"Et à la fin sur "envoi", je touche." - Cyrano de Bergerac
Wario land - Super Mario Land 3
Nintendo - 1993
La ruée vers l'or par Benjamin

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Wario, c’est le mec qui a tout compris à la vie. Ou plutôt ses créateurs. Nous sommes en 1992 et sort Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins qui, en plus d’être une bombe absolue, introduit un nouveau méchant : Wario. En fait, ce n’est pas vraiment un méchant mais juste le double maléfique de Mario : outre le M à l’envers pour donner son nom, il a une moustache en pointes qui fait des W là où celle de Mario est plus ronde, il porte un t-shirt jaune et a nettement plus de bide. C’est tout ? Nan… Wario n’a pas enlevé cette idiote de Peach. Il n’a pas l’intention de détruire le monde. Tout ce qu’il veut c’est amasser le plus de pognon possible pour se bâtir la marque de richesse ultime : un énoooooorme château. A la fin de SML2, Wario a du s’exiler car Mario lui a piqué son château et lui a botté le cul. Il se retrouve sur une île pleine de pirates, de trésors, de pièces… et il compte bien faire comprendre que Bill Gates et Picsou sont des gagne-petit. Bye bye les années 80 et le gentil plombier rouge, l’URSS n’existe plus, le capitalisme a gagné alors bienvenue dans les années 90 !



C’est donc la troisième apparition de Wario sur Game Boy et la deuxième en tant que personnage jouable, la première étant Wario Blast, un Bomberman incluant ce personnage. Il fallait bien marquer la différence entre Mario et Wario. Le gameplay est donc radicalement différent des autres Mario. Le plombier agile laisse place au lourdeau capitaliste qui est incapable de courir ! Dans sa forme normale (grand avec un chapeau normal), il peut par contre effectuer une charge afin de prendre un peu de vitesse ou de dégommer un ennemi. C’est la grande nouveauté : sauter ne sert pas à écraser les ennemis mais à les retourner afin de mieux leur foncer dessus pour les envoyer dans l’autre monde et gagner une pièce d’or. De même, on ne meurt pas quand on touche un ennemi désarmé, on le renverse.



Niveau bonus, Wario peut prendre une gousse d’ail s’il est petit pour regagner sa forme normale. S’il en prend un deuxième ou s’il prend un chapeau avec des cornes, il gagne quelques aptitudes : ses charges sont plus longues et font plus mal (un seul coup pour dégommer les bloc au lieu de deux), il peut s’accrocher au plafond et écraser les ennemis ou les blocs en retombant lourdement. En choppant un chapeau en forme de tête de dragon, il perd la possibilité de charger mais il peut cramer tout ce qui bouge à grand coup de lance-flamme. Enfin, toujours avec le bon chapeau, sa charge est remplacée par une faculté à pouvoir voler en ligne droite durant quelques secondes grâce à un réacteur.



Le jeu est organisé selon le schéma classique monde/niveaux et chaque niveau regorge de passages secrets et de réserves d’or cachées. On peut revenir en arrière dans la plupart des niveaux afin de bien tout prendre et c’est là qu’on comprend l’utilité des bonus : le vol et les cornes permettent parfois d’accéder à de nouvelles zones dans lesquelles on trouve parfois la clé du trésor ! En effet, chaque monde possède un trésor caché qu’il faudra essayer de trouver. Je vous rappelle que le but du jeu est de se faire du blé. D’ailleurs, à la fin de chaque niveau, les pièces gagnées sont ajoutées à votre butin qui grossira au fur et à mesure des mondes (cela a une importance capitale pour la fin !). Pour gagner encore plus de pièces, vous avez la possibilité de les jouer juste avant de les ajouter à votre total pour en gagner plus ou tout perdre.



Graphiquement, on voit que le capitalisme est passé par là car Wario ressemble à un Mario qui aurait bouffé au McDo tous les jours. Concrètement, le sprite est énorme mais assez détaillé. C’est d’ailleurs le cas de l’ensemble du jeu. Les décors sont un peu vides mais les effets sonores sont très réussis et les musiques bien trippantes. Là encore, elles changent du style habituel de Nintendo : plus lentes, plus agressives, elles collent vraiment bien à l’esprit du jeu. La question est : allez-vous y accrochez ? Warioland possède une excellente durée de vie et ceux qui aiment y reviendront avec plaisir pour dénicher le plus de trésors et de pièces possible. Mais pas mal de gens n’ont pas accroché car ce n’est vraiment pas un jump’n run classique de chez Big N : il est assez lent, il n’est pas très technique et il n’est certainement pas poétique…



Moralité : le mieux est de se faire son propre avis. Vous saurez très rapidement si vous avez envie de jouer avec ce plombier à tête de psychopathe ou si vous préférez continuer de manger des champignons et de sauver une blonde. Pour la petite histoire, la série des Warioland a dépassé en nombre de jeux celle des Super Mario Bros vu que son 4ème opus est sorti sur GBA et qu’il est grandiose. Pourtant, le meilleur rôle de Wario sera d’être la star d’une série de jeux rendant hommage à l’époque bénie dont nous traitons sur ce site : Warioware !



Le point de vue de César Ramos :
Bidon, parfois cher, mais n'y allez pas trop fort non plus, il suffit d'attendre dans bien des cas...