Attention, le paragraphe qui suit contient un message subliminal :
Avant de commencer je tiens à te remercier, toi lecteur qui me lis, les hackers qui ont fait des jeux tous aussi fun donne moi 1000 euros les uns que les autres, et bien entendu, je tiens à remercier l’incontournable Kirby_Bros qui a su répondre à mes questions avec un professionnalisme et une efficacité exemplaires. A noter qu’il existe une foule de hacks sur Megaman 2, le site datacrystal en référence 24 connus à ce jour. Cependant j’ai jugé bon d’en tester 4, chacun avec une conclusion différente.
Tout à commencé un jour où je n’avais rien à faire : pas de révisions, et tous mes amis étaient indisponibles. C’était décidé : « j’vais m’faire un Rockman ! ». Au cas où certains d’entre vous ne connaissent pas Rockman, sachez que c’est le vrai nom (japonais) du personnage que nous, européens, et eux, américains, appelons Megaman. Donc j’avais rien à faire, et dans la seconde d’après, je me dis « j’vais m’faire un Rockman ! ». Comme ça. Oui mais lequel ? Le 1 ? nan, trop vintage. Le 2 ? pourquoi pas, ça faisait longtemps. Le 3, 4, 5, et 6 ont déjà été faits quelques semaines auparavant. Et même si je trouve que le 5 est le meilleur par son gameplay, suivi de très près dans mon estime par le 6, je refuse de m’éclater avec l’un ou l’autre, prétextant n’y jouer que pour les grandes occasions. Je fini par choisir de visionner une vidéo TAS (Tool ASsited) de Megaman 2 sur le net. Je me tape des barres ! Comment Metalman se fait défoncer (moins d’1 seconde !!!), c’est du grand art. Et comme c’est beau, et que je suis un auteur de critiques, je me dis qu’il serait cool de faire un article sur les TAS… puis, mon esprit scientifique de chimiste prend le dessus : « tiens, tiens, et si je faisais une investigation sur le thème Megaman 2 ? Comment a-t-il été fabriqué, synthétisé ? Contient-il du diméthylformamide… nan là je déconne ». Je commence ma recherche quand tout à coup, je tombe sur la vidéo d’un hack : Megaman Exhaust. Jolis graphismes, jouabilité sympa : tout cela me donne envie de jouer à ce remix. Seulement… il est introuvable ! Par contre, je tombe sur Rockman No Constancy. J’y joue… jusqu’à 3h00 du mat, heure à laquelle je le termine. J’envoie aussitôt un message à Ecstazy : mon prochain projet sera un dossier sur les hacks Megaman 2 ou ne sera pas !
Megaman Ultra (Première version), par LKR :
C’est la version faite par LKR. Ma première impression est que l’écran « Begin/Passcode à rayures est moins bien fait que l’original (à damiers/carrelages bleu-ciel), ce qui fera au moins le bonheur de ceux qui achètent les T-shirts à rayures Celio. Par contre la musique de cette même page (que j’aime tant) reste identique. Idem pour l’intro du jeu avec la cinématique de la ville et sa musique de fond (que j’aime tant, oui j’aime beaucoup de chose) qui ont été conservées. Tu aurais dû me dire de fermer les guillemets ! Je me suis emporté… continuons à lire tous les deux, tu veux bien ?
».
Le buster tire très rapidement et on peut donc tirer autant de balles qu’on veut (alors que dans l’original, on ne tirait que 3 balles à la fois). Côté son, on a le droit aux mêmes thèmes sauf quelques-uns qui ont été intervertis.
Ce jeu réserve quelques surprises comme par exemple le magnifique duel contre Flashman. Ce mec est prêt à en découdre avec vous directement dans le couloir ! Ça tire de partout, c’est en fait une pure fusillade du Bronx ! Je classe ce passage comme le meilleur du jeu avec le stage de Woodman (qu’on verra sous peu).
Par contre, je n’ai pas trop aimé le monde d’Airman. Il est en 3D isométrique et, bien que l’on ne puisse marcher que dans les 2 directions habituelles, pour un Megaman c’est dur à avaler. Mais bizarrement avec l’habitude, ça plait quand même et puis ça fait plaisir de voir le « blue bomber » se balader sur le périph.
Dans le monde de Quickman il y a un gros défaut : on y rencontre les mêmes méchants (à pied ou sur une machine) du début à la fin !!!! Plus je vois leur sale tête rose décolorée, et plus j’ai envie de vider mon chargeur infini sur eux. En plus, ce sont des clones de Megaman portant le Rush Power Adaptor (que l’on retrouve dans Megaman 6). Par contre, les avantages de ce monde sont un super panorama, provenant de l’intro du jeu, et une bataille sur les toits de la ville. Le monde de Crashman, quant à lui, est une sorte de chantier où il faudra parfois ruser pour en sortir vivant. C’est un stage qui me rappelle un peu celui de Gutsman dans Megaman 1, ou encore celui de Hardman dans Megaman 3. Certains stages s’inscrivent donc dans la lignée des standards.
Et d’autres non ! Une pure idée d’avoir dédié le stage de Woodman à Mario ! On reconnaît la zone 1-1 du jeu aux deux plombiers, suivi du remake de la zone 1-2, que j’appelle le « ghetto bleu ». La bataille contre Woodman se fait, elle, dans l’enceinte du monde de Bowser avec en arrière plan, Mario qui est retenu prisonnier dans une cage suspendue au-dessus de la lave.
D’ailleurs qui était dans l’autre cage qui est tombée dans cette lave ? Luigi, Peach, Toad ? Moi je pencherais plutôt pour Toad (à force de nous dire que la princesse est dans un « autre château », il a dû y payer de sa vie…). Bravo Woodman. Je te remercie d’un gros coup d’Atomic Fire dans ta tête feuilletée.
Sinon, les mondes dans la forteresse de Wily sont très glauques. Pour inaugurer le parcours, on passe par un cimetière (ouaw, c’est chouette ! je me sens d’allure tecktonik !), après c’est une espèce d’enceinte organique si j’ai bien compris l’allusion. Par contre, le boss du deuxième niveau est bien pensé avec des méduses. Ça aurait fait tâche de mettre les robots classiques en briques dans un monde supposé « vivant ». Le troisième niveau, est vachement cool avec la sensation d’apesanteur (comme dans Megaman 5, le meilleur pour moi). Sinon, surtout vers la fin, il y a des bugs graphiques avec des sprites indescriptibles et c’est dommage car le jeu en vaut la chandelle (jeu de mot, donc si tu veux lire la suite, souris. Vite.).
Dans l’ensemble, malgré les bugs graphiques, je t’ai dit de sourire ok !? Je ne vois pas assez la fossette. Donc je disais, le jeu est vraiment sympa et remix Megaman 2 de façon très originale. Il possède ce que j’appelle « l’esprit hack ». Je m’explique : l’esprit hack, c’est une sorte d’ambiance où l’on voit que les programmeurs ont essayé de hacker le jeu, sans y parvenir parfaitement. Il en ressort un jeu remixé avec des défauts qui le rendent, malgré quelques passages énervants, charmant et surtout avec des passages très sympathiques. Des bugs aux bons gros pixels révèlent le travail d’une équipe probablement composée d’amateurs. Mais ce sont au moins des amateurs qui ont vibrés pour l’œuvre originale. Ce n’est donc pas la meilleure retouche, mais c’est un titre que les admirateurs de hack ont en tête !
A noter qu’il existe une deuxième version récente de ce hack que je trouve plus ou moins bien. Je prends à titre d’exemple, le stage de Woodman : l’avantage est que la bande son du monde a été changé par celle de Mario Bros, et l’inconvénient est qu’on ne trouve plus le « ghetto bleu » de la zone 1-2, ni l’enceinte de Bowser car on fini par combattre Woodman dans (encore) un décor de la zone 1-1. En fait, on ne fait que la zone 1-1, et ça pour moi, c’est vraiment dommage. Je n’ai donc pas testé cette version car le premier hack avait quelque chose en plus, telle une pierre précieuse brute trouvée dans un minerai. La seconde version a décoloré un peu le tout et a retiré ce que j’aimais le plus, mais ce n’est que mon avis bien sûr. Elle m'énervait aussi, car je les aime et je les déteste, ces animaux charmants et perfides… Ugh…Que vient-il de m’arriver ? Vous venez d’assister en direct à un flashback-séquelle qui reprenait la dictée de Maupassant que j’ai eu pour mon brevet des collèges : « Sur les chats ». C’est ça aussi, être un vétéran.
Ordre proposé :
Flashman>Quickman> Metalman>Bubleman>Heatman>Woodman>Airman>Crashman
Megaman - Wily's Conquest 2 v0.71b, par Hypermegamanz (Michel Martens) :
C’est beau, c’est frais, et c’est design ! Voilà en résumé le très joli Megaman - Wily's Conquest, en sa version 0.71b bien sûr ! Rien qu’à la page de présentation, on voit la beauté graphique. Ces mecs ont fait littéralement un « Tuning » complet du jeu. Après avoir apprécié l’écran de présentation pendant plusieurs secondes, j’appuie sur Start, et me revoilà en train de réapprécier l’écran « Begin/Passcode » dans sa version reload, couleur rubis.
Woah !!!! Megaman se déplace hyper-vite et saute très loin devant-lui ! Une fois qu’on prend le temps de s’y habituer, ça devient un véritable plaisir. On sait que quand chaque amateur de Rockman joue à ce jeu, c’est pour le retourner, alors quand les batailles sont speed, c’est encore mieux !!! Ça promet de beaux combats en perspective… Même les ennemis que l’on rencontre à travers les mondes sont retravaillés, et j’apprécie beaucoup l’initiative. D’ailleurs, l’interface étant totalement remaniée, on a notre jauge de vie qui est différente passant des habituelles barrettes à un système à « camemberts multiples ». Au départ, on n’aime pas trop… puis à la fin on trouve ça très pratique pour compter les armes et vie restantes.
Ce jeu est ma-gni-fi…. Hein ? mais qu’est-ce que c’est que ça ? Je vous explique : arrivé au 4ème stage du Dr. Wily, on atterrit au beau milieu d’icones portant le nom du Dr. Wily… et on meurt. Pourquoi ? J’en sais rien du tout. C’est sûrement parce c’est tout bonnement inexplicable. Ou alors…. alors c’est un bug dû à ce fameux « b » devant le « 0.71 » de la version signifiant que c’est une version « beta », c’est-à-dire prototype, et que donc elle n’est pas complètement terminée. As-tu suivi le cheminement ? Merci bien. Nous en étions donc à ce fameux délire du jeu. Très dommage quand on sait que c’était l’un des meilleurs hacks de Megaman 2. Je suis triste car le travail a un gout d’inachevé… Comment des programmeurs aussi talentueux ont-ils pu laisser un jeu aussi bon sans une fin décente ? Que de questions restées dans le vent... c'est là que je ressors mon mars, avide de savoir... Je suis partagé entre l’idée de les remercier, et de leur envoyer un colis suspect.
Ordre proposé (pour ce que ça sert…) :
Flashman>Quickman> Metalman>Bubleman>Heatman>Woodman>Airman>Crashman
Rockman EXILE, par B. Hornet :
Atmosphère épileptique, bienvenue. Au programme de ce hack : maillots des matchs extérieurs pour les boss, musiques différentes, tête de chien, labyrinthes, et surdosage. Ma façon d’en parler est amère parce que Rockman et moi sommes masculins. Et qu’il n’aime pas s’habiller chez Pimkie. Mais ce jeu est-il vraiment aussi mauvais que je le prétends ?
Ambiance gothique noire/violette pour l’écran « Begin/Passcode », et ça fait flipper la nuit. Comme pour Megaman Ultra, on peut ici bourriner avec le buster autant de balles qu’on veut. Attends, je reviens.
Et voilà, j’ai envoyé mon coli suspect. Ici, les musiques sont différentes de celles du Megaman 2. La plupart d’entre-elles ne restent pas en mémoire, par contre certaines collent vraiment bien au jeu (celle des items reçus par exemple). On retiendra surtout le thème du hibou dans Kirby's Dream Land 2, en beaucoup mieux fait ici dans le stage de Woodman. Donc je joue, normal, certain d’avoir connu les pires difficultés avec les autres hack. Purée ! les fameux petits soldats armés de boucliers vous lancent carrément les mêmes munitions que Crashman, et même 3 bombes d’affilées. Ils causent quasiment plus de dégâts que le boss. A vous d’éviter ces missiles, sans oublier leurs déflagrations. Déflagrations qui causent la disparition de sprites bien entendu… Je me pose alors cette question : ce jeu est-il trop dosé en pièges et nombre d’ennemis ? Car comme vous le savez bien, Ham Tyler aime la violence dans le jeu vidéo. Mais là, le nombre d’ennemis est tellement surdosé que des sprites disparaissent, et parfois même le votre ! Ce qui rend certains passages, comme les fossés, difficilement gérables. Dommage.
Me voilà donc arrivé face à Flashman, le roi du temps figé. Je me positionne alors pour lui donner sa raclée comme à la révolution russe de 1917. Je me suis fait défoncer. Il est extraordinairement rapide, passe de gauche à droite en un clin d’œil, et vous « rafalise » : environ 50 balles par seconde.
Les autres boss sont tout aussi infaisables. En fait, pour répondre à la question précédemment posée (« ce jeu est-il trop dosé en pièges et nombre d’ennemis ? »), je dirais que ce jeu est fait pour ceux qui trouvent les Megaman trop simples à finir. Là, ils seront servis. Moins de beauté artistique au profit d’une augmentation des défis avec des labyrinthes (le genre de truc qui me fait faire une dépression), ou des ennemis ayant reçu carte blanche de la part du Dr. Wily pour vous éliminer. D’ailleurs, les boss dans la forteresse du Dr. Wily sont très durs à vaincre, sauf le dragon qui ne change pas. Accro aux chalenges de dingues, ce jeu est pour toi.
Ordre proposé :
Crashman>Woodman>Bubleman>Flashman>Quickman>Metalman>Heatman>Airman
Rockman No Constancy, par IKA :
Terre, Attention, Danger. Si ce hack disparait, un jour prochain, c’est l’homme qui disparaitra. Je vous présente une bombe gameplayo-graphique signée IKA, un réalisateur de hacks japonais. Au menu, décors de rêves, bande son totalement différente, nouvelles armes pour les boss, et enfin, nouvelles armes pour Megaman.
Avant de relire trois fois avant de me comprendre (car quand j’écris avec mon cœur, les mots se suivent jusqu’à avoir obtenu l’effet recherché), respire. Maintenant entre en apnée et découvre ce monde merveilleux. Le jeu commence par une intro superbement jouée. Ça met bien dans l’ambiance chevaleresque du japon au temps des samouraïs. L’écran de sélection des boss nous plonge au cœur de l’action puisque la musique est rythmée et les visages des hommes à abattre sont sombres et agressifs, notamment Airman et Bubbleman.
Je vous conseille de commencer le jeu par le monde de Heatman pour deux raisons : premièrement parce que c’est l’un des boss les plus simples à battre avec le buster (les boss restants seront battus plus facilement en utilisant les autres armes), et deuxièmement parce que son niveau (pourtant très joli, et représentant un monde aride) est le moins bien fait du jeu. Autant dire que le reste des paysages déchire ! Car ici la NES a été exploitée jusqu’à ses dernières limites graphiques sans jamais afficher une quelconque faiblesse. Cela relève de la prouesse technique puisque les détails sont minutieux. Déjà dans le stage d’Heatman, on traverse des ruines de pyramides, on se faufile au beau milieu de roches dans des passages secrets, avec comme arrière-plan un ciel orangé par la chaleur et le coucher du soleil, tout ceci accompagné d’une musique poétique comme le sont les vents discrets du désert. Oui, Heatman honore son blason. Je n’aime pas tout ce qui est trop linéaire, « carré » et préfère la complexité de la nature qui se complète par la dualité de chaque élément matériel. Je n’aime pas la drogue. Apres moult réflexion, j’ai jugé bon de revenir au sujet essentiel : Heatman. Donc après Heatman, je me décide de jouer contre Airman…
Culte ! Le stage d’Airman est une véritable bombe graphique en voyant ce qui m’attend en guise de paysage et le « READY » me parait infiniment long tellement j’ai hâte d’entrer en action. On se retrouve dans un fabuleux palais céleste, une sorte de stage antistress. Allez dans un pays chaud en été, et attendez la tombée de la nuit sur un balcon face au paysage. Regardez ce fabuleux ciel à dominante bleu foncée partager sa couleur avec des dégradés vert et jaune, et contemplez les premières étoiles lorsqu’elles apparaissent. Sentez maintenant ce léger vent caresser votre cuir chevelu. Vous y êtes ? Ce monde produit le même effet. La musique qui m’accompagne est à la hauteur de celle que génèrent les vagues lorsque l’on ferme les yeux sur une plage. Je peux dire sans hésiter qu’il est dans le TOP 3 des meilleurs mondes Megaman tous jeux et plateformes confondus. Etant au-dessus des nuages, le hacker a trouver bon d’y mettre du vent afin de nous rendre la tâche plus difficile. Et c’est une pure réussite ! Je joue à ce jeu rien que pour ce monde. D’après Kirby_Bros, notre spécialiste de la petite créature sphérique, on y retrouve les mêmes piliers que dans Kirby's Dream Land sur Game Boy : dans le quatrième monde intitulé "Bubby clouds". La musique si douce provient du fameux Legend of Valkyrie, et sa traduction en 8-bits est jouée avec de tels instruments qu’on dirait que ce sont les nuages qui vous chuchotent la musique. Des éléments pareils ne font qu’accentuer la féérie au grand bonheur du joueur, car ce mélange beauté/action prend vraiment bien !
Les autres musiques, quant à elles, proviennent la plupart du temps d’autres jeux toutes plateformes confondues (série des Megaman Zero, Megaman X2, mais aussi SwordCraft 2, ou encore The King of Fighters '96), et sont toujours traduites de façon très harmonieuse en 8-bits. Quant au décor du monde de Flashman, il semble provenir du jeu Super Mario World 2 : Yoshi's Island.
Il y a quelque chose dans ce jeu que l’on ne retrouve dans aucun autre : par exemple les chiens géants dans le monde de Woodman ressemblent plus à des loups sauvages puisque le stage est un bois en période d’hiver, ce qui colle parfaitement au contexte. C’est comme si on se battait contre des monstres légendaires, genre les cerbères.
Le monde de Quickman est l’un des meilleurs, bien mieux que l’original avec ses séquences au rayon laser qui ne pardonnent pas le moindre millième de seconde de retard. Au passage, on notera un total relooking de Bubbleman qui a décidé de remettre son casque de plongée plus design que l’ancien, et on peut dire que ça lui va sérieusement bien. D’ailleurs, les armes sont complètement différentes, par exemple l’item de Clashman (Crashman pour ceux qui côtoient Megaman plutôt que Rockman) est une mine rouge qui fait exploser tout ce qui se trouve dans un rayon de quelques mètres, l’item d’Airman est un groupe d’anneaux dorés qui se dispersent aléatoirement vers l’avant (très efficaces pour se débarrasser d’un nuage d’ennemis devant soi), l’arme de Metalman est une hache circulaire, comme d’hab, sauf qu’elle est d’une rapidité incroyable. D’autant plus que ce n’est pas le Dr. Light qui nous file des infos sur les items, mais plutôt Roll, la sœur de Rockman. On se rend compte qu’en fait, c’est carrément un nouveau Megaman plutôt qu’un Megaman 2 remix.
Arrivé dans le château du Dr. Wily, plus sombre que jamais, je ressens un stress constant. Toute la première partie du niveau 1 n’a pas de musique. Vous avancez seul dans les ténèbres, et par surprise, les ennemis, dont l’effet d’obscurité est magnifiquement réalisé, vous préparent des embuscades. On n’entend que le bruit des buster, des morts, et les retombées de vos sauts. Dans ce suspens incessant, il faut constamment utiliser sa tête et combiner de façon optimale les items, sans quoi vous tomberez dans le vide où sur des pics.
Soudain, on arrive devant une porte. Elle se dézippe, puis se rezippe. Le décor change, la musique démarre. Ambiance plus tendue que jamais, vous comprenez alors que ce combat final va être d’une longueur démesurée et que vous allez en baver. Le monde me parait interminable, cependant j’arrive devant les fameuses pierres menant au combat contre le Dragon. Seulement personne ne m’avait prévenu qu’une fois que ce dernier apparaîtrait derrière moi, la vitesse du scrolling accélèrerait en embrayant directement de la première à la cinquième vitesse. Je gère alors, tel un petit ninja bleu, sautant sur chaque pierre sans tomber dans le fossé tout en remarquant que le dragon est passé par le garage tuning du Dr. Wily. Idem pour le Gutsman géant transformé ici en Dr. Robotnik (oui oui, vous avez bien entendu !). Ça fait pas mal de surprises.
La fin est tout aussi palpitante puisqu’on combat l’un après l’autre, chacun des boss dans une sorte de dojo à la Raven (la série des années 90), et pour finir on cueille dans un jardin les derniers items nécessaires au combat final mettant en scène un « super Dr. Wily ». Au fait, vous avez déjà joué à Metal Slug ? Et bien, il y a un petit clin d’œil au jeu le plus aimé de la NEO GEO lorsque vous donnez une correction au Dr. Wily : on entend la musique de fin de stage (vous savez le fameux « Mission Complete ! »), en version 8-bits bien-sûr.
Pour moi, c’est le meilleur hack de Megaman 2, et heureusement que c’est celui-ci que j’ai trouvé sur mon chemin plutôt qu’un autre car il m’a vraiment inspiré pour l’écriture de ce dossier. N’hésitez pas à y jouer, il est trop fort ! Juliette L. a essayé ce jeu une matinée, l’après-midi elle est devenue riche et célèbre. Vincent R. a un jour refusé d’y jouer… le lendemain, il est devenu Raëlien. Le malheureux, il a perdu la raison. Ceci n’est pas une blague ! Fait jouer 55 personnes de ton entourage dans les 10 minutes qui suivent.
Non je déconne, cette Juliette L. et ce cher Vincent R. n’ont jamais existé (au cas où certains mécréants ne comprennent pas que les chaînes sont des canulars). En tout cas, ce jeu est pour moi le meilleur hack de tous les Rockman/Megaman 2 réunis. Mieux qu’un « esprit hack », il a su remodeler l’œuvre originale sans défauts, au point d’en changer le concept. Pour moi, c’est un Rockman à part. Ça n’est pas un hasard si j’y ai joué jusqu’à la moitié de la nuit, et ça par contre, c’est vrai !
Ordre proposé :
Heatman>Airman>Flashman>Clashman>Bubbleman>Metalman>Quickman>Woodman