Patrick Roy lives.
Mc Donald Land
Absolute Entertainment - 1989
Un jeu qui envoie du gras ! par Orpheus

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Les jeux à licence ont toujours eu une saveur particulière. Heureusement pour nous retrogamers, la plupart étaient bons, voir très bons (Darkwing Duck, Batman, Duck Tales...). Mais lorsque Virgin sort McDonald Land, on est en droit de se poser des questions. Un jeu basé sur une franchise de fast-food ? Faut arrêter de nous prendre pour des cons ! On va jouer quoi ? Ronald qui distribue de la bouffe à des gamins obèses? Et c'est là qu'on se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Ce jeu est bon, mais injustement incompris. C'est un OVNI de la plate-forme 2D. Voyons pourquoi.



Parlons du jeu en lui-même. Comme le titre ne l'indique pas, c'est un jeu de plate-forme. Vous incarnez Mick, un petit américain avec une casquette de base-ball, ou Mack, son pote afro-américain. Le but est de retrouver Hamburglar (quel jeu de mot mes aïeux!) qui a volé le sac magique de Ronald et de lui faire bouffer ses dents (à Hamburglar, essayez de suivre un peu). Pour cela il va falloir passer au travers de différents mondes, chacun à l'image d'un des personnages de l'univers de Ronald. Vous vous souvenez pas? Mais si, Birdie l'oiseau tout jaune avec un marcel trop grand ? Et Grimace le ... truc violet ? Bref, à chaque personnage correspond un monde. Les mondes sont super classiques : La plaine, la forêt, la glace etc...



Là où McDonald Land se détache complètement de ses concurrents, c'est sur le but du jeu : arriver à la fin d'un monde prend à peu près 10 secondes... En effet, votre objectif est de découvrir les pièces cachées des puzzles. Il y en a 6 par mondes (plus les "bonus") et chaque personnage vous demande d'en découvrir un certain nombre pour passer au monde d'après. Et ça change tout le gameplay. D'une certaine façon ça se rapproche d'un jeu de plate-forme en 3D type Super Mario 64: On passe 20 minute sur un niveau, à faire des aller-retour, à chercher des passages secret pour avoir cette putain de carte ! Les derniers niveaux sont d'une difficulté aberrante, et je n'ose même pas parler d'un 7ème monde secret (Ne serait-ce que pour y arriver, il faut se lever de bonne heure!). Heureusement, chaque monde peut-être refait à l'infini.



Deuxième aspect où McDonald Land se différencie des autres : les ennemis. Que serait un jeu de plate-forme sans ennemis? Et bien justement, d'une certaine façon, ça donnerait McDonald Land. En effet il n'y a pas de boss et les ennemis dans les niveaux se comptent sur les 2 doigts de la main. Ils ne servent à rien et ne gênent pas du tout. Du coup, la barre de vie ne sert pas à grand chose non plus. Mais bon, il fallait bien mettre des méchants pour remplir un peu les espaces vides.



Dernier point particulier à ce jeu : Les blocs. Il y en a énormément dans chaque niveau. Il en existe 2 types : Les premiers servent uniquement à tuer les ennemis. Heureusement qu’ils sont peu nombreux car les tuer est vraiment pas évident : le bloc tombe juste devant vous, fait 1 rebond puis disparaît (!!). Assez peu d’intérêt finalement.
Les autres blocs deviennent rapidement vitaux puisqu’ils permettent de construire des plates-formes volantes. Vous pourrez trouver dans certains mondes des « silhouettes » de bloc se deplacant dans l’air. Mettez le bon bloc sur cette silhouette et le tour est joué !



Ce jeu propose également quelques innovations très sympas, comme par exemple le fait de pouvoir marcher au plafond. Régulièrement au cours des niveaux vous aurez la possibilité d’inverser la gravité vous permettant ainsi d’accéder à de nouvelle zone du niveau (et peut-être de nouvelles cartes, n’oubliez l’enjeu terrible qui est entre vos mains).



Bon, passons maintenant à l’aspect technique de la bête. La robe est bien colorée, c'est signe de santé ! Euh... je veux dire, graphiquement, il est très coloré, les couleurs pètent bien, elles sont variées, les sprites sont bien animés etc… Seul bémol, les décors qui se contentent bien souvent de n’être qu’une grosse tache bleue avec un triangle blanc pour signifier une montagne. Un peu cheap…



La bande-son non plus ne restera pas dans les annales. Elle n’est pas mauvaise en soi, elle accompagne très bien le joueur mais elle s’oublie si tôt la console éteinte. Les bruitages sont corrects mais sans plus.



Niveau gameplay, rien à redire, les 2 persos répondent au doigt et à l’œil. Ils sautent haut, ils sautent loin. Par contre il n’y a pas de touche pour courir. Le bouton B sert uniquement à ramasser les blocs. Le personnage se mettra à courir de lui-même au bout d’un certains temps. Les habitués des classiques du genre comme moi continueront à appuyer sur B lorsqu’ils avancent (dans le doute on sait jamais) mais ça sert strictement a rien. Prévoyez donc une bonne ligne droite pour passer un trou un peu grand.



Il existe également un mode coop. A 2, chacun se relaye, et les pièces de puzzle trouvées sont mises en commun. Ca n’augmente pas radicalement l’intérêt du jeu, mais au moins ça permet de jouer avec quelqu’un, de s’entraider sans pour autant que l’autre se tourne les pouces. Et puis, pour un jeu aussi dur, avoir le double de vie n’est pas un avantage négligeable.



McDonald Land est donc un jeu a part dans la grande famille des jeux de plates-formes NES. Injustement recalé au rang de jeu pour enfant ou de jeu « pompe a fric », il reste une valeur sûre de la console, proposant un grand bol d’air frais, malgré une difficulté anormalement élevée (mais qui ne découragera pas les guerriers que vous êtes).


Le point de vue de César Ramos :
Jeu assez commun, marquant fortement une période phare de la NES, l'époque