Winners dont use drugs. They get drunk.
F1 Pole Position
Ubi Soft - 1993
Michel Vaillant dors, la relève est là ! par Gregoraktor

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Dans la catégorie très spéciale de « j’ai des jeux pas connus à l’origine d’un mythe », voilà peut-être le plus bel exemple. Voilà le père vénéré (et vénérable) de toutes ces simulations de F1 de chez EA Sports (It’s In The Game). Du F1 Pole Position sur Game Boy, c’est quand même de la cuvée 1993, donc suffisamment oldies pour en faire une critique. Ca commence bien, c’est de Ubi Soft. Vous vous rappelez ? « Hyper V-Ball », c’est eux.



Le désormais célèbre écran titre Nintendo descend lentement, et se place au milieu de l’écran. Puis vient le titre du jeu, accompagné d’une musique typique « Jeu Garçon » (oui, je sais, c’est nul). Appuyez sur start, et 4 choix vous sont proposés : Grand Prix, Training, Multi Joueurs, et le désormais classique options.



Rien qu’au niveau des options, ce jeu représente un certain intérêt. En effet, pas de « easy, medium, hard ». Rien que ça, c’est pas mal. Ne vous en faites pas, le jeu est quand même très simple. Vous pouvez aussi choisir le placement des boutons, à comprendre comment vous voulez diriger votre petit bolide. 8 possibilités vous sont proposées. Dans chaque section options, il en faut au moins une dont tout le monde se fout. Présentement, c’est la suivante : ami internaute, es-tu un puriste ou un night clubber ? A comprendre, quand tu pilotes, tu veux entendre le doux bruit d’un moteur crachant des poneys (oui, celle- ci aussi est nulle. Chui chaud aujourd’hui), ou une musique aujourd’hui samplée par les plus grands de la nuit parisienne (David Guetta, Régine, Yvette Horner...) ? Il y a également l’option « wheel », où vous pouvez choisir entre le type A et le type B, mais perso, j’ai pas compris ce que c’était. Le must de ce qui se fait de mieux, c’est le test de musique. Toutes les pauvres successions de notes du jeu y sont (y’en a quand même 70, toutes les écouter, ça prend du temps). De la musique d’intro du jeu, au bruit du moteur quand on passe la 2nde, tout y est. C’est énorme.



Après avoir fait ces choix judicieux, entrons dans le vif du sujet. Calme toi petit branleur !!! Tu seras champion du monde plus tard. Pour l’instant, tu vas juste t’entraîner un peu. Tiens, ça tombe bien, y a justement un mode training. 2 choix sont proposés : « practice » ou « race ». Pour le practice, on a le choix entre 17 tracés. En haut de l’écran, le meilleur tour. Si vous voulez être en pole dans le mode Grand Prix, il faut battre ce temps. Malheureusement, la mémoire est insuffisante, et ne sauvegarde pas vos meilleurs temps. En dessous, la longueur du circuit. Puis, le pays. Enfin les 2 trucs que vous pouvez choisir : le nombre de tours (de 1 à 10), et la météo. Un temps tellement pourri que vous n’y enverriez même pas votre chien vérolé ? Ou alors un temps suffisamment sec pour faire cracher le feu à votre pot d’échappement ? Qu’à cela ne tienne. Une simple pression sur la croix directionnelle, et le tour est joué.



Une fois que c’est choisi tout ça, passage obligatoire par les stands pour les derniers réglages. Vous pouvez choisir votre moteur, l’angle des ailerons, le type de châssis, les pneus (slick ou taillés pour la pluie)… On fait ça uniquement pour se marrer, car, vous l’aurez compris, ça ne sert à rien. Quels que soit les réglages, on n’ira pas plus vite, ou on n’adhérera pas plus à la route. D’où une suprême poilade, et en même temps, un délire perso à tailler sa caisse pour la vitesse (genre ailerons rabaissés à 25°, moteur Porsche (en F1… ouais. Pourquoi pas ?), genre on va courir à Monza), avec des pneus slicks, quand on court à Monaco sur un circuit détrempé. Véridique, j’ai fais la pôle, et je leur ai mis mon pied, là ou ça fait mal, au point qu’elles étaient devenues petites et bleues, et qu’ils sont tous partis pisser du sang, et glairer les couilles dans les chiottes du paddock (merde à la censure).



Une fois les réglages faits, sélectionnez pit out, et c’est ti-par, Gérard. Vous faites le nombre de tours que vous avez choisis précédemment, et à la fin, vous voyez votre temps tour par tour. Mine de rien, c’est un bon entraînement pour les qualifs.



Le mode « race » est identique, sauf que, vous l’aurez compris, c’est une course. Pas de tours de qualifs, vous commencez direct sur la grille, prêt pour le départ. Là aussi, vous faites vos tours, vous tracez tout le monde, vous finissez premier, et on en parle plus. Vous êtes prêts pour attaquer le championnat !!!!!



Vous êtes chauds bouillants ? Au taquet ? Motivés pour affronter des pilotes d’exception genre Ricardo Patrese, surnommé Ricard par moi-même, ou encore Papi Patrese par… moi-même (oui, on est drôle quand on a 10 ans), J. J. Letho, dit J.J, quand tu viens, c’est la magie (vous connaissez la suite : tout là-haut dans le ciel, il y a une galaxie, etc…), ou encore Martin Brundle, dit la quéquette ? Et bien, bon courage, vous en aurez besoin pour cette saison de F1, qui s’annonce plus passionnante que jamais. Vous mettez votre nom : Gérard Vivès, Patrice Lafond, Laurent Romejko... Et vous choisissez votre écurie. Mettez les trois premières lettres FER pour Ferrari, puisque c’est la seule équipe digne de ce nom (oui, j’aime le rouge).



La particularité est que vous avez un CDD de 4 courses. Si vous remplissez votre contrat, il est reconduit pour 4 autres courses, etc… jusqu’à la fin de la saison. Enfin si vous y arrivez. Mais bon. Vu la difficulté extrême du jeu, n’importe quel polio peut le faire.



Le championnat débute à Interlagos au Brésil, pays de notre cher et regretté Ayrton Senna. Une charmante créature, qu’on baiserait mal, mais qu’on baiserait bien, vous annonce de quoi il s’agit (course ou qualifs, pas d’essais libres, faut pas déconner quand même), le meilleur temps au tour, la longueur du circuit, le nombre de tour, et la météo (c’est dry la plupart du temps, sauf à Indianapolis).



Vous êtes visiblement le dernier à vous élancer. C’est l’avantage des petits merdeux que nous sommes, bleubites dans ce genre de compétitions : on sait quel est le temps à battre. 16 bonhommes seulement prendront le départ. Vous en faites pas, c’est très faisable. Vous avez 4 tours pour leur mettre profond. On admire, au passage, le bruit super stressant de la voiture dans les virages. Quand vous en avez marre, appuyer sur select, puis sur A et B pour stopper les qualifs.



Voilà, ami internaute, tu es en pôle, c’est bien. Tu es un futur grand. Maintenant, c’est parti pour 8 tours de pur bonheur. Comme sur TF1, dernière image de la grille, où l’on peut remarquer que Jean Alési est… 7ème. Sur ce point, le jeu est assez réaliste.



Au départ, on accélère tellement mal qu’on se retrouve entre la 4ème et la 6ème place avant de faire gueuler la cracheuse de feu. Une fois lancé, vos concurrents sont tous morts. Evitez de leur rentrer dedans. Ca fait perdre un temps que, justement, on n’a pas à perdre (en gros, ça énerve). Décrivons votre écran : en haut à gauche, les 5 petits rectangles, c’est tout simplement ce qui est niqué sur votre voiture : pneus, ailerons, freins, suspensions, châssis. Les pneus sont ce que vous verrez apparaître le plus souvent. Au passage, pour l’anecdote, j’ai essayé de faire de ma caisse une ruine. Le seul élément à avoir résisté est le châssis. Si tu as réussis à l’éclater, tu as mes salutations, et mon plus profond respect. Mais il me faudrait une preuve. Prends une photo ou une capture de la scène, envoie-la à EcstazY, et tu seras sur le site. Ce sera pour toi, je suis sur, l’accomplissement de toute une carrière. Bref, en dessous des rectangles, à gauche, votre position. Le 1/16th sera ce que vous verrez le plus souvent. A coté, le nombre de tours qu’il vous reste à faire. A droite, les chronos. En haut, le temps total, en dessous, le temps au tour. A la fin de chaque tour, le « PIT » avec une flèche, c’est les stands. Braquez dans la direction de la flèche (oui, au risque de sortir de la piste. Vous en faites pas, vous risquez rien). Sélectionnez « REPAIR » pour voir ce qu’il y a à réparer, « SETTING » si vous voulez changer des réglages (passer en pneu pluie par exemple), et « PIT OUT » si vous voulez quitter les stands. Vos gentils mécanos vous font alors les réparations demandées.



Vous finissez premier, c’est génial, trop de bonheur. Une animation, pauvre, où on vous voit le bras levé devant un public en liesse, entièrement dévoué à votre cause. Puis une image du podium, où l’on voit la charmante créature de tout à l’heure à vos coté. On imagine tout de suite comment le vainqueur va fêter sa victoire… Bande de cochons, va !!!



Appuyez sur un bouton, et rigolez. Et oui, les résultats s’affichent. Quand on voit que le 2ème est à, à peine, 20 centièmes derrière vous, que, sur les 16 pilotes qui ont pris le départ, aucun n’a abandonné, et que les 16 pilotes en question se tiennent en 3 secondes environ. alors que vous avez mis 4 tours à chaque branleur présent sur la piste, il faut le dire, ça fait sourire.



Refaites la même chose pour les 3 courses suivantes, et vous aurez un nouveau CDD de 4 courses, avec un challenge un peu plus relevé. Il y a 16 Grand Prix dans la saison. Vous êtes champion du monde à la fin, 16 GP, 16 victoires, 16 pôles, 160 points (c’est faisable, je vous le jure).Vous êtes contents, vous bandez, vous vous dites que Schumacher peut aller se rhabiller, que Prost est un gros gay, et que le meilleur, c’est vous. Ouais. Ben vous allez le reprouver au monde entier. Le truc cool, et, en même temps, il faut le dire, bien relou, c’est qu’il y a une 2ème saison. Seule différence, l’apparition d’un GP en Afrique du Sud à la place de je sais plus quel autre (désolé, ça fait longtemps que j’ai plus la patience d’atteindre ce niveau). Et, là, rebelote. Une autre saison vous attend.



Aussi loin que je m’en souvienne, je ne crois pas qu’il y ait une troisième saison. Et tant mieux. J’adore ce jeu, j’ai passé des heures dessus. Mais, malgré tout, il faut admettre que ça devient vite pète couilles. Les concepteurs ont mis au point un système de challenge tous les 4 GP, ce qui est original, certes, mais un peu con. Autre truc à revoir, et heureusement revu depuis, les sauvegardes. Pour reprendre une partie, il faut avoir accompli le contrat (car on ne donne le code qu’à ce moment là), écrire distinctement, et avoir une grande feuille de papier. Ouais : un code à 24 caractères !!!!!!!! Je ne compte plus les parties que j’ai paumées pour avoir fait un triangle dans le mauvais sens. Ca énerve. De plus, la mémoire très faible saoule rapidement. Elle ne retient pas nos meilleurs temps, et surtout, lors de la 2ème saison, on garde le même numéro (le 63, que j’avais pas encore vu en F1), même si on est champion du monde (on devrait donc avoir le numéro 1). Des petits détails qui, selon moi, gâchent un peu la qualité du jeu, qui reste cependant très bon, malgré la simplicité extrême des graphismes. Pas de mode Multi dans cette critique, puisque, évidemment, je ne connais personne qui a ce jeu. Quand même pas un MEP, mais un bon jeu à avoir.
Le point de vue de César Ramos :
Plus que commun, dommage...