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Guide de l’acheteur compulsif

Où petit traité pour dépenser les sous que l'on n'a pas... par Averell
Depuis près de 40 ans l’économie mondiale va mal, la faute à pas de chance et à cette putain de 3ème guerre mondiale qui n’arrive toujours pas. Seul espoir pour que les choses ne s’aggravent pas davantage et nous mènent droit au chaos : une relance de la grande machinerie économique par une consommation accrue des ménages. Facile à dire, plus dur à faire. Le problème n’est pas tant de gagner de l’argent, ça c’est hyper facile, il suffit de travailler plus. Non, le problème est de résister à la tentation, grande en ces temps sombres, d’épargner, de faire des économies, en un mot d’être raisonnable. Bien peu patriotique en effet celui qui décide de garder son pécule dans sa tirelire cochon plutôt que de huiler les rouages du grand capital. Ami geek, la France a besoin de toi !

Cependant il faut reconnaître que beaucoup d’éléments extérieurs peuvent inciter à ne pas dilapider son argent à chaque coin de rue. Donnons quelques exemples :
• La peur de la perte prochaine d’une source de revenu, comme un licenciement (parfois sous le prétexte fallacieux qu’on passe plus de temps sur des forums suspects que sur le dossier de la Cogip) ;
• La peur de se faire engeuler vertement par le conjoint quand on ramènera l’objet du délit à la maison alors qu’elle/lui n’a pas renouveler sa garde robe/les jantes de sa Golf depuis presque 3 mois ;
• La peur de taper dans les économies pour les impôts/les études du chiard/les réparations de cette merde à 4 roues qui tombe en panne/votre pierre tombale (biffer la mention inutile) ;
• La peur, plus rare, d’être électrocuté en composant son code secret de carte bleue.
A ce stade, on pressent bien que ces exemples (le dernier mis à part) ne sont en fait que des avatars différents d’un même et seul ennemi, le plus vil, leur maître à tous : la mauvaise conscience. Sa race. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais alors qu’on ne lui avait rien demandé. Il aurait pu ajouter, quitte à faire la mariole, «Achat avec conscience n’est que ruine de la nation », mais non, parce qu’il était mauvais.

Voici notre Némésis, notre Bowser, notre Dr Eggman, attachons-nous à le mettre minable par la seule force de notre extraordinaire volonté, vous allez voir ça va bien se passer.
Je vous propose de procéder en trois temps : la connaissance de son propre potentiel, les différents combos à placer pour vaincre la mauvaise conscience qui vous tourmente et enfin nous étudierons quelques exemples d’application, tout en nous distrayant de la faiblesse amusante de nos contemporains. Comme je suis une personne extrêmement ouverte et tolérante (trop, ça va sans dire), nous ouvrirons le champ d’action de ce guide à tous les achats, pas seulement oldies.


I- La connaissance de Soi, ou pourquoi ai-je un fort potentiel d’acheteur compulsif.
Si vous lisez cet article, il y a fort à parier que vous êtes un geek. Et pas seulement un geek, mais bel et bien un geek oldies, la crème de la crème, bravo. Si ce n’est pas le cas, soyez le bienvenu sur le Site du Bien, d’ici 3 à 4 semaines vous devriez être passé du bon côté de la ligne. Evidemment en tant que geek oldies, vous vous reconnaissez scrupuleusement dans le Manifeste du Oldies et dans sa Charte associée. De ces textes fondateurs nous retiendrons ici que vous êtes 1/passionné 2/que la passion qui vous anime se traduit notamment par la possession en nombre important de plate-formes d’exploitation, de logiciels ludiques sur support physique et de goodies trop kawai.

Ces deux petits détails n’ont pas échappé à un certain nombre de personnes qui vous veulent plus ou moins de bien : les développeurs inventifs et prolixes, les petits vicelards fin psychologues du service marketing, ou encore les détaillants dont l’honnêteté rend un vibrant hommage à la théorie de la relativité.
Les développeurs se sont attachés à développer une infinité de jeux de qualité, basés sur des personnages avec toujours plus de charisme (le singe de Toki qui tire des balles de ping-pong, bordel !), épaulés par des gameplay époustouflants, des musiques envoûtantes et parfois, originalité propre à l’époque, des scénarios palpitants. Ha les fourbes !
Les gens du marketing ont eut des idées brillantes comme de zoner le matériel et les jeux ce qui multiplie les références sans trop en faire, de multiplier les packs console+jeux, de créer des périphériques et accessoires ésotériques plus inutiles les uns que les autres et tant qu’à faire de les mettre dans des boîtes en cartons qui résiste mal à l’épreuve du temps et à la machine à laver .
Les détaillants n’ont plus eu qu’à trouver l’habile prix de vente situé entre le «Ha oui c’est pas cher, on verra pour ton anniversaire » et le « T’es pas bien non ? Tu as vu le prix ?? De mon temps on jouait dehors aux gendarmes et aux voleurs ! On avait pas besoin de ces jeux électroniques nous, petit con !! ».

Et si nous étions faibles à l’époque, nous le sommes encore tout autant aujourd’hui, le marché du oldisme ayant explosé il y a quelques années (misère) et cette fibre nostalgique étant même largement exploitée dans les productions modernes (virtual console Wii, packs de jeux oldies sur consoles récentes, retour des gameplay old school, retour en force de l’esthétique du pixel…). Et encore plus qu’un âge d’or pour le jeu vidéo, tout ceci rappelle aux oldies l’époque magique où nous étions innocents, sans responsabilité et parfois même heureux. Il n’est donc guère surprenant que nous soyons incapables de ne pas craquer.

II-Comment combattre la mauvaise conscience
Maintenant que nous avons bien compris que l’envie serait trop forte, que toute résistance est futile, il est désormais crucial de passer à la raison d’être de ce guide : comment combattre la mauvaise conscience ? Parce que c’est bien beau d’être une victime de la collectionnite, le but n’est pas non plus de se pourrir la vie (ou de se la faire pourrir). Alors donc la méthode proposée est très simple : 1/ lire les excuses suivantes 2/ déterminer celle qui vous paraît la plus appropriée dans votre cas 3/la répéter dans votre tête jusque ce que vous en soyez pleinement convaincu 4/si la mauvaise conscience vient d’un tiers, répéter l’excuse à voix haute en présence du dit tiers, disons environ 1000 fois.

_convertir en kebab-frites au tarif pratiqué dans une ville de moyenne importance, préfecture/sous-préfecture ;
_je peux le revendre quand je veux (ce qui n'arrivera jamais évidemment, sauf gros pépin) ;
_chercher sur le net des articles identiques vendus beaucoup plus cher et se dire qu'on a fait une putain d'affaire, qu'on a bien enculé le vendeur. Ne pas hésiter à visiter préférentiellement les revendeurs réputés chers genre Moeroshop ;
_se dire que c'est un investissement, ça vaudra des millions dans 20 ans (ok on revendra toujours pas mais bon) ;
_achat en occasion : c'est autant de pognon dépensé sans TVA, pffff je fais une grosse économie et dans ton cul Sarko ;
_c'est pour une bonne cause (marche mieux si tu achètes chez Emmaüs, chez un revendeur ebay, c'est un peu limite) ;
_l'auto-persuasion par l'affirmation de sa volonté virile : merde je fais ce que je veux, je suis un homme de décision, majeur et vacciné, c'est mon pognon gagné à la sueur de mon front (un peu - et en postant sur Nespas 3,473 fois par jour) et pis c'est tout ;
_revente sans problème avec petite plus value si série limitée (il faut charger "toutes les pièces + boîtes intactes + notices" pendant 5 à 10 ans sinon le coup marche pas) ;
_ je suis pas là pour crever avec tout le pognon que j'aurai pas dépensé ;
_c’est autant de fric que je fous pas dans les clopes/les putes ;
_ je l'achète pas que pour moi, mais surtout pour passer du temps avec mon fils et lui apprendre ce que c'est un VRAI jouet (avoir un perso qui a un fils de 5 ans est évidemment un gros plus)
_si je l’achète pas maintenant je vais me faire niquer, il s’arrachera à prix d’or dans 6 mois sur ebay, il n’y a que 25.000 pièces pour toutes l’Europe ;
_oui c’est vrai, j’ai déjà ce jeu en version US, mais putain qu’est ce que ca fait moche dans ma ludothèque ces boites dépareillée ;
_oui c’est vrai, j’ai déjà ce jeu en version japonaise, mais comment veux-tu que j’arrive à convaincre ma femme que les jeux vidéo c’est bien, déjà qu’elle a du mal avec Desperate Housewives en vostfr ;
_mon bon de réduction Play-asia expire demain, ce serait trop con de laisser passer ça ;
_tout le forum en parle, je suis obligé de l’acheter ;
_non mais celui-là c’est SÛR, je vais y jouer ;

III-Cas d’application
Pour illustrer notre propos, voyons maintenant quelques exemples réels d’achats plus ou moins crétins justifiés par la seule force de caractère de leurs auteurs. Naturellement vu que certains sont ridicules, vous comprendrez que le nom des coupables est clairement affiché, faut pas déconner. Ces témoignages, édifiants, recueillis sur notre hot-line « SOS acheteur irresponsable » sont ici résumés mais sont disponibles en Director’s cut sur le forum [NESPAS ?]. Dans un esprit d’ouverture, tous ne sont pas oldies. Certains sont épiques, un grand merci à tous les contributeurs.

Grumly, 21 ans, Seine Maritime – Le débutant.
« Je démarrais ma collec de oldies et pouf je tombe sur un petit lot SEGA avec quelques raretés en enchère ou achat immédiat pour 230 € sur Ebay. Hum, 6 euros le Street of Rage 3 ou le 32X… Bon je place une enchère, dans le doute je pourrai toujours prendre l'achat immédiat si ça s’affole. Ce que j’ai fait immédiatement après. »



Analyse : Le démarrage d’une collection est toujours un moment délicat. D’abord on maîtrise généralement mal les cotes et surtout on peut encore se demander si c’est une bonne idée, une fois le doigt dans l’engrenage point de salut. Bon là notre ami n’a pas fait les choses à moitié, encourageons donc les bonnes volontés. Oui, au moins 10 ou 12 salauds de pros allaient enchérir dans les 15 dernières secondes. Oui, vu la qualité du lot il est EVIDENT que le vendeur, qui n’y connaît rien le con, a oublié un zéro à son achat immédiat. Oui, trouver ce matériel au détail sur la baie est totalement illusoire et couterait de toute façon une fortune. Et enfin oui, une supposée collection oldies sans Streets of rage 3 n’est qu’une blague foireuse qui fera marrer légitimement les Vrais.

Hébus san, 32 ans, Pyrénées-Orientales - L’insatiable.
« Les jeux vidéos, ça va, ça vient dans ma vie. Quand j’aime quelque chose, je le fais à fond, de manière déraisonnée. Il a donc fallu que je vende l’intégralité de mes jeux lorsque la folie Magic s’est emparée du monde. Et puis le jeu est revenu, insidieusement, à la faveur de ma vie professionnelle naissante. Moins de temps, mais avec des moyens financiers largement suffisants pour assouvir mon appétit pantagruélique. Au début tout allait bien : quelques brocantes, quelques achats groupés sur ebay, rien de méchant. Et puis la machine s’est emballée : jeux introuvables qu’il fallait à tout prix posséder pour être un « vrai », jeux à la mode sur les nouvelles plate formes, jeux japonais obscurs connus des seuls initiés, jeux dématérialisés au sommet de la vague du buzz du moment, bref il me les fallait tous. Un trait névrotique certain, de l’aisance monétaire, beaucoup trop de temps libre au taf : combo dans ta face. Et dans ton larfeuille.
Aujourd’hui je contemple un peu amer les boites neuves encore sous cellophane avec lesquelles ma fille se construit un château de princesse, pour déconner. En heures de jeu cumulées, doit bien y’en avoir pour une ou deux vies. Pathétique, et pourtant j’en suis fier. Enfin, j’essaie de décrocher partiellement en m’étant fixé comme objectif de n’acheter aucun jeu en 2010 hormis 4 jokers un peu particuliers. Sa mère, vivement 2011 ! »


Ceci n’est pas une collection, ce sont des jeux/DVD/BD en attente d’être simplement ouverts. Un jour peut-être…

Analyse : Ha ça j’ai bien rigolé en voyant les photos. 19 jeux DS sous blister et une floppée de doubles en version différentes ( ?!). Les économistes ont prévu une décroissance du PIB français de 0,24% en 2010 à cause de la « bonne » résolution d’Hébus. Pour justifier tout ce joyeux bazar, il faut panacher à coup de « c’est la faute du forum (et surtout de Tam) », « ça amuse ma fille »,ou encore « c’est qui l’Homme ici bordel ? » Par contre « Je vais y jouer » perd vachement de son efficacité après le 10ème jeu sous blister, à proscrire.


Benjamin, 27 ans, Los Angeles, USA – La dématérialisation.
« Pour diverses raisons, j'ai du retourner vivre chez mes parents. J'avais un espace limité, mes consoles étaient dans des cartons, j'avais un nouveau PC et mon budget était quasiment illimité vu que je ne payais plus de charges/loyer. Bref j'étais mûr pour le craquage complet sur Steam. Et ça n'a pas raté. En trois mois, j'ai acheté pour plus de 330 euros de jeu. »


Hop, 15 jeux achetés en moins de deux semaines, combien de temps pour les finir ?

Analyse : Nous touchons ici à un aspect particulièrement sensible de l’achat compulsif : l’achat facilité à bénéfice instantané. Holy shit, ces machins là retiennent votre code de carte bleue, réduisant la procédure d’achat à quelques clics. Ha les salauds. Pour combattre la mauvaise conscience provoquée par ces achats, examinons ses caracs, habilement extraites d’une iso de Symphony of the Night :



Evidemment elle ne craint ni les arguments à base de collection ou de revente… Damned ! On ne va pas tergiverser, la stratégie est claire, amis acheteurs de démat’, la seule échappatoire est dans la perspective de la bonne affaire, des packs et des jeux offerts. EVIDEMMENT, vous ne jouerez pas à la moitié de ces jeux (Qui va se taper Red Faction 1 et 2 offerts en bonus alors qu’il vient de s’acheter RF Guerilla ? Sérieusement, qui ?), mais on ne va pas s’embarrasser pour si peu : 3 jeux pour le prix d’un et ça devient un achat non pas compulsif mais totalement raisonnable et pertinent.


Ika, 22 ans, Vendée – Le passionné.
"J'étais très fan d'Ikaruga à une époque. Mais alors très très fan. Bon. Donc, logique, je commande pour 400 euros de matos collector, en y ajoutant, tant qu’à y être, un peu de Radiant silver gun, 130€ au lieu de 160, ça se refuse pas. Il va sans dire que je n’ai pas touché à la moitié des jeux achetés, revendus quelques temps plus tard."





Analyse : Nous avons là un magnifique exemple d'achat passionnel. Ca c'est bien sûr le finish him, la raison n'a plus aucune chance, la communication avec les mains qui pianotent ce code bancaire est totalement rompue. C'est ballot. Cependant, nous noterons que l'ensemble du lot a été revendu quelques temps plus tard, donc l'argument revente prend encore un peu plus de poids, c'est toujours bon à prendre.


Wonderpanzer, 35 ans, Seine-et-Marne – Le fanatique.
« Je reviens de 15 jours passés à la Réunion et je fais mes courses alimentaires pour remplir le frigo vide à 21h30 à Carouf. Ils ont, je ne sais comment, réussi à obtenir un exemplaire de Steel Battalion. Fan de méchas depuis toujours, et malgré un compte bancaire au plus bas, j’achète direct la console avec le jeu, profitant d’ailleurs au passage d’une erreur d’étiquetage pour les entuber de 199 euros. Comble du luxe : je suis parti après la fermeture, avec un donut gratos et un vigile qui m'a accompagné au caddie. Je ne suis même pas rentré voir madame avec les victuailles, que je n'avais pas, mais suis allé de go chez mon meilleur poto pour tester la merveille. »



Analyse : Ho le joli cas. Simplement parti faire les courses, sa femme le voit revenir plusieurs heures plus tard avec 200 euros de matos de geek et sans les courses. J’adore. Et ce n’est pas difficile de justifier l’achat : objet rare, moitié moins cher, réalisation d’un rêve de môme. Bon ça aurait pu briser son couple mais c’est la rançon du hardcore bébé. Et le bougre ne s’est pas arrêté là.


[NesPas ?], moyenne d’âge classée Secret Défense, Monde entier (nous sommes partout, nous savons tout) – Les influençables.
Forcément un tel vivier de collectionneurs forcenés ne peut pas rester de marbre devant l’annonce suivante : « GBlight neuves pas cher sur la baie. 1 mec a retrouvé un stock, qui qu’est intéressé pour une commande groupée, lol ? » Alors on assiste à un déferlement de commandes, un bel effet boule de neige, pire qu’une épidémie de chaude-pisse dans un village de montagne isolé. Analysons-cela voulez-vous. Mais attention je parle ici de la Grande Analyse, de l’analyse scien-ti-fique, avec des courbes, des chiffres et tout le bordel. Attention aux yeux. Alors voilà la courbe, garantie authentique sinon ça serait pas drôle :



Que peut-on en dire en dehors de sa magnificence et de son allure résolument tournée vers l’avenir ? On distingue clairement 3 groupes d’acheteurs : les mecs qu’ont des couilles et qui se lance sans réfléchir dans la bataille (7 acheteurs en moins de 2 heures), les courageux-mais-pas-téméraires qui hésitent un poil mais se laissent tenter (6 de plus dans les 24 heures suivantes) et les petits sexes qui prétexteront ne pas avoir vu l’annonce pour excuser leur indécision alors qu’ils ont ruminé l’info depuis 2 jours à en perdre le sommeil (encore 8 acheteurs en un peu plus de 24 heures supplémentaires). Pour ces derniers la rédaction de ce guide devenait critique, j’en suis bien conscient, de rien. Nous ne parlerons pas du dernier lambin, encore un peu il sortait du graphique le misérable.

Pour consolider un peu notre jeu de données, scientifiques je le rappelle, voyons quelques messages des acheteurs :
« Si on a un prix intéressant ensuite, j'en suis. » : le mec qui se mouille pas, qui fait semblant de prendre en compte ses moyens financiers, mais qui a déjà craqué. Après tout, c’est quoi un prix intéressant ? 2000 euros ? Allez on a compris, pas besoin de faire des manières.
« C'est dingue la coïncidence, j'en ai cherché aujourd'hui sur ebay! Il m'en faut une.» : ce qui est encore plus dingue c’est de devoir se cacher derrière une excuse aussi foireuse. Faut assumer, y’a pas de mal. Et puis les coïncidences ça existe pas, tout fait partie d’un grand plan divin qui vise à élever l’humanité au-dessus de sa condition de mortel et à faire un peu business en passant.
« e... j... C'est tout sauf raisonnable. J'en suis. » : en voilà de la volonté et de l’efficacité. Constat objectif : c’est pas raisonnable, à tel point que cet aimable forumeur en bégaie. Mais le temps d’écrire sa phrase (mettons maximum 15 secondes, au cas où il ne serait pas doué ou encore sous le coup de l’émotion), il met en application une ou deux méthodes de ce guide (avant sa parution, dites-vous ? finement observé, mais que voulez-vous, nous sommes TRES forts, alors ta gueule) et hop sans transition, c’est bouclé, l’achat est lancé. Efficace, on vous dit.
« J’en suis», « Je prends », « Je veux » ou autre « Pour moi, c’est bon » : tout cela parle de soi-même (sonne bizarre cette formule, mais l’idée est là) alors inutile de disserter dessus. A la place, faisons une minute de silence en hommage à Océan, talentueux éditeur de jeu vidéo disparu en 1998. Poum, poum… Hop, c’est fait.


27 GBlight… le plus drôle c’est que 19 de plus ont été commandées par la suite…

Maintenant que les données ont été présentées et un peu dégrossies, place à l’Analyse :
Hum. Bah. La GBlight les gens ils aiment bien ça et des fois ils en achètent alors que ça sert à rien au final. Conclusion : les gens, ils sont bizarres. (note : l’analyse et la conclusion sont aimablement fournies par mon petit cousin qui n’aime pas les jeux video).

Conclusion
Voilà, toutes les astuces des sioux dépensiers sont dévoilées, ami oldies te voilà paré à redresser l’économie mondiale tout en te faisant plaisir. Sur ce je te laisse, j’ai rendez-vous à Bercy pour discuter de ma remise de la légion d’honneur pour service rendu à la nation. Décoration payante qui me coûtera une quarantaine de kebab frite, ça vaut carrément le coup, non ?