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Land of Illusion
The Walt Disney Company - 1993
Rat lovely ! par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
"Le retour de la vengeance de Mizrabel" ? " Land of Illusion - The sequel to Castle of Illusion" ? Ben non, même pas. Enfin, si, dans un sens, c'est la suite des aventures de Mickey sur la portable de SEGA, mais le scénario n'a (heureusement!) rien à voir avec "Castle of Illusion". Et là, on dit quoi? Hourra!!!



Mickey, qui n'a rien à foutre de ses journées, lit un bouquin de contes de fées (ah! la mièvrerie Disney... ça va me manquer, ça... Nan, j'déconne!) qui, apparemment est vachement passionnant vu qu'il s'endort dessus. Au réveil, Mickey se demande s'il n'a pas la gueule de bois car il se retrouve dans un village flippant et ne sait même pas comment il est arrivé là.



Décors lugubres, pas un chat (heureusement, pour une souris... quoi? je sors? déjà? bon...) mais une charmante canne (la femelle du canard, hein, je précise...) qui ressemble à s'y méprendre à Daisy (Duck, pas la princesse de SMB, hein, je préc... AÏE!!) et qui lui annonce qu'un vilain fantôme a dérobé le cristal magique qui protégeait le village et que, du coup, la magie bénéfique de la vallée s'est transformée en magie maléfique, d'où l'ambiance un peu glauque.



Et la madame de lui demander logiquement si, vu qu'il est là, il ne voudrait pas filer un petit coup de patte à la population (rappelons que Mickey n'a rien demandé). Bloquant un peu sur le mot "fantôme", Mickey hésite. Alors pour le motiver, on lui dit qu'une jolie princesse pourrait l'aider à trouver le fantôme. Alors, n'écoutant que sa libido, notre souris internationale par en (quê-)quête de la princesse... enfin, du fantôme, mais bon...



Nom d'un gruyère! Enfin un scénario qui tient la route. Oui, ça n'a pas l'air comme ça, mais le coté "quête" est assez présent, et implique donc que l'on est plus dans un jeu d'Aventure que dans un simple jeu de plate-forme. Et c'est loin de le dire! On sent que les programmeurs se sont un peu réveillés après s'être rendu compte de la pauvreté de fond de leur premier opus. Alléluia!



Dès le début du jeu, on voit une carte représentant le monde dans lequel vous évoluerez, avec quelques petits trucs qui vous montrent bien que vous allez devoir faire un peu plus que simplement enquiller les niveaux, comme cette route bloquée par un tas de pierres, ou cette île qui ne semble accessible que par bateau. Bref, tout cela est rassurant, d'autant que on sent une très très nette évolution graphique: C'EST LISIBLE!!!! Joli, coloré, plein de détails... ET LISIBLE!!!! Déjà un bon point (jubilation grandissante)



Premier niveau: la forêt. Là, appréhension: vont-ils nous ressortir les mêmes niveaux dans un contexte différent? Bah, à peu de choses près, oui. Disons qu'on reverra avec joie les niveaux les plus sympathiques de "Castle of Illusion" (la forêt, le magasin de jouets...) revus et améliorés, plus grands, plus beaux (plus gros!... euh... pardon... je m'emporte...) plus riches etc... Enfin, "plus", quoi.



Cette crainte passée, on ne peut qu'admirer le boulot et lâcher un petit "Ouah!": sprites plus grands, plus fins, plus détaillés, animation revue à la hausse... Top moumoutte! Vraiment, après avoir joué à la loupe à "Castle of Illusion", on est content de voir ça (les yeux disent merci). La barre d'options s'en trouve également améliorée, plus lisible, avec toujours cet éternel chrono et cette barre d'énergie encore trop petite.



Après, deuxième crainte: la maniabilité. Mickey est-il encore couvert de vaseline? On choppe la bête à pleines mains (je parle de la console...), les doigts en position sur la croix et les touches et... c'est parti pour une balade avec un Mickey qui semble avoir gagné en aplomb (faut dire, à force de passer ses journées avachi dans son fauteuil à lire des bouquins de contes de fées...) même si l'on sent encore ce petit coté "je glisse sur une peau de banane à chacun de mes pas". Mais on s'aperçoit vite que la gêne est beaucoup moins importante, et que la maniabilité a bien été améliorée.



Toujours les mêmes options, les mêmes coffres, les mêmes gâteaux, les mêmes pièces de monnaies, les mêmes oreilles de Mickey... mais en plus gros! Le même coup de "la fesse qui rebondit" aussi, mais on sent, là encore, que ça va "mieux passer". En fait, pour résumer, on a l'impression que le jeu a "gagné en poids", en stabilité, en densité par rapport à "Castle of Illusion". C'est difficile à expliquer par des mots car il faut vraiment jouer aux deux pour se rendre compte de la différence.



Autre intérêt: le fait que le jeu ne sois pas linéaire. On doit revenir dans des niveaux que l'on a déjà visité pour trouver des objets dont on a besoin, ou alors pour profiter des objets gagnés entre temps pour accéder à des endroits inaccessibles auparavant et ainsi collecter des bonus (comme les étoiles, par exemple). Question difficulté, on est un bon cran au-dessus. Vu que le jeu est plus orienté Aventure, il va vous falloir user un petit peu de ce que vous avez derrière le front pour résoudre quelques énigmes, surtout dans le château de la princesse (le seul vraiment tendu comme un slip).



La durée de vie du jeu s'en trouve évidement grandi, sa replay value devant énormément à toutes ses améliorations. Les niveaux sont plus difficiles, mais somme toute assez faisable car la progression de la difficulté est bien gérée. Evidement, les passages secrets sont présent, encore plus qu'avant, et il vous faudra pas mal de jugeotte pour tous les trouver et finir le jeu avec tous les objets (les étoiles, en fait). Pour les boss, rien de nouveau sous le soleil: toujours aussi facile à battre, à condition de trouver la bonne méthode.

Enfin, pour ce qui est des musiques, c'est la fête, encore une fois: les thèmes collent aux tympans, sont en parfaite adéquation avec l'environnement et, comme bon nombre de musique de jeux Disney, méritent amplement leur place dans la catégorie des "musiques de feu". Super agréable!



En résumé, "Land of Illusion" est une valeur sûre de plus dans la vaste ludothèque Disney, un jeu complet, paisible, qui fait travailler les neurones sans jamais les surchauffer. Si vous avez suffisamment de piles, c'est le jeu idéal pour les longs trajets ennuyeux, alors pourquoi se priver ?
Le point de vue de César Ramos :
Commun, grande distribution Disney.