Mâtin, quel site !
RoboCop versus Terminator
Disney - 1993
Sarah Connor, tremble par Silver

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Il y a des choses, comme ça, qui s’imposent rien qu’au nom. Ça glisse dans l’oreille, ça se retient facilement. Par exemple, un de mes amis sur Internet s’appelle John Catin. Si c’est pas du nom qui tue sa génitrice la péripatéticienne bulgare en chaleur, je ne m’y connais pas. Un sourire tonyglandil, une belle coupe, et on peut conquérir le monde avec ça. Alors, quand je vois un jeu Master System qui s’appelle RoboCop VS Terminator, c’est le coup de foudre.



RVST (appelons-le ainsi) est donc une sorte de cross-over entre les univers des deux plus grands cyborgs du ciné des années 80. D’ailleurs tout dans ce jeu rappelle cette noble époque. Mais continuons. En cherchant sur Google, on découvre que le jeu est inspiré d’une BD de Frank Miller. Ce qui explique le scénario digne des deux sagas. Attention, on oublie néanmoins Terminator 2 (le Bien) et 3 (le Mal), sortis après le jeu. Oubliez aussi RoboCop 3 tant qu’on y est. Voilà. C’est mieux ? On y va.



RoboCop étant le seul lien entre l’esprit humain et la machine, les scientifiques de l’OCP ont créé à partir de lui Skynet, une super-ordinateur autonome utilisé par le Gouvernement pour diriger le système tactique d’armement. Seulement, Skynet devient fou et se retourne contre ses maîtres, lançant un génocide contre les humains. Il envoie des Terminators dans le passé pour protéger RoboCop, mais celui-ci lutte contre les cyborgs et comprend la menace qui pèse sur l’humanité. S’il veut sauver la Terre, RoboCop doit empêcher la création de Skynet dans les labos de l’OCP…



Je vous avais prévenu, c’est de la balle. Bon, le malus, c’est que si la version SNES a droit a une intro en BD (Max Payne n’a rien inventé), la version de chez Sega est introduite par un texte vert à l’écran titre. Pas glop. Mais lançons-nous dans le jeu. D’emblée, comme je l’ai dit plus tôt, le jeu sent le eighties à plein nez. Les couleurs et le style rappelle les films de Verhoeven et Cameron, RoboCop est reconnaissable du premier coup d’œil, et la musique au synthé est digne de cette époque. Enfin, non, elle est affreuse. Trop guillerette. Mais les développeurs ont eu la bonne idée de mettre un « Music : ON/OFF » dans les options. Ainsi, on pourra profiter des bruitages et s’écouter du rock bien 80’s. Premier stage, donc, on avance dans les rues de la ville, et on flingue des punks. Entre Streets of Rage et RVST, il y en a eu des keupons dessoudés. A croire que les créateurs de jeu vidéo ne jurent que par le disco. Mais enfin bref.



Les niveaux se succèdent, avec ses décors extrêmement bien foutus (sauf le trois, un peu vide), ses ennemis qui explosent dans des gerbes de sang, ses boss répétitifs au possible et ses objectifs secondaires (sauvez les otages, flinguez les cameras, sortez les poubelles…). RoboCop répond bien aux ordres qu’on lui donne, il court (enfin il marche vite…), tire dans 7 directions, saute et se suspend aux câbles. A noter que si notre boite de conserve justicière est lente, les balles ont la vitesse d’un gastéropode dopé au Viagra. Il va plus vite que les balles en courant, ce qui donne des scènes style Benny Hill ou le robot flic court poursuivi par une balle. C’est ridicule, mais on s’y fait et c’est bien utile.



Et au bout d’une demi-heure (en se paluchant de l’autre main et les yeux bandés), on boucle le tout. Quoi ? C’est tout ? Ben oui. Mais on peut toujours tenter de finir à 100% le jeu, avec les objectifs secondaires, les hi-scores, les niveaux de difficulté… C’est typiquement le genre de jeu auquel on rejoue facilement, pour le fun, pour se défouler sur la racaille peuplant Delta City, à grand coup des nombreuses armes à ramasser dans le jeu (missiles, laser,…). Un jeu qui vaut surtout pour le charme que dégage sa double licence, et son coté défouloir gore 80’s. Et ça, moi j’aime.

Le point de vue de César Ramos :
Un titre que l'on trouve étonnament relativement souvent, pas cher. Profitez-en !