Site en authentique 2D précalculée.
Axelay
Konami - 1992
“Arms installation is complete. Good luck.” par Ham Tyler

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Souvent, je suis à la recherche de jeux auxquels je n’aurais pas joué à l’époque. Et il y a d’autres moments rares, où je rejoue à des jeux qui me sont chers. Je suis dans l’obscurité, et seul l’écran est source de lumière. Ma concentration me plonge intégralement dans l’introduction qui se déroule devant moi.



Déterminé, je rentre dans le setup : trigger speed maximum, level hard, sound stereo, brightness niveau 3. Le jeu démarre, et en quelques secondes, je suis submergé : mon corps est intact, mais ma conscience ne répond plus. Le court-circuit est exemplaire. Il est l’œuvre d’Axelay. Un bref instant suffit à me propulser entièrement dans la fiction.



« Mais oui ! Je m’en souviens de ce jeu ! » me dis-je dans ma tête sans que mes lèvres ne puissent prononcer ces mots. Je m’en souviens car dans les années 90, un ami de mon cousin lui avait prêté (l’espace de quelques jours) la cartouche.



Alors que je suis complètement hypnotisé, mon pouce parvient à appuyer sur pause. L’espace de 2 secondes, je ne bouge plus, traumatisé. Puis, j’explose : « Il tue ce jeu ! Il tue ! ». Car autant le dire : si j’explose, c’est bien parce qu’Axelay est une bombe ! Et pourtant je l’avais oublié.



En effet, d’Axelay, je ne me souvenais que du nom. Curieux, j’y ai rejoué ce soir histoire de savoir pourquoi j’étais attiré par le titre du jeu, pourquoi je l’avais au « bout de la langue ». Il fallait découvrir le mystère.



En effet, je voulais me faire une soirée shoot’em up et au départ, j’avais pensé à Darius Twin. J’aime beaucoup Darius Twin (enfin, surtout le niveau 1), mais comme je n’avais pas trop envie d’y rejouer (je lui trouve quelques défauts), je me suis souvenu d’un certain Axelay que prononçait (et que prononce toujours) mon cousin.



En ce qui concerne l’histoire d’Axelay, l’introduction parle d’elle-même : les Aliens attaquent la planète Terre, et les armes que nous possédons sont beaucoup trop obsolètes… sauf l’Axelay, un prototype que vous seul êtes capable de piloter. Avant chaque stage, vous sélectionnez au choix trois armes qui composeront votre vaisseau. Vous l’aurez compris, le système d’armes est totalement différent des autres shoot’em up : il n’y a pas de bonus en cours de partie pour upgrader l’Axelay, mais vous gagnez à la fin de chaque niveau une nouvelle arme qu’il faudra tactiquement sélectionner en fonction des ennemis que l’on rencontre ou du style de vue du stage.



Et si je parle de style de vue, c’est parce qu’il y en a deux : la vue horizontale, où le vaisseau est vu de coté, et la vue de dos ! Car tenez vous bien, Axelay intègre le mode 7 de nintendo, ce qui lui permet de faire une vue de type 3D (style Mario Kart). Mode 7 qui est amélioré, car les graphismes donnent l’effet de voler en profondeur sur une sphère (on a l’impression de survoler la Terre à haute altitude). C’est incroyablement beau. Et l’alternance des stages horizontaux et mode 7 est une idée de Konami qui permet au joueur de ne jamais se lasser. Le jeu commence d’ailleur en mode 7 pour mettre KO le bizu qui s’y prête. Et si la vue de dos est une véritable bombe graphique, le mode horizontal vu de coté est minutieusement détaillé (le monde semi-aquatique est trop beau). Rien que pour ça, le jeu se situe au premier rang du shoot’em up sur 16 bits. Et même si les gens qualifiaient la musique d’inaudible, cela n’enlèverait rien au mérite du jeu. Mais le pire…



…C’est que la musique DÉCHIRE ! Pas de techno, ni de style « marteau piqueur », non. La musique fusionne avec l’environnement. C’est une poésie auditive, au style épique. Vous ne faites plus qu’un avec Axelay. Du début à la fin. La machine répond au doigt et à l’œil, sur le champ, ce qui vous permet de maîtriser le vaisseau dans d’incroyables esquives (missiles, vaisseaux ennemis, astéroïdes) et notamment dans le fantastique virage du premier niveau. Un virage sans fin.

Le résultat de ce test est unanime. Axelay est l’apogée du shoot’em up sur 16-bit. Il serait terriblement difficile (et indigne) de trouver à redire sur un jeu pareil.
Le point de vue de César Ramos :
Moyennement commun, mais pas trop cher.