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Darius Twin
Taïto - 1991
Ou quand la simulation de pêche fait ses premiers pas sur Super Nintendo… par ninjafrag

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
« On gagne pas une guerre avec un cure dent et de la mimolette ! » dixit un prof de sport assez génial dans « Dance of the dead » (pas la chanson des Gorillaz, mais le film…). Cependant, avec un vaisseau et deux doigts, c’est possible et ça se passe sur Darius (et pas chez Hassan Cehef).Pour la minute culturelle, (7210) Darius est aussi le nom d’un astéroïde découvert les 24 septembre 1960 par trois astronomes néerlandais et que vous connaissez peut être sous le nom de 6555 P-L. Il semble donc que ce shoot’ em up au scrolling horizontal – puisque c’en est un – ne doive pas son nom au hasard…
Ce jeu est, vous l’aurez deviné, l’un des volets de la saga des Darius, qui a principalement été éditée sur arcade, puis sur Super Nintendo, Saturn, Playstation... Mais comme c’est trop souvent le cas, rares sont les volets de cette saga qu’on retrouve en Europe. Darius Twin en fait toutefois partie.
Ca fait trois paragraphes que je vous parle de tout sauf du jeu, vous en avez marre ? Je vous ai compris… Donc, pour en venir au jeu, ce qui marque le plus, la première fois qu’on joue, c’est, après l’histoire d’une originalité qui ferait sourire des scénaristes de films pornographiques, la difficulté. Un habitué des shoot’em up, rescapé de DonDonPachi, et qui a sauvé plus de galaxies que Paris Hilton ne s’est tapé de mecs (est-ce possible ?), le trouvera probablement facile, mais un humain normal s’arrachera quelques cheveux avant de voir la couleur du deuxième niveau (noir, avec des étoiles dans le fond, désolé pour le spoil). Enfin la difficulté est « réglable » on a le choix entre « easy » et « normal », et on choisit son nombre de vies au début de la partie (entre 1 et 8). Toujours est il qu’une fois qu’on connaît l’ordre d’apparition des ennemis par cœur (même si cette saloperie de lance missile au lvl 1 me baisera toujours…) on commence à apprécier le jeu et à regarder autour de nous.
Et là, on voit que le jeu est beau, vraiment beau ! Les décors (ok pas tous, certains niveaux sont laids, je pense notamment, au 5ème niveau…) sont vraiment réussis, détaillés (enfin les images parlent d’elles même !), le défilement se fait de façon fluide, les sprites sont bien foutus, et à une plus grande échelle, la thématique globale des ennemis (des vaisseaux au design de poissons, un peu comme dans ce niveau 6 du jeu Spirou, édité dans les années 90 par Infogrames) pourraient nous donner l’impression de regarder un aquarium dans un resto asiatique… Enfin, si la musique n’était pas là.
Elle casse pas trois pattes à un canard, contrairement à celle de Darius Gaiden, sorti sur Sega Saturn, (c’est d’ailleurs quand ce dernier est sorti qu’on a vu apparaître les premiers flamands roses, true story…) mais au moins, elle est variée et elle colle parfaitement au jeu. Et elle change à chaque zone, alors on s’ennuie pas, mais on ira pas acheter le CD chez le disquaire (de toute façon, on l’aurait pas trouvé).
A propos de zone, on notera que la progression n’es pas trop linéaire pour un shoot them up, en fait, à chaque fin de niveau on a le choix entre plusieurs zones (ok c’est pas vrai pour le 3ème niveau, mais je défi les glands qui feront cette remarque de l’atteindre), ce qui donne un certaine impression de liberté… Ceci dit, quand on est curieux – et qu’on a du temps à perdre – on remarque que les zones « parallèles » (comme la B et la C), sont composées plus ou moins des mêmes ennemis, seul l’ordre d’apparition et la couleur des ennemis varie. (D’ailleurs, je ne le répèterai jamais assez, mais pour le deuxième niveau, il faut aller sur Koloba, c’est plus simple, aller sur Danto, c’est une idée débile, un coup à perdre une vie bêtement…) Bref, c’est pas cette petite arnaque intellectuelle de pseudo liberté qui vous poussera à rejouer au jeu une fois que vous l’aurez fini, mais plutôt son mode 2 joueurs, (d’où le Twin…), parce que je ne vous l’avais pas dit, mais on peut jouer à deux. Et ne croyez d’ailleurs pas que c’est plus simple, en fait la rareté des power up, modifie les habitudes qu’on prend en jouant seul. Mais c’est fun quand même.
C’est finalement un shoot them up plutôt réussi que nous présente Taito, qui a tous les atouts pour plaire, même s’il faudra un peu de temps pour l’apprécier, et beaucoup pour le terminer… Comme le dirait ce très fameux prof de sport « Pour la gagner cette guerre, faut en avoir dans le ventre !».
Ah oui, pendant que j’y pense encore, je voulais faire une remarque à la con, sur un petit clin d’œil qu’on peut apercevoir à la fin du troisième niveau : le nom du boss « Demon Sword » est aussi le nom d’un jeu édité par Taito sur NES. Hey, what did you expect ?! Je vous avais pourtant dit que c’était une remarque à la con…
Le point de vue de César Ramos :
Peu courant en PAL, mais pas inabordable.