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Sunset Riders
Palcom - 1993
It's time to pay. par pp128

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Mon nom est Hank Ramistella, humble apprenti ferronnier dans le canton de Fort Bully, New Mexico, et voici quelques-unes de mes journées que je passe dans ce bled paumé.



« C’est en voyant au loin le soleil se coucher à l’horizon que je décidai d’aller au saloon du coin. Neuf heures trente, l’heure du poker avec Doug’, John et Colton. J’enfile mes santiags et me dirige donc deux rues plus loin, en face du « Bully Saloon ». L’air est sec, les premiers coyotes commencent à hurler. Même si je suis armé, mieux vaut pas traîner ici, on sait jamais. Dedans on est plus en sûreté.
Lorsque je passe la double porte personne ne fait attention à moi, à vrai dire le bar est à moitié vide, seuls quelques inconditionnels sont là en train de finir leur whisky. Je m’approche du comptoir, Freddy me sourit et me propose un panaché. Il la connaît ma boisson préférée, alors je prends le verre et vais à la table à coté. Colton est déjà en train de mélanger les cartes, il est du genre impatient. Je m’asseois, regarde Colton en face de moi et aperçoit qu’il a disposé une plume sur son chapeau. J’évite de lui poser la question, il est tatillon comme gaillard. C’est alors que j’aperçois un peu plus haut derrière lui une plaque : « En hommage à Steve, Bob, Billy et Cormano, ayant éliminé Sir Richard Rose et ramené la paix dans la région ». Elle était illustrée d’une gravure de quatre cavaliers.



- Hé Doug’, c’est quoi cette plaque ?
Tout le monde se retourne. Je n’ai pas parlé fort mais apparemment ce que je viens de dire... choque.
- Tu ne connais pas ces gars-là ?
- Si je te pose la question.
- Ecoute Hank, je t’aime bien mais il y a des choses qu’il faut savoir. Suis-moi.
Il adresse un regard à mes deux autres compagnons de tablée et nous voilà en train de monter à l’étage. Il entre dans une chambre et me dit de m’asseoir.
- Steve, Billy, Bob et Cormano étaient quatre chasseurs de prime. Les trois premiers étaient du coin, Steve et Billy étaient même frères. Un jour, un bandit est venu semer le trouble un peu plus loin, en prenant possession de nombreux endroits. Ce riche baron a érigé en très peu de temps une forteresse vers les chutes de Macko. Il a ensuite payé de puissants hommes de la région afin de terroriser la population.
- Cet homme, c’était ce Richard Rose.
- Voilà. Les gens ont tellement été pris au dépourvu qu’ils ont été impuissants, si bien qu’une grosse partie de la région est revenue au main de Rose. C’est alors que quatre hommes se sont décidés à réagir. Bob, Billy et Steve ont contacté un ami mexicain réputé pour son talent à la gâchette, et les voilà partis à l’aventure.



- Valeureux comme gars !
- Cormano et Bob avaient chacun un fusil à pompe tandis que les deux frères étaient spécialisés dans l’art du pistolet. Cette complémentarité leur a permis de mieux s’en sortir pour les missions qu’ils effectuaient.
- Ah, c’était donc officiel ce qu’ils faisaient ?
- Oui, bien sûr. Tous les shérifs avaient rédigé des avis de recherche pour les principaux bras droit de Rose. Rapidement ils se sont rendu compte que la tâche n’était pas aisée, Rose avait réellement mis la main sur le territoire. Mais petit à petit ils gagnèrent en expérience et acquirent des premiers succès. Leur premier, contre Simon Greedwell, s’est déroulé tout près d’où nous sommes.
- Mais en quoi consistaient leur missions en gros ?
- Pour décourager ceux qui oseraient se mettre en travers de son chemin, Richard Rose avait conçu une sorte de parcours du combattant. Bons nombres de villages étant à lui, il avait en quelque sorte mis le « début de l’épreuve » à l’entrée d’un bled et posté son homme fort à la sortie du village, là où la route continue.



- C'est-à-dire qu’il fallait suivre un long trajet avant d’arriver à la forteresse de Rose ?
- Voilà, c’était un itinéraire très complexe et il était indispensable de passer par là, le reste du coin étant protégé lui aussi.
- Impressionnant ! Et ils ont réussi ?
- Attend, j’y arrive. Pendant les missions il pouvait donc se passer énormément de choses, tout était un plan conçu par Rose et ses troupes. Chaque barricade, chaque ennemi, chaque vache lâchée, chaque parcelle occupée, chaque amélioration laissée faisait partie intégrante de cette épreuve.
- Qu’entends-tu par amélioration ?
- Sir Richard Rose était un homme qui aimait le défi, ainsi il avait laissé la possibilité à ses futurs adversaires de pouvoir continuer la bataille. Récolter une nouvelle arme ou rendre plus puissants les tirs par exemple. Il pensait ainsi pousser à bouts les combattants qui l’emmerderaient.
- Réellement ?
- C’était un projet totalement fou, mais à l’époque personne n’osait se mettre en son chemin. Mais voilà donc que ces quatre hommes récoltent leur premier succès. Leur deuxième mission consistait à arrêter l’acheminement d’un train qui était voué à être pillé. Pour ça, en bon maniaque, Rose avait placé des chevaux à l’entrée du chemin.



- Mais c’est impensable de faire ça ! C’était du défi !
- Oh oui, il ne lésinait pas. Mais tu ne connais pas le pire. Un jour j’ai rencontré Billy, et il m’a raconté comment cette volonté de modernisme et de complexité était poussée à l’extrême. Je m’en rappelle comme si c’était hier : « On pensait pouvoir utiliser nos armes normalement, mais en vérité Rose avait conçu des armes et des équipements spéciaux. Sur la gâchette était écrit « Y », et en regardant vers le haut et en sautant on pouvait accéder aux endroits les plus perchés des batîments, d’ailleurs peints de main de maître ! De plus à la place de l’éperon était marqué un bouton « A », si tu l’actionnais du faisais une glissade à terre. Tu imagines un peu ? Et en plus il avait placé des musiciens le long de notre passage, dans les saloons se produisaient des musiciens sensés nous pousser à aller devant, comme une invitation à rejoindre Richard Rose ! C’était réellement inimaginable. C’était au fond un homme très intelligent, en avance sur son temps mais aussi maléfique. » Mais, Steve et sa bande ont tout de même réussi à éliminer ce Hank Hawkeye Hantfield et continué leur route.
- Ca a duré longtemps cette affaire ?
- Non pas vraiment, bien que le territoire de Richard Rose fût grand, ils arrivèrent à sa forteresse où se déroula un combat épique. Rose avait en effet des armures de protection, comme une deuxième vie !
- Ah oué... et ils le tuèrent ?



- Oui. Cette huitième et dernière bataille sonna le glas de la domination du baron. Ainsi la population fut sauvée et les Indiens purent continuer de vivre leur paisible existence. Donc ça n’a pas duré très longtemps, mais Billy m’a expliqué combien c’était dur et éprouvant.
- J’imagine !
- Voilà, je crois que tu sais tout. Ce qu’il faut retenir de cet incroyable périple est donc que Rose avait conçu un véritable parcours de force, réservé aux plus aguerris, avec des parcours à l’architecture parfois loufoques. Même qu’ayant enrôlé les indiens, il a fait mettre le parcours dans le Canyon de Fort Glutch et sur un train ! De la musique, des armes avec des améliorations, mais aussi de l’humour. Car Billy m’a aussi dit que chaque homme de fin de mission les accueillait avec leur petite phrase. Pour bien te montrer l’originalité, une fois de plus, de cette expérience.
- Et que sont-ils devenus ? Ils sont morts ?
- Malheureusement. Bob, pour une histoire de propriété, est devenu un ennemi des shérifs et se terre je ne sais où ,tandis que Steve et Billy ont été pris dans une embuscade et nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus. Cormano, quant à lui, est retourné au pays, nous n’avons plus de ses nouvelles.
- Dommage, j’aurais tant aimé les rencontrer. Quand ceci s’est-il déroulé ?
- Il y a environ une quinzaine d’années, un petit peu plus même. Ces hommes sont ainsi devenus des légendes, les shérifs de l’Etat entier reconnaissent leur bravoure.
- Tu m’étonnes !
- Voilà, on peut redescendre jouer.



C’est ainsi que j’appris les aventures de ces quatres chasseurs de prime que l’on nomma « Sunset Riders ». J’ajoute qu’à l’heure qu’ils sont introuvables, surtout au complet. Espérons quand même. Quant à moi, je descends, j’en ai déjà assez appris pour ce soir. »

Vous l’aurez compris, je voue un culte immense à ce jeu, malheureusement rare. Impossible pour moi d’en parler sans en louer ses points forts : graphismes fins, animation fluide, humour omniprésent, challenge de taille, ambiance sonore de qualité... si vous êtes un fan de Shoot, pour rien au monde vous ne devez éviter ce titre, l’ambiance western rappelle bon le Gun.Smoke et le Blood Bros. Une reconversion magique du soft Arcade, à la renommée de taille.
Le point de vue de César Ramos :
La version PAL est en avis de recherche, celle US plus commune.