Bénis soient Steve Jobs et le travail de mon paternel qui firent tout deux atterrir un Apple 2+ pourvu d'un écran noir et jaune dans ma maison ! Il fut pour moi la fée qui me montra la voix que je continue à parcourir depuis un grand nombre d'années. Conan m'apprit l'humilité, Aztech m'apprit la persévérance et Boulder Dash m'apprit cette grande leçon de vie : "si tu trouve un diamant par terre, prend garde au rocher qui se trouve au dessus".
Je découvris les consoles Nintendo ainsi que les joies de l'Amiga chez mon voisin et ami tandis que je l'initiais au bonheur de jouer sur PC, aux disquettes de boot et aux config.sys. Je resta longtemps sur cette machine étrange jusqu'à ce que la Dreamcast me montre la voix de la raison : les consoles. Dès lors, je m'abreuvais d'odieux polygones tandis que je visitais le passé à travers l'émulation et la mayonnaise à travers l'émulsion. Ma vie fut une longue série de Loom, Lemmings, Zelda, Doom, Day Of The Tentacle et Civilization.
N'arrivant pas à retrouver dans les jeux les écrits et les traces de mon auteur fétiche, Howard Phillips Lovecraft, je commençais une série d'expériences mystiques écoutant toute musique un peu barré de Mr Bungle à Stupeflip en ingurgitant quelques litres de 51 devant Urgences. Dorénavant rangé sous les ordres du Grand Capital En Costume et soumis à des lettres démoniaques appelées Factures, je me rebelle sans cesse en continuant de pratiquer des rites sataniques consistant à jouer au célèbre jeu de rôle Paranoïa avec un T-shirt de Ranma 1/2.
Passionné, un peu à l'ouest et souvent de très bonne humeur, mon enthousiasme ne retombe que plié par la torture Star Académicienne que seule une écoute intensive de Mudvayne peut faire oublier. Je joue donc je suis et pour me rappeler que je suis, un retour aux sources est nécessaire car je n'oublierai jamais ces deux vers qu'a prononcés Abdul Alhazred devant moi avant de les écrire dans le NEScronomicon :
"NES pas mort la console à laquelle on joue encore
Au fil des parties peut mourir même Riptor !"