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Boxxle
Thinking Rabbit - 1989
L'art de fourrer sa grosse boite dans un coin par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Vous en rêviez, les foules le réclamaient, la rumeur populaire le colportait… mais toujours pas de Troll vindicatif sur une critique GB. Diantre, le cuistre serait-il allergique aux pixels noir et blanc ?

Peuple de [Nes Pas ?] calme ton courroux et apaise ton ire (et autres phrases alambiquées sans queue ni tête du même genre) : Hebus le grand va LE faire. Il va pondre une missive GBesque. Tient ? Déjà une femme défaille… c’est trop voyons…



Bubus mon fils re-concentre toi, tu peux y arriver.

De quoi vais-je donc bien pouvoir vous causer. Il me faut en effet avouer d’une petite voix gênée que je n’ai jamais possédé de gameboy. J’ajouterai même, honte suprême, mais je boirai le calice jusqu’à la lie pour toi peuple de [Nes Pas ?], que c’est ma sœur qui me prêtait la sienne.



Pour bien situer la chose, ma sœur est une vieille. Vieille sur sa carte d’identité puisqu’elle accuse une avance conséquente de neuf années, vieille dans ses hobbies, puisque à 20 ans déjà elle se passionnait pour le crochet et le point de croix. Inutile de préciser que mes occupations ludiques la consternaient au plus haut point.

Seulement voilà, un phénomène planétaire sans égal est venu quelque peu secouer le dogme de sa pensée conservatrice. Tetris était né. Enfin Tetris était vendu avec le gameboy (ce qui revient au même pour 95% des habitants terrestres), et la petite bombe de Nintendo avait trouvé dans le concept de génie de Pajitnov le détonateur idéal. On connaît la suite, je vais ne pas vous raconter l’histoire du Gameboy hein.



Toujours est-il que ce ras de marée commercial est allé jusqu’à toucher ma propre famille jusque là très hermétique au jeu vidéo.

Mais loin de Tetris, point de salut.
Point final ? Non.
Heureusement non.



Un petit jeu sans prétention aucune, et que certainement très peu d’entre vous connaissent, a eu les faveurs de ma chère sœur, et plus récemment celles de ma tendre épouse (puisque ma sœur, en digne héritière de la maniaquerie familiale, a tout conservé dans un état **NEAR MINT**, et qu’elle concède toujours quelques minutes de son temps de maman à sa partie quotidienne) : Boxxle.

Deux filles qui aiment le même jeu… oui, ça pue le puzzle game. Ca tombe bien, c’en est un.

Décortiquons.



Graphiquement, je ne pense pas qu’il soit humainement possible de faire pire. Le summum de la débâcle intestinale est frôlé à chaque pixel affiché sur l’écran, et on préfèrerait nettement subir la tounga (pour ceux qui connaissent la blague, le supplice du pal pour les autres) plutôt que d’endurer ça plus longtemps. C’est petit, minable, brouillon, répétitif ad nauseam, et complètement apathique. Je sais bien que les puzzle games ne misent pas leur succès là dessus, m’enfin bon, quand même… Bref.

Musicalement (rien que le mot m’amuse), trouvez-vous une bonne aiguille à tricoter de grand-mère, chauffez là à blanc, respirez un grand coup et crevez vous les tympans une bonne fois pour toute. Promis ce n’est pas sur ce jeu là que vous raterez quelque chose.



Mais alors que diable reste-t-il ? Le gameplay mes enfants, le gameplay.

Et ben en fait non. Ca aussi c’est relativement faiblard. Oui je vous annonce ça un peu froidement, mais je formule comme les idées arrivent hein. Le but du jeu est simple, voire simpliste : lâché dans un environnement clos avec des caisses, vous devez les pousser aux endroits marqués d’un point. Nombre illimité de mouvements et de poussées, avec la seule contrainte de ne pas pouvoir faire autre chose que pousser ces putains de caisses. Dès qu’elles sont dans un coin, vous avez donc perdu, puisque vous n’aurez aucun moyen de les tirer de là. Et dans certains niveaux c’est la maxi merde, croyez moi. Le bordel qu’on peut trouver dans certains tableaux est proprement hallucinant. Si les hangars de cdiscount.com sont rangés comme ça, pas étonnant qu’autant de colis se paument (et paf, prend ça dans ta gueule au passage… c’est mesquin mais ça défoule).



D’ailleurs on se retrouve bloqué assez rapidement faute d’avoir fait polytechnique option génie précoce, ou alors d’avoir la patience d’un juge devant les mensonges de Michaël Jackson (et re-paf dans ta gueule ! Hebus San, un chroniqueur engagé !).

Mais moi je ne remplis aucun des deux critères. Donc bon, hop, je laisse la main… euh, non, euh… banque ! Ah merde non plus… Quine ! Non, non ce n’est pas ça… En 3 briques !



Tient marrant ça, je trouve plus mes mots. Mais on s’en fout.

Vous l’aurez compris, je ne suis pas fan de ce jeu. Oh bien sûr j’y ai joué plus que de raison, mais on n’avait rien d’autre à se mettre sous la main, parce que Tetris, au bout d’un moment, ça lasse.



Je l’ai pourtant racheté sur notre ami le site des enchères qui flambent les poils du cul pour contenter ma chère et tendre (et aussi avoir la secrète jubilation de la voir scotchée devant un jeu vidéo…), la note étant pour une fois très abordable (puisque tout le monde s’en tape).

Voilà. Tout est dit. Jouez-y une fois si vous êtes un hardcore puzzle gamer pour vous faire une idée. Les autres peuvent aller jouer dehors tant qu’il fait beau.


Le point de vue de César Ramos :
Un classique de la console, à rien du tout...