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Final Fantasy 4
Squaresoft - 1991
Dark Krystal par Kazend

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
J'adore les RPG, Chrono Trigger, FF VI, Skies of Arcadia, Mario & Luigi, les Tales of, mais si y'en a un qui m'a marqué plus que les autres, c'est bien FF IV, le premier RPG sur lequel j'ai pu poser mes pattes. Là il s'agit de vous en faire la critique, chose non aisée car retransmettre en une page la passion que je voue à ce jeu relève sensiblement de l'impossible.
Et oui, FF IV, c'est pas n'importe quel jeu, parce que déjà à la base c'est pas une licence de merde, mais en plus il date de la sainte époque où les éditeurs pouvaient encore se permettre de raconter des histoires bêtes comme chou avec des persos simples mais cool.



Donc, FF IV.
Ah oui.
Après avoir frappé sur NES, Squaresoft remet le couvert sur Snes en 1991. Oui, tu as levé le doigt ? Oh, en voilà une remarque judicieuse, oui le jeu est sortit lors des balbutiements de la console et croyez-moi, il n'a rien perdu de sa mickeys et quand un FF sort, on sait qu'il va être bon. (Enfin à l'époque, en tout cas) On sait aussi que c'est synonyme de trouze-mille combats (mais moi j'aime bien alors vos gueules), de jeunes hommes en armure qui sauvent le monde en choppant des cristaux, de persos féminins qui servent à soigner le groupe, de vieux mages et d'autruches jaunes bonnes à monter.



Quand on joue à un Final Fantasy, on sait aussi que les musiques risquent de nous coller éternellement aux oreilles tant elle sont magnifiques, j'en veux pour preuve le prélude de l'écran titre qui est tout simplement magnifique. On pourrait passer un bon quart d'heure les yeux fermés à savourer cet intense morceau de douceur mélancolique mais on est là pour jouer, merde.



Bon allez on allume. 5 bateaux survolent fièrement le globe en direction d'un château sur une musique qui montre bien qu'on a pas affaire à une régiment de scouts. Le commandant répondant au doux nom de Cecil semble perturbé. Flashback, Cecil et ses potes refroidissent sans discutailler de pauvres mages pour récupérer leur cristal.
"Pourquoi dois-je faire ça, descendre de pauvres mecs juste pour leur cristal ? A quoi sers-je, dans quel état j'ère ? Je mériterais Shaq-fu ..." (par chance, il n'étais pas encore sorti)



Comme d'hab', c'est toujours l'histoire de cristaux à sauver (perso, je n'ai jamais vu un conte démonter cristaux) et d'un paumé qui veut régner sur un monde de ténèbres. (et non, elle n'existe pas avec un rabbin) Bon en fait c'est pas exactement ça, nan parce que bien que le scénario se base encore sur "Aaah on va tous mourir, vite, les cristaux !" il est tourné en finesse.
On a en effet affaire à un scénario captivant, riche en révélations et en rebondissements et qui se sert vraiment des personnages et de ce qu'ils sont. En effet, je connaît pas beaucoup de jeux dans lequel on a vraiment l'impression de voir les héros évoluer tant physiquement que psychologiquement.



J'aurais presque envie de dire que l'atmosphère globale du jeu est sombre, mélancolique avec ce qu'il faut pour vous faire sourire devants maintes situations cocasses, l'ambiance du soft fabuleuse et c'est ce qui confère vraiment un cachet au jeu. Au final, vous allez suivant vous faire des tas de copains, chercher à savoir si vous êtes un enfoiré ou non, draguer la magicienne, faire 40 tours du monde à dos de chocobo et lire un magazine porno. (l'avez-vous trouvé, bande de coquins ?)



A l'instar des autres RPG, à côté des dialogues, des cinématiques, il reste les sempiternels déplacements sur la carte et dans des donjons ponctués par une multitudes de combats vous opposant à un bestiaire ma foi fort bien fourni. Le chevalier cogne, les magiciens crament ou soignent, le ninja se charge de lancer vos objets inutiles, chaque nouveau personnage apporte une nouvelle façon de meuler du monstre avant qu'ils n'aient le temps de vous apprendre la défaite. Je dis ça car y'a vraiment de grosses saloperies du côté des streums, genre ce qui foutent des boucliers partout et qui envoient la sauce en matière de magie, ceux qui déciment votre groupe en deux attaques, bref,de quoi motiver pour quelques séances de leveling.



Graphiquement, ça dit quoi ? Et bien datant de 1991, le jeu est loin d'exploiter toutes les capacités de la console, mais on ne peut lui nier un certain cachet graphique. Les monstres sont des sprites généralement fixes ma foi bien détaillés tandis que vos personnages sont de simples versions SD, grâce à ça on a vraiment l'impression de se mesurer à des monstres vraiment imposants. Les palettes de couleurs utilisées ne sont pas encore très étoffées, il faudra attendre FF VI pour "des graphismes venant des légendes oubliées et des sprites bien chiadés", là on pourrait qualifier les couleurs de criardes, mais je vous emmerde et elles sont très bien comme ça.



Au final, nous voici devant un des premiers RPG de la console et sûrement un des plus intenses RPG jamais créés. Le background ainsi que les personnages en eux-mêmes sont saisissants de profondeur. Un moment qui m'a presque décroché une larme, c'est quand on doit affronter les parents de Edge (le ninja qui sert à balancer tout le matos en rab et les trouzes-milles excaliburs que l'on a honteusement dupliquées) devenus de vils monstres. Au terme d'un combat, ceux-ci se sacrifient pour Edge avec toute la tirade qui va avec. Pendant ce temps, mes autres brutes continuaient à les fritter dans la joie et l'allégresse.



Franchement, il serait con de passer à côté de ce jeu sûrement pilier de la réputation de Final Fantasy
voir même de Squaresoft, même si FF VI les a vraiment affirmés comme les bigboss du RPG japonais.



Le point de vue de César Ramos :
Rare et cher, aussi bien en US qu'en JAP.