Lecteur, saches que pour ta joie, PanterA à choisi de tester Boogerman sur Megadrive (et par la même occasion, sur Super Nintendo, puisque les deux versions sont identiques mise a part les cinq premières secondes de présentation. Eh oui, c’est la vie. PanterA ne fait pas quelque chose pour rien, PanterA aime faire d’une bière deux coups.

Tu es sale, tu es un porc, tu ris au son de tes propres pets, tu contemples tes crottes de nez pendant des heures en te félicitant ? Boogerman est bel est bien fait pour toi.

Une fois la cartouche enclenchée, la console allumée, et ton cul ancré dans le fauteuil, tu t’apercevras qu’il manque le S de Sega. Pas de panique, Boogerman l’emmène, et tout ça : en volant. Classique pour un super-héros me diras tu d’un air narquois. Certes, mais ce qui l’est moins, c’est de voir ce dernier apporter la lettre manquante avec un pet enflammé si puissant, qu’il lui permet de se déplacer dans les airs. Je ne sais pas toi, mais moi ça me fait encore rêver.



Non cher lecteur, tu n’es pas complètement défoncé à l’Heineken, tu n’hallucine donc pas, l’écran de présentation est bien celui que tu as la chance d’admirer au dessus.

Pour commencer la partie, ou entrer dans la section « mot de passe » pour reprendre une partie précédente (car rappelons le : « Etre oldies, c’est vomir sur les cartes mémoire, qui en plus sont trop chères »), il faudra, et ce, d’un coup de pad, faire descendre le protagoniste de l’aventure dans un bousoir (« w.c. » pour les gens bien élevés).



Une fois torpillé dans le chiotte de ton choix, l’aventure commence, et autant te dire que dès l’apparition du premier tableau (nommé « Flatulent Swamps », littéralement : Marais Flatulents), cette anthologie de la crasse place la barre très haut : une palette de couleur hautement suggestive, en adéquation avec l’esprit du scénario, tu pourras admirer un petit tas de merde à quelques mètres du héros, ainsi que quelques rejets nasaux collés sur les branches des arbres… Mais notre héros, vêtu de ses plus belles chaussettes trouées est un hyperactif, il s’ennuie déjà de son inactivité de quelques secondes, et s’autorise une petite pause bien nécessaire au nettoyage de son nez le temps que tu admires le paysage de son univers bien particulier. Une fois le loup sorti de sa grotte, il ne sait quoi en faire, il a beau l’agiter dans tout les sens, le bougre n’en démord pas, et reste collé sur le doigt. Après avoir zieuté à droite à gauche, Boogerman profites de votre inattention pour se la coller là ou personne n’ira voir ce qu’il se passe : sur son cul.



Les vingt premières secondes de jeu m’ont séduite, et le tout, avec les quelques détails décrits ci-dessus. J’étais bluffé ! Mon appartement en tout et pour tout dans une cartouche MegaDrive ! Puis finalement, j’ai réalisé, quelques bières plus loin, que je n’avais pas de plantes en forme d’œil sur mon balcon.



Et c’est parti, la vérole roule sa boule dans son monde, s’avance, creuse dans le tas de fiente putride, pour y découvrir un balai à chiottes (il faut dire que notre ami en est très friand, puisque une fois le niveau terminé, si le nombre de balai est suffisant pour fabriquer une échelle, tu obtiendras une vie supplémentaire).



Mais la vie serait trop belle, si elle ne demandait que d’évoluer dans la saleté la plus totale (je serais d’ailleurs moi-même Président de la République à l’heure ou je t’écris, ce qui je pense serait une bonne place pour rendre obligatoire une lecture quotidienne d’au moins un Topic du forum du bien à partir du CE1). Et c’est ici, joueur, que tu interviens. Sors-les-toi doigts du cul, même si dans ce jeu, cela ne fait pas tache ! En effet, tu te dois de défendre notre nouvelle idole contre des ennemis tout aussi vilains que puants. Mais comment faire ? Avec
les super pouvoirs idiot !



Certes, Boogerman n’a pas l’allure ni le charisme d’un héro classique, mais n’en est pas moins puissant pour autant. Pas de rayons laser ? Pas de boules de feu ? Pas de force herculéenne ? Il s’en branle bien figures toi ! Lui, c’est un homme, un vrai : il se bat à cul nu ! Et pour preuve, afin d’abattre les mauvaises âmes de ses lieux, il leur pètera, rotera, crachera, molardera, et jettera des crottes de nez en pleine face. Je sais, c’est hilarant, tu n’es pas le seul à partager cette opinion, mais ce n’est pas une raison pour activer la fonction Turbo de ta manette de tricheur, juste histoire d’en entendre les quelques digits en boucle, puisque déjà très limité par son physique et son éventuelle intelligence, ses super pouvoirs ne sont pas infinis. Tu pourras en juger toi-même : en haut à gauche se situe ta jauge de crotte de nez, en haut à droite ta réserve d’haleine démoniaque (qui sert également à décompter les pets). Si les ennemis sont trop corpulents, une légère concentration sera alors de mise pour la création d’un méga rot (ou méga pet) qui les terrassera, et notre boule de pue aura lavé l’affront dans la douleur olfactive.



Pour les malheureux qui ne jureraient que par leurs jeux PS2 de puceaux boutonneux, il faut savoir que vos jeux actuels n’ont rien inventé ! Et pour cause… Vous pensez que vos Need For Speed sont une illustration suprême de la customisation ? Joueur oldie, laisse donc ces ignares dans leur inculture, et réjouis toi d’apprendre que Boogerman est l’ingénieux auteur de ce concept (qu’il n’a malheureusement pas eu le temps de faire breveter, puisque trop occupé à se rouler dans ses propres déjections), et j’en veux pour preuve, qu’une fois des piments absorbé, il dispose de la faculté de péter des flammes qui lui permettent de voler (Superman n’a qu’a bien se tenir !), mais peut aussi cracher une fois qu’il avale du lait.



Malheureusement, les fous rires cèdent assez vite la place à l’énervement, puisque la difficulté s’accroît suffisamment vite pour crisper, et certains passages de plates formes sont assez ardus. Heureusement que les digitalisations des rejets gastriques, les graphismes et l’univers de jeu maintiennent une jovialité générale.



Ce jeu reste quand même à mes yeux un titre à posséder sur MegaDrive, et si tu n’as pas cette console, je ne vois pas ce que tu fous là, alors vas t’en chercher une, avec ce jeu et un pack de bière (oui, il te faudra arroser cette nouvelle acquisition comme il se doit). Il reste tout de même assez rare, car je n’arrive pas à mettre la main sur un exemplaire. M’enfin…

Le point de vue de César Ramos :
Relativement rare et à pas cher. Joie.