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Ninja Warriors (The)
Ocean - 1993
Terminator Ninja ! par BlaZe

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Alors que le beat’em all a pris de l’ampleur à la fin des années 80, ce remake d’un jeu d’arcade est sorti tardivement sur Super Nintendo. J’aime les jeux Taito, en particulier celui-là, pourquoi ? Simplement l’un des derniers beat’em all à faire cracher les boyaux de cette console en l’utilisant jusque dans ses derniers retranchements. Une merveille !



Parlons tout d’abord du scénario, assez simpliste comme dans tous les jeux de ce genre. Cependant, la fin du jeu n’est pas très optimiste. Dans le futur, vous faites partie de la résistance contre la dictature instaurée par Banglar, un tyran nain. Votre seul espoir, diriger un des trois androïdes prototypes pour mettre Banglar et son armée hors d’état de nuire, tels des guerriers ninjas surpuissants aux coups dévastateurs. Vous avez le choix entre Ninja, l’armoire à glace bourrin utilisant des nunchakus, lent mais puissant ; Kunoichi, la seul nana du jeu, ninja muni d’un sabre et d’un brushing destructeur ; le dernier, Kamaitachi, le plus rapide des trois, dispose de lames à la place des bras et découpe les ennemis en rondelles.



Graphiquement parlant, le jeu est beau, très beau, propre, lisse, dans le style anime. La structure des niveaux est cohérente. L’animation des personnages est fluide et sans saccades, tout juste parfait. Des objets du décor peuvent même être balancés contre les ennemis, (un couteau, un tuyau…euh, non je me suis gouré de jeu là !) les androïdes, tels des hercules en herbe, ramassent des motos, des bonbonnes de gaz, de lourds bacs à fleurs…, bref de quoi terrasser une armée entière. Les musiques du jeu sont entraînantes et dynamiques, mais n’entravent pas l’action et les sons sont de bonne facture.



Dès le départ, on est face à une belle brochette de méchants tout pas beau ! On passe des simples soldats paramilitaires à des grands robots bodybuildés en passant par les singes mutants et autres gardes du corps à lunettes fumées… Censure oblige, on rate le combat avec les femmes ninjas et le sang vert (pas rouge, hein ?!) qui gicle partout, seul la version jap du jeu à été épargnée. Au niveau des boss, on a de tout, le killer avec sa tronçonneuse, l’officier avec son béret et sa canne qui fait mal aïe, aïe, aïe, le géant vert qui a les membres élastiques (ce serait pas un clone de Dhalsim !?), c’est varié pour le coup.



C’est un vrai bonheur tellement le gameplay est intuitif, simple à prendre en main. On peut enchainer des projections, des coups de pieds, coups de poing, quelques attaques spécifiques à chaque androïde, plus une attaque dévastatrice qui met les ennemis outs en un instant. Chose remarquable, on peut utiliser une garde, contre les adversaires tenaces.



Le jeu en lui-même n’est pas très long à finir, juste en quelques heures (plus de 6 niveaux quand même !). C’est peut-être un défaut inhérent au genre, d’avoir une faible durée de vie, mais de le parcourir en long en large et en travers, en vaut réellement la chandelle. Le fun étant toujours au rendez-vous, le refaire n’est pas un problème. Si vous voulez du challenge, finissez le en hard, tiens ! En terme de difficulté, c’est dans la même veine que les autres beat’em all. Ce jeu n’a pas de défaut, le seul gros reproche qu’on peut lui faire, c’est qu’on ne peut effectivement pas jouer à deux, seul inconvénient pour un jeu de son époque alors que beaucoup de beat’em all sortis avant possédaient un mode deux joueurs.



Mais, au final, ne boudons pas ce plaisir sur Ninja Warriors, que dis-je cette perle, la crème des crèmes du genre, malheureusement méconnue à cause d’une petite distribution en Europe.
Le point de vue de César Ramos :
Relativement peu commun, mais peu cher.