On aurait pu se demander ce que Virgin (roi du Coca qui fait pisser) et McDo auraient pu produire ensembles sur un plan vidéo-ludique : un labyrinthe à frites avec un bac à huile comme sortie ? Un beat them all ou vous dégommez des bœufs à coup de hachoir, pour les transformer en Big Mac ? Et bien non ! Deux petites frimousses, rois du ketchup, naquirent, Mick et Mack, qui virent leurs premières aventures défiler dans un jeu de plates formes sur Nes à la belle époque, à la recherche des Pick Nick volés de Ronald. (Bah oui… il faut bien qu’il y ait de la bouffe au bout du système !)
Et nous voici donc sur Mégadrive, ou revoilou nos deux lascars dans un titre plus cool que jamais.
L’histoire débute hélas ici…
D’un coup de Ronald magique, nos deux teenagers se retrouvent alors plongés dans la BD qu’ils étaient en train de lire… (l'argument éducatif de Mac Do. Ici pas question de troubles gustatifs...) Ils se retrouvent ainsi sur une planète étrange ou paradoxalement, la chose à combattre est la pollution générée par les humains (on se demande par qui…).
Mais avant de commencer, regardons un peu dans les options du jeu si… et oh ! Miracle ! Vous pouvez choisir entre Mick et Mack! Bon, je ne vous cacherais pas qu’il n’y a aucune différence (mis à par le look), la jouabilité, la puissance et cætera… Bref, les caractéristiques générales sont exactement les mêmes ! Mais c’est tellement bon de pouvoir choisir entre les deux bouts de choux! D’autant plus qu’ils font tout deux les mêmes grimaces lorsqu’on les fait poireauter un instant (si, si, essayez, c’est bien fun !) Bon allez, je prends Mack !
Une fois l’ami sélectionné, vous vous apprêtez à quitter le menu mais là, branchant les enceintes que vous aviez zappé d’allumer vous vous dites… Sympa cette musique ! Alors vous montez le volume, faites deux trois pas de danse et projetez de passer ça dans votre prochaine soirée…
Puis enfin vous vous calmez et vous appuyez sur START ! C’est parti ! Plongé dans une forêt un peu style film de série B (vous savez, les arbres en caoutchouc, et tout et tout…), des gros tas de morve se trémoussent dans tous les sens, et c’est à vous de les exploser à coup de « pistolet à pffffluiiichhh » (je ne sais pas ce que c’est comme liquide, mais c’est bien de chez eux, un peu comme cette sauce à frite radioactive qu’ils vous servent…)
Une grande réussite concerne la maniabilité : les mouvements ont été particulièrement soignés, fluides, divers et variés, rapportant la durée de prise en main à environ heuuuu… un quart de seconde!
Autant le dire toute suite : même si le jeu comporte trois niveaux de difficulté, le mode Easy n’est pas une partie de bourrinage et enfonçage de niveau à tout va ! Dès les premiers instants, on s’en prend plein la tronche, et ça va en s’accentuant… Au début on se dit «Mouai, ça va être les monstres pâteux tout verts qui vont me donner le plus de mal », mais détrompez vous ! Car au fur et à mesure du jeu vous rencontrerez poubelles mutantes, gaz à effet de serre, raton laveur péteurs… (ça ne vous rappelle pas Paris tout ça ? (NDLR : Paris te cule, misérable cul terreux ;)) qui vous en feront voir de toutes les couleurs !
Bien sur, il est possible, petit malin que vous êtes, de foncer tête baissée jusqu’en fin de niveau… mais ce n’est pas aussi facile ! Il vous faudra en effet ramasser 25 M pour faire apparaître l’ami Ronald en fin de tableau avec son petit drapeau qui vous permettra de passer à la suite, et 75 M supplémentaires pour débloquer le niveau Bonus…
Le niveau Bonus ? Kézaco ? Preuve que Mc Do avait de l’idée dans le temps : vous vous retrouvez fasse à trois poubelles en tableau fixe, des déchets qui tombent : canettes, bouteilles, papiers et c’est à vous de les trier sans vous prendre d’enclumes sur le crâne (les joies du recyclage…) Si vous êtes persistant, vous aurez peut être droit à une petite vie gratuite… et si vous êtes vraiment persistant, à vous le continu ! (Ah! là! là! ces jeux bonus, c’était le bon temps !)
Les M ne sont pas les seuls items que vous trouverez sur votre parcours : il y a bien sûr le classique cœur pour vous régénérer, des réveils qui vous redonnent du temps (car la chose est chronométrée, comme vous vous en doutez !) et les 1UP…
Tout au long du jeu vous découvrirez des décors aux graphismes soignés, allant de la forêt glauque, aux icebergs, en passant par la ville industrielle et le bois des landes (et sa cabane au fond du jardin !) On voyage, c’est beau, et c’est fun ! Que demande le peuple ?
A vrai dire… pas grand-chose de plus ! Ce jeu est franchement une réussite. Les petits gars de Player One avaient mit 97 % à ce jeu, élu comme l’un des meilleurs jeux de l’an de grâce 1993, le mettant sur le pied d’égalité qu’un Sonic... idem pour la rédaction de Supersonic, c’est vous dire… On en mangerait presque, du Global Gladiators ! (Enfin non…)
Puis, en un instant, c’est la réalité qui revient : ma salade grand large est finie, et je regarde autour de moi les gamins qui jouent avec leurs bidules en plastoque, sans avoir touché à leurs menus (pas fous les gosses !) Je me lève, vide mon plateau, puis c’est en partant que j’aperçois un cuisinier sortir un tas de morve semblable aux monstres du niveau 1 de Global Gladiators… ils n’avaient pas beaucoup d’imagination tout de même les gens de McDo, m’enfin bon, pour un si bon jeu, on ne va pas railler, surtout que la note écolo les avait animé ! Allez, je m’en vais l’offrir à José Bové cette cartouche…