Attack us if you dare, we will crush you.
Motocross Maniacs
Konami - 1989
Boost, now par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ah la bonne grosse perle oldies que l'on tient là ! Oui, parfaitement, vous avez devant-vous l'un des jeux les plus basiques de la game Boy, mais par là même le plus fun et le plus attachant. Motocross Maniacs on l'aime comme un vieux chien, un enfant autiste ou une voiture qui démarre pas... Et tout ça malgré son grand âge, à faire pâlir maitre Yoda. Mais qu'a ce jeu, qui (faut quand même dire ce qui est) est bien creux aux vues des captures ? Patientez young padawan, patientez...



Les graphismes de ce jeu pour commencer par la bât qui blesse sont... Root. Oui, c'est le mot. Le néant. On est là tout seul face au monde environnant. C'est assez décourageant pour une première fois, je le conçois plutôt bien, mais bon il est pas tout jeune, il va nous faire ses 15 ans le petiot * lui tire la joue * hein ? Mais à l'époque pour obtenir un jeu bien fluide on sacrifiait un peu au décor. On a donc le strict minimum. Une piste. Une moto. Des panneaux une fois tous les 15 Km . Du texte qui nous apprend qu'on vient de débuter le deuxième tour. ET C'EST TOUT. Oui, je sais votre sens du beau aime les jeux Zen à l'ambiance décontractée, comme une bonne soirée village people au Queen, mais là n'est pas la question. Ces graphismes sont simples, mais efficaces. Et ça suffit, non mais !



Et la musique ? Inexistante. Oui, je sais vous allez commencer à vous foutre de moi en disant qu'un jeu avec des graphismes de vectrex et une musique de tambour crevé ne peut pas être joué. Et bien si, c'est là où je veux en venir. Ce jeu est une merveille du oldisme ! Il entre au Panthéon des jeux oldies des deux mains des deux pieds ! Bon donc la musique est quasiment pas là Enfin si, mais elle ne change jamais, il n'y en a qu'une pour tous les modes de jeu, sur tous les circuits, sur tout. Les effets sonores sont... Inutiles. Si il y a le boost qui fait "pfof", et qui va bien. On sent notre héros propulsé, prêt à se mettre en orbite tellement il va vite le bougre, mais attiré par la loi de Newton, il retombe délibérément. Le monde est mal fait.



Alors, un jeu avec des graphismes qu'un aveugle apprécierait mieux, une musique qu'un sourd écouterait avec plus d'attention. Je sens que vous vous endormez. Il me faut vous bouger un peu. Qu'est ce qui fait d'un jeu si bon une perle du oldisme ? Et bien c'est simple. Les graphismes par exemple; Ils ont beau ne pas être beaux, c'est stylé ! Regardez moi cet homme, le visage taillé pour la gagne sur sa moto à roue pleine des années 85. Culte. Même si le personnage est dessiné avec 13 pixels, il exprime tout ça dans son regard de fauve tendu vers sa proie. Il laisse derrière lui un sillon de musc que seuls les coureurs cycliste du tour de France connaissent bien. Il est là pour nous, on doit le faire gagner, pour lui. Rien que ça c'est fort. Et puis mince, il n'est pas sur un tricycle, il est là sur une bête de course, une vraie motocross qui se traîne salement la bite par terre (le pot d'échappement) mais si souple qu'elle enchaîne les loopings et autre routes inclinées qui ne manqueront pas de défiler sous nos pneus. Et ça aussi c'est fort. C'est là où on comprend que ce jeu là, est un moment Nutella à lui tout seul.



Et en quoi il consiste en fait ce jeu ? C'est bien simple. On va conduire notre héros du terrain vague à la victoire contre la montre ou contre l'ordinateur. Le chrono, ce n'est guère compliqué : je pense que les types qui ont fait les scores de base étaient :

- bourrés
- manchots (ça arrive)
- aveugles (pour les graphismes)
- sourds (pour le son)
- fans de Michel Delpeche (pour les deux)



On les bat donc facilement. L'ordinateur c'est une autre paire de manche. S'il lui arrive de tomber c'est juste parce qu'il ne regardait pas devant lui, le con, et qu'il a heurté un caillou. Mais sinon il avionne, le con. Il a le syndrome des premières "intelligences" artificielles. Il est quasiment sans faille. Et vous, vous ramez comme un con, lorsqu'il vous double à la vitesse d'un cheval au galop, frais comme une rose en vous lançant à la face "le dernier arrivé est un bigorneau ah ah" et en s'enfonçant dans le soleil couchant. Vexant. Il est loin d'être imbattable, car lorsqu'il tombe il part pisser donc il met 2 heures a remonter. Il doit aussi tapoter ses bottes contre le cale pied histoire de se décrotter. Bref. Le jeu n'est là que pour se détendre, on passe les niveaux juste pour le fun de tournoyer en l'air. On fait des loopings de folie, on booste on collecte des petits gars derrière soi en faisant des loopings à des endroits précis (signalés par le panneau "go !" dans le jeu. Et on s'éclate ! Cette sensation de liberté unique ! On imagine soit même le décor, c'est extraordinaire comme sensation !



Mais l'intérêt de ce jeu est autre. J'ai dragué sur ce jeu les amis. Oui oui, parfaitement, en 5ème. Mais là n'est pas la question. Ce jeu tue tout à deux. Le challenge est bien présent. Plus d'opposant au taquet, fonçant comme un fou avec sa meule kittée. Non, là vous affrontez un être de chair et de sang. Et le challenge est d'autant plus drôle. On voit son pote en ombre qui se tape enfin des gamelles. Du bonheur. On peut jouer pendant des heures sans se lasser. C'est énorme. On tournoie tous les deux dans une avalanche de fous rires, de larmes, d'injures, de propos obscènes, et c'est un ravissement. J'adore ce jeu.



Comme vous l'avez sûrement compris (si ce n'est pas le cas bah ce n'est pas le cas) ce jeu de billard est grand. Non je plaisante, ah ah. Ce jeu que tout au premier abord tend à se faire mettre à la poubelle, se révèle être une véritable merveille. Fun, fluide, fou, tels sont les maîtres mots de ce jeu. Sautez dessus il le mérite vraiment.

Le point de vue de César Ramos :
Très commun. Sautez dessus !