In blowing memory of Ron Jeremy.
Batman Returns
Konami - 1993
Fais pas le clown... par Ham Tyler

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Beaucoup de personnes n’aiment pas l’homme masqué parce qu’il a pas le sens de l’humour ou parce qu’il n’a pas de supers pouvoirs. Pourtant, beaucoup ont admiré le film « Batman Returns », une magnifique suite du film « Batman » (un peu trop cliché par rapport à son petit frère, mais toujours bon). En effet, le 2ème film faisait intervenir de nouveaux ennemis, à savoir la Catwoman (qui possède finalement un bon fond), et le charismatique Pingouin. De plus, Batman incarné par son meilleur acteur (Michael Keaton) est d’autant plus tourmenté qu’il devient violent comme jamais. Le scénario était davantage recherché, captivant, sombre, avec des effets spéciaux dignes des meilleurs films 90’s. Et si je parle autant du film, c’est parce que le jeu en est une adaptation très fidèle… Et réussie !



Car c’est Konami qui prend en charge le projet. Et tout le monde est sensé savoir que la Team K a sorti bon nombre de tueries sur SNES. Pourtant, le jeu est tout ce qu’il y a de plus classique pour un beat’em all : on avance de gauche à droite et on frappe tout le monde. Alors pourquoi est-il si intéressant ? Et puis d’abord, pourquoi est-ce que c’est uniquement maintenant qu’on fait le parallèle entre Michael Keaton et Julien Lepers, alors que je l’avais déjà remarqué à l’age de 8 ans (d’ailleurs personne n’as pu trouver que son fidèle compagnon Robin n’était autre que Bernard Pivot ) ? Vous êtes prêts ? Ques-tions-pour-un-champion, spéciale Gotham, finale des masters. Indice à l’écran : « je bois dans mon verre »…



Top ! Muni d’un style nettement au dessus de la moyenne, mes couleurs glauques m’apportent un teint sombre. Je retranscris paradoxalement un univers à la fois, à l’approche de noël et en même temps rongé par la violence gratuite. Fidèle au film, mes scènes scénaristiques entre chaque stage donnent l’impression d’être issues directement de l’œuvre de Tim Burton. Je permets de guetter tout ce qui se passe à l’écran sans aucun problème pour le joueur, je suis, je suis… - « les graphismes » - ET-C’EST-GAAA-GNÉ !!! Bravo !



Les éditions Larousse vous offrent dans ce jeu Batman Returns, une encyclopédie musicale dont bon nombre d’entrées sont les reprises du film de Tim Burton. Avec elles, vous plongerez directement dans la peau du personnage principal, et vous pourrez ainsi passer des soirées à vous défouler dans une ambiance « Gothamistique » . Et ce n’est pas tout ! Les bruitages de bonne facture donneront lieu à des vitres cassées, à un feu d’origine criminelle, aux heurts réguliers des roues du train sur les rails !
Bref, plus sérieusement, les bruitages sont beaux (spécialement le broiement des os après un violent coup de tête, le cri de Batman quand il se blesse, ou encore le rire du Pingouin et de Catwoman quand on perd une vie), et les musiques donnent l’impression qu’on a un orchestre à la place du traditionnel synthé (c’est bizarre mais la meilleure pour moi est celle qui retentit quand on parvient à finir un stage).



Le game play est le pilier du jeu. Si on doit effectivement passer d’une extrémité à l’autre du niveau, il se passe une foule de choses possibles entre temps. Batman est une vraie bête dans ce jeu. Il cogne à coups de poing, ou de pied si on enchaîne un combo, mais il peut aussi saisir le type, lui donner des coups de tête, de genou, saisir un deuxième type en même temps, et les cogner l’un contre l’autre. Et si ça ne suffit pas, on peut jeter violemment l’énergumène humain au sol, ou mieux encore, le clou du spectacle : on lui fait rencontrer un poteau, ou alors bouffer un banc, ou bien le projeter contre une vitre ! Tout compte fait, même si il n’a pas de supers pouvoirs, c’est le seul super héros de la console avec lequel on fait autant de dégâts. On sent sa force brute.

Il peut aussi déplier sa cape pour planer l’espace d’une seconde. D’ailleurs, elle devient très utile car elle est pare-balles et elle vous protège aussi contre les coups en tous genres que vous assènent les truands. En plus de ça, elle peut être utilisée dans un joli coup spécial, mais ce dernier vous fait perdre de la vie lorsqu’il atteint sa cible. Enfin, elle permet de se protéger contre les fameux « test tubes », des flacons au nombre limité qui lorsqu’on les jette, tuent tous les ennemis qui sont sur l’écran. Parmi les autres gadgets, on dispose du fameux batarang avec lequel on passe, si on a assez d’imagination, des moments inoubliables (faire déraper une moto, coincer une épée dans la gorge d’un clown qui croit manier son arme à la perfection, boucher la sortie d’un bazooka qui fini alors par exploser, etc.). Ça ne sert donc pas uniquement à sonner un ennemi. Idem pour le grappin : si sa principale fonction est de vous soutenir dans les endroits inaccessibles, il fait une entrée fracassante au boss du premier stage (regardez la scène dans le film, et imitez le geste… et oui ça marche !).



Pour ne pas ennuyer le joueur, le jeu alterne des scènes où l’on peut progresser dans toutes les directions, avec des scènes à scrolling horizontal, et bien sûr (sinon ce serait une insulte) un stage spécialement consacré à la Batmobile, intégrant le fameux mode 7, avec des bosses sur la route donnant l’impressions de faire les montagnes russes, et des motards à dégommer, des bonus, ainsi qu’un boss qui conduit un camion pour clôturer le stage. Vraiment sympa.

Les boss sont diverses et variés. On passe d’un simple clown preneur d’otage, à un véhicule énorme en forme de canard (un humour noir signé du Pingouin lui-même), sans oublier la Catwoman qui fait perdre pas mal de vies à notre chauve-souris. Les barres de vies et les continues sont quant à eux, définis par le système de jeu : de easy à mania, le choix est large. Bien sûr, les images de fins sont de plus en plus belles quand on augmente la difficulté. Et puis tout le monde le sait : finir un beat’em all dans le mode le plus dur procure une fierté immense.



Pour finir, je dirai qu’on ne doit pas passer à côté de ce jeu si on aime les beat’em all. J’ajouterai qu’il faut avoir vu le film pour pouvoir profiter à 100% du jeu (blagues ou clins d’oeils). Alors, pour les non violents ou les plus jeunes, passez votre chemin car oui, comme vous pouvez le deviner, c’est un univers dramatique. Pour les adultes, et ceux qui en ont marre de la passivité sur l’injustice, défoulez-vous. La brume enténébrée va vous accompagner dans le plus foncé des volets Batman de la console. Quand j’ai posé la première fois les yeux sur la combinaison très sombre du justicier, j’ai directement su que ça allait être brutal, violent. Mais même comme ça, j’ai été choqué
Le point de vue de César Ramos :
Commun, à rien.