Quand de sombres enfoirés, qui se prétendent programmeurs de jeux, s’attaquent (parce qu’il n’y pas d’autres mots) à un sport, ça s’appelle un crime. Quand, en plus, ils décident de le commercialiser, ça s’appelle un homicide sanglant. Quand ils décident de remettre ça avec un autre sport, ça s’appelle un génocide. Tip Off est ce qu’on pourrait définir comme un « jeu » de basket. Pas une simulation, car une simulation est censée être, au moins, un minimum, même de loin, réaliste. Maintenant, devinette time. Qui peut me dire qui est à l’origine de ce truc ? Oui, ami internaute. Bonne réponse. C’est la fameuse boite à caca : Imagineer. Si je vous dis, par exemple, je ne sais pas moi… Kick Off ? Serge Blanco ? Ben ouais. Bingo.
Ces petits enculés, qui passaient certainement plus de temps à se faire sucer leur toute petite bite de Snoorkies alors qu’ils étaient censés faire un jeu, ont, comme on dit chez nous, remis le couvert. Non content de cette sombre merde qu’ils avaient faite avec Kick Off, ils ont décidé de tuer un autre sport. Cette fois, la victime est le basket.
Mais là, la rigolade commence même avant d’avoir insérer la disquette. A l’époque, je me foutais un peu comme de ma première branlette de qui avait fait tel jeu. Cependant, j’ai tout de suite deviné. Rien qu’à la gueule de l’esquisse de succession de traits et de lignes surmontés de couleurs qui sert, en quelques sortes d’affiches de propagande pour ce jeu. Je viens de relire ma phrase, et j’en suis fier, car encore une fois, je ne la comprends pas. Bref, l’image de la disquette est donc pitoyable. C’est limite du copié-collé, d’où le fou rire d’avant jeu. Kick Off : Kick marqué en jaune, Off en rouge. Dans le fond, un public en transe applaudissant un connard à genoux, visiblement buteur sur l’action précédente. 1er plan, une baltringue, un vieux ballon à ses pieds, apparemment en train d’armer sa frappe. Les deux portent un maillot blanc. J’allais oublier : au-dessus de ces deux cons, un ballon de foot. Tip Off : Tip en jaune, Off en rouge. A noter, la maigre, la squelettique évolution au niveau de l’écriture (celle en jaune. Parce que le rouge reste identique). Dans le fond, ce qu’on suppose être les éclairages d’une salle de basket. Autre amélioration : cette fois, ce sont trois connards (au lieu de deux) qui sont présents. Celui de gauche drible, le grand black au milieu, qu’est-ce qu’y fout ??? On va dire qu’il part en lay-up (un double pas pour les non initiés), et le dernier est en train de shooter. Les trois portent un maillot blanc. J’allais oublier : au-dessus de ces trois cons, un ballon de basket. J’ai faillis omettre de vous parler du cadre dans lequel sont insérés ces dessins. C’est quand même ressemblant, non ???
A première vue, ce jeu s’annonce comme une bonne grosse daube. Il faut du courage pour allumer notre joli support blanc, et surtout calmer son fou rire. C’est pas branlé. On n’est pas prêt de jouer. Ca y est, je vais mieux. Putain, ça commence bien !! 1ère image, 1ère blague : vue au-dessus du panier, un con s’avance, part au dunk, y mettant une force telle qu’on se dit que le panneau ne va pas tenir. Ensuite, la musique. Ca va, elle est écoutable !! Puis, un menu de cinq cases avec une main blanche (un peu genre Saroumane) en guise de curseur. C’est original, mais ce n’est pas beau. Bon, les options c’est où ? Allons sur le point d’interrogation au milieu. Ouais, c’est ça ! On peut choisir la durée du quart temps (2, 3, ou 4 min), le niveau de difficulté, la vitesse du jeu, et enfin, la question détournée : êtes vous un joueur fair-play ou un gros bluf de sa race qui se pignole en voyant ses adversaires baignant dans leur sang noir de pd, suffocant, et tentant vainement de trouver, non plus leur second ou leur troisième souffle, mais le 18ème, au moins, rapport, peut-être, au fait que vous les ayez un peu savatés et piétinés au cours de l’action précédente (je crois qu’on peut le placer : merde à la censure) ?? En gros, vous voulez un arbitre ou pas ?
Retour au menu principal. La case de gauche, c’est un entraînement tout con. Vous jouez seul contre personne. Génial. A droite, les lancers francs. En mettre un, relève de la chance, en mettre deux, relève d’un putain de coup de chatte de sa mère, tous les mettre nous prouve que dieu existe, et qu’il croit en vous. La case du haut, c’est un vrai match d’entraînement, avec un vrai adversaire. Pour choisir les équipes, les concepteurs ont eu la grande idée d’utiliser un planisphère, avec les 8 plus grandes équipes du monde telles les Etats-Unis, la Suède, ou la Grande-Bretagne. Pas d’équipe venant des pays de l’est (Russie, Lituanie?), vous comprendrez aisément que le réalisme de ce jeu s’en serait trouvé très amoindri. Ensuite la tactique. Vous avez de la chance, elles sont au nombre de deux !! On ira loin. Choisissez, et le match commence.
Et quel match !!! Merde, ça commence comme Kick Off !!! Vue au-dessus du terrain, au début du match, on voit le coté gauche, en haut. La vue vient se placer sur le rond central, où les joueurs arrivent, et se placent. Seul changement, et de taille : on entend, ce qu’on pense être une foule, faire « ouaaaaaais ». Rien que ça constitue une évolution par rapport à l’autre bouse. Entre deux. J’ai appuyé comme un connard sur A. J’ai sauté, j’ai gagné. Naïvement, je me dis que A sert aussi de bouton de tir. J’essaie. Et là, le choc. Le ballon part sur Tataouine (ne cherchez pas à comprendre, seul Ghost le peut). Je cogite, et je prends peur. Je savate un mec pour récupérer la balle, je shoote de loin, et pendant que le ballon est en l’air, j’appuie sur la touche gauche de la croix. Je le crois pas : ça marche. On peut diriger la balle dans sa course vers le panier. Ok. On va rire. Bon je commence à comprendre. On appuie sur B pour essayer d’intercepter et pour passer la balle. C’est un jeu super. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque, tentant un tir à 3 points, que je rate lamentablement, je me dis : « tiens, si je chopais le rebond ? ». J’appuie comme un forcené sur A, et là, sans m’en rendre compte, un de mes joueurs prend le rebond. A étant le bouton de tir, il s’avance, et je vois le MU (voire lexique) du jeu : l’animation de dunk. Vous vous rappelez la 1ère image du jeu ? Et ben ils ont remis ça à chaque fois qu’on s’approche du panneau et qu’on appuie sur A. Lamentable. Bon. Vous leur mettez ça, et on s’en va.
Dans le menu principal, la case en bas, c’est la coupe. D’abord, le tirage au sort. Une fois que les matchs sont choisis, prenez votre équipe. Vous gagnez, c’est bien. Vous voilà en demi finale. Vous gagnez, c’est encore mieux. On fera quelque chose de vous. Vous êtes presque au sommet du monde. La finale vous tend les bras. Finale que vous gagnez, parce que bon, quand même, ce jeu, il n’est pas bien dur. Et là, mon image préférée : ce connard dégoulinant de sueur à tel point qu’on pourrait se baigner dans sa transpi (c’est pas pour rien que les deux putes à coté sont en maillot de bain), tenant sa coupe. Quelques imitations de flashs derrière pour faire croire que le match qu’on vient de jouer est l’événement basket de l’année. C’est la même image que quand vous gagnez un match simple, sauf que là, y a la coupe. Mais c’est surtout la gueule du maillot qui m’a toujours fait hurler. Donc imaginez mon état maintenant, alors que j’y ai pas joué depuis? Euh? Voilà. Au moins.
Bon. Je crois qu’on a fait le tour. J’ai juste oublié de vous dire que, comme son frère de sang, Tip Off se joue seul. Certes, c’est un jeu de merde, et jouer à deux signifie avoir un pote qui l’a, c’est à- dire que c’est la honte sur vous, mais aussi sur lui. Les concepteurs ont donc eu pitié de nous (pour une fois). Un jeu de sport qui se joue seul, c’est un peu nul. Sinon, parlons vite fait des lancers francs. J’ignorais la règle instaurée dans le jeu. On fait une faute sur vous. Vous allez sur la ligne, et si vous ratez, vous n’avez pas le droit à un 2ème free throw, comme disent nos amis ricains. En revanche, si vous avez la chance de mettre le 1er, vous pouvez en tenter un autre qui échouera à coup sur. On se fait donc méchamment enculer, mais ce n’est rien à coté de ce qu’on s’est pris dans le cul en achetant le jeu. Oui. Je reprend, pour les deux du fond qui n’ont rien suivi de cette critique, ce truc est tout nul. Les concepteurs n’ont même pas cherché à améliorer les nombreux et incalculables défauts de Kick Off. On a donc la chance de quasiment tous les retrouver dans cet opus. Une animation extrêmement lente, des passe plus qu’approximatives, des graphismes de merde, etc.? Voire la critique de Kick Off pour plus d’insultes. Le truc à faire pour, peut-être, apprécier (un peu plus ???) le jeu : se faire Kick Off juste avant. Tip Off deviendra alors presque bien. Ensuite, jouez à NBA Jam, et pleurez.