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Tails Adventures
SEGA - 1995
Quand le sidekick se la joue solo par Silver

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ahhh, Tails… Héros symbolique de ma petite enfance, le renard tchernobylien ami du hérisson bleu bien connu reste à mes yeux l’Alternative, l’Autre choix, l’Alter mondialiste, le José Bosé à deux queues, quoi ! Parce que pourquoi faire comme les autres et prendre Sonic quand on peut jouer avec Tails ?



Mais ici, point de choix, car ce jeu Game Gear de 1995 est spécialement dédié au goupil mutant. Donc, ne vous mèprenez pas : ce n’est pas un Sonic ! Ici, pas de Docteur Robotnik, de course effrénée, de loopings… On joue la carte d’un jeu d’aventures plates-formes, où vous avancerez à l’aide de divers gadgets et autres bombes à retardements (mention spéciale au petit robot téléguidé), dans le but de… Euuuhhh, de quoi au fait ?



De sauver le monde ! Enfin, votre monde, votre microcosme péninsulaire attaqué par une armée de canards sadiques et moches et sentant des genoux. Va falloir un Rambo des Carpates gonflé aux anabolisants pour bouter les colonisateurs gallinacés hors de là ! Et bien non, un petit renard tout mignon suffira. Car c’est la force (ou la faiblesse) de ce jeu : son perso principal est kawaï. Il suffit de le voir marcher d’un pas décidé en se dandinant ou voler l’air déterminé et faussement méchant pour succomber ou au contraire abandonner.



Certes, elle est peu crédible, notre boule de poils roux, pour combattre les méchants colverts, mais c’est un leurre : Tails est bien équipé, et fait preuve d’ingéniosité et de courage. Il vole, bien que son vol soit très limité au début et volontairement difficile (afin que le jeu ne devienne pas une simulation de pilotage de canin volant). Il saute, il marche (court dès que vous avez les bottes de course), il maîtrise les explosifs, outils, gants, pouvoirs empruntés à Sonic et Knuckles et j’en passe. Le tout dans un inventaire de 4 objets. Malheureusement, cet inventaire limité vous obligera à faire des allers-retours énervants entre les niveaux et la maison de Tails afin de prendre le bon outil face aux énigmes croisées dans les niveaux. Mais le problème sera résolu dès l’acquisition du téléporteur.



Graphiquement, c’est très beau. J’ai du mal à croire que la Game Gear ait perdu, le jeu envoie valser la Game Boy Color et se rapproche d’un jeu Megadrive. Vous dites ? Ah oui, l’autonomie… Musicalement, les orchestrations Bomtempi ne vous arracheront pas les oreilles, bien qu’on sente par moments la patte de la Sonic Team.



La durée de vie est assez variable selon le joueur. Pour la petite histoire, ce jeu a une durée de vie de plus de 10 ans pour moi, vu que j’y jouais petiot sur ma bouffeuse de piles et qu’à l’époque je ne l’avais jamais fini. Je n’avais pas compris le système de password (sacrément long au passage) . Je l’ai redécouvert bien plus tard, et j’y ai rejoué avec une joie non dissimulée, découvrant aussi au passage des bonus marrants comme les niveaux en véhicules (sous-marins,…). Tablez une bonne paire d’heures pour les plus aguerris.



Bref, ce jeu est l’un des Mythes à Posséder de la Transportable de Sega, pour peu que vous aimez les jeu d’aventures avec héros mimi (Mathy MWAHAHAHAHAHA… Désolé) ou que vous soyez comme moi victime de tailsophilie. Non, ce n’est pas sexuel…

Le point de vue de César Ramos :
Un gros classique de la console à pas bien cher.