerry, la souris, armée de votre bite et de votre couteau, ou plutôt de vos billes. Oui, je sais tout de suite cela fait moins virile, mais que voulez vous il fallait bien trouver quelque chose pour qui se défend, Mario a ses boulettes de feux, Jerry a donc ses billes. Cependant vous trouverez tout le long du jeu différents objets aux spécificités propres, comme le Couperet à viande qui permet d'envoyer vos adversaires très loin, ou la perceuse, utile pour abattre certains murs friables, cela diversifiera le gameplay, qui il faut bien le reconnaitre est assez linéaire.
Par contre niveau jouabilité là rien à redire, le personnage court, saute, se réceptionne à merveille, un vrai acrobate comme on en fait plus.



Graphiquement, malgré son écran titre qui vous ramène à vos quatre ans... Si, souvenez-vous. Le dessin horrible dont vos parents vous félicitaient même si pourtant ils vous demandaient: "Mais c'est quoi que tu as dessiné ? Un dinosaure ? Oh, qu'il est joli... et c'est sa queue là ? Ah, sa tête, d'accord...", les hypocrites.
Et bien pour en revenir à l'idée principale, le tout est très contrasté. Non, pas que les décors soient mal faits, au contraire, les objets sont bien modélisés et il est agréable de voir le monde du haut de ces huit centimètres. On enchaine ainsi les fers à repasser, les poils à frire et autres, il y a même une Nes, et ça, c'est la classe à l'américaine. L'animation n'est pas en reste non plus, Jerry court avec une élégance digne des sprinters jamaïcains, des petites étoiles l'entourent même quand il se casse la figure. Non, le vrai problème se sont surtout les couleurs, en particulier celles des arrières plans, les teintes vont du vert glaire au marron merde en passant par le rouge menstruation, cela respire la gaieté comme devant une porte de prison. Bref le tout est très terne. De plus les sprites peuvent paraître assez grands, cela à la fâcheuse tendance de voir débarquer vos ennemis au dernier moment. Par contre niveau bestiaire, chapeau ! Rien à redire, cela va du Grenadier Guarde mécanique à la fourmi soldat en passant par les fantômes rieurs.



Niveau challenge, la difficulté va crescendo, autant le premier niveau peut être terminé par un enfant autiste boutonneux, autant les derniers niveaux sont franchement corsés. Ils sont aussi très déroutants puisque que vastes et il n'est pas toujours facile de trouver la sortie, mais bon si tu me lis c'est que tu es un homme qui aime les défis, la sueur et les fleurs.
Finissons ce test par la musique, car oui l'ami nous allons bientôt devoir nous quitter. La bande son ne casse vraiment pas trois pattes à un lépreux, tout juste un orteil. On se coltine la même musique tout le long du jeu sauf pour les "cinématiques" si je puis m'exprimer ainsi. Enfin certains bruitages sont sympas mais ne relèvent globalement pas le niveau acoustique.



En conclusion, Tom and Jerry reste malgré tout un bon petit jeu de plates formes, plutôt classique dans son déroulement mais à la durée de vie honorable. C'est le genre de jeu qui passe à merveille un dimanche soir d'automne, au Nord Pas de Calais, au chaud dans son fauteuil, recouvert de sa couverture écossaise offerte pour vos huit ans.

Le point de vue de César Ramos :
Pas particulièrement courant car très tardif, mais à rien. Heureusement...