Le colonel Moutarde, avec le chandelier, dans la bibliothèque.
Lion King
Virgin Interactive - 1994
Et le lion est en toi. Ah mince, c'était le tigre dans la chanson... par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Mon dieu, le temps passe et je m'aperçois que je n'ai pas fait de critique depuis au moins deux semaines. Mon dieu. Plus d'envie, plus d'inspiration, le blanc. Mais la motivation est là, le coeur y est. Quel jeu va me redonner un semblant d'idées ? Il me faut un jeu qui sent "1990", Game Gear root style et autres fantaisies folles qui fleurent bon l'enfance. Va pour le roi lion. Le dessin animé de Walt Disney qui a marqué un tournant avec l'apparition de l'informatique vraiment utile dans un dessin animé va servir à ma thérapie. Donc on se retrouve sur Game Gear avec un bon gros jeu à licence Disney. Soit. Virgin s'y colle. Bon, rien de particulier. Ah si j'allais oublier, je n'aime pas les jeux à licence. Généralement on se retrouve avec un jeu bien merdeux, avec un perso lambda à qui on colle la gueule du personnage de la licence. Ici, c'est simple, on pourrait se retrouver avec un Mario avec une tête de lion. L'appréhension est grande. J'allume ma console "transportable". L'écran est baveux. Mince, j'ai trop joué à l'émulée... Ecran titre, musique doucereuse dans les oreilles. Mon dieu mais c'est mimi !



Oui, c'est mignons tout pleins. Je ne sais pas vous, mais le seul truc que j'ai apprécié dans le roi Lion, c'est l'ambiance Afrique (bien cliché, mais ce n'est pas grave). Oui, je ne suis pas fan du père dans les nuages et autres blagounettes légères. Non, je sais c'est sympathique, émouvant, tout ça tout ça. Mais là non, c'est trop. Donc j'aime bien l'ambiance, avec le singe gourou, la musique... Du bonheur. Dès l'écran titre je suis immergé "là-bas". Le soleil cliché, rasant la campagne Kenyane. Musique du film. Parfait. Un petit coup d'oeil aux options. Un niveau de difficulté (inutile), un test sonore (mouarf l'option prétexte) et configuration des boutons. Rien de bien fou. Allez, on commence.



Hop, on joue avec le lionceau. Début du jeu = début du film. Oui, le jeu se joue sous forme de tableau, qui bien sur respecte le film à la lettre. On commence donc avec l'enfance de notre apprenti roi lion. Il se balade dans les rochers. Premier constat. Le lionceau se manie étrangement, avec une sorte d'inertie assez forte. Genre : hop il sautille pour chopper un méchant porc-épic (oui, le premier niveau est l'équivalent d'un goûter pour nous humain, à savoir un parangon d'enfance), il saute en avant, mais très difficile de l'arrêter pour modifier la trajectoire. Oui, on peut le dire, cela demande un petit coup de main. Rien de rédhibitoire, vraiment. Le premier niveau est là pour vous faire les griffes. Ennemis à chier et plates formes de tests sont là. Nickel. Un boss à la con, et on enchaîne. Nickel.



On enchaîne sur quoi ? Sur le tableau d'après dans le film. DOnc logiquement, le rêve psychédélique. Oui, souvenez-vous, le lionceau se fait un trip multicolore sur "être roi". Pourquoi pas. Et bien hop les développeurs en ont fait un niveau. Un vrai cette fois. On virevolte de queue d'hippopotames en têtes de girafes, en passant par les singes baladeurs. Frais. Les couleurs sont volontairement folles, et c'est sympathique. Et tout le jeu sera de cet ordre. On enchaînera les niveaux toujours plus mignons, en passant du magnifique au sombre, en dégageant des émotions vraiment étonnantes pour notre minable petite portable Sega. Graphismes léchés, c'est le Kenya en miniature que l'on a sous les yeux, ce n'est donc pas ça qui entravera votre course folle jusqu'à la mort de votre oncle.



Si les graphismes n'entravent pas votre route vers la victoire, est-ce que la maniabilité fera de même ? Comme je l'ai dis tout à l'heure (oui, je suis guetté par la gâtisme) le saut de notre lion est un peu étonnant la première fois, mais on s'y fait vite. Les multiples animations donne malgré ce saut étrange une sympathique sensation de fluidité. Admirez la qualité du lion dans sa période adolescente en pleine course, superbe. Tous ces petits gimmicks, comme "je suis au bord d'un trou je vais tomber" "je pousse mon cri de fou groaar". Tout ceci rend notre petit animal bien vivant. En plus de courir et de sauter, le lion peut aussi donner des coups de griffes. Je dois dire que je n'ai utilisé cette possibilité qu'une fois, pour passer au travers d'une foutu toile d'araignée. Je trouve la combinaison des touches pas très bien choisie, mais comme je vous dis c'est secondaire. Mais il n'y a pas que ça qui soit secondaire...



Oui, le jeu peut se terminer en 12 minutes chrono. En fonçant vers la sortie tête baissée, le jeu se termine en 12 minutes. Pas plus, pas moins. En fonçant comme ça on rencontre quelques ennemis, qui seront aisément évités. 12 minutes... C'est court. On peut donc améliorer la durée de vie. En explorant tous les niveaux tranquillement, en tuant tout le monde, en ramassant tous les objets (vies, points, bonus). L'exploration complète prend beaucoup plus de temps. Les niveaux sont labyrinthiques, mais léger. Gros jeu sur les plates formes, à savoir dans un fouillis trouver où il faut aller. Le jeu n'a donc rien de vraiment original, dans son concept. Mais est sympathiquement réalisé, avec un solide gameplay.



Le roi lion n'est pas sorti que sur Game Gear, ce serait ridicule. Sur toutes les consoles de l'époque, donc la Megadrive. Dans le dessin animé, un des moments forts techniquement reste la course avec les gnous, quand le roi meurt (nom de dieu j'en verse encore une larme. De rire. Excusez-moi d'avance auprès de ceux qui ont pleurés à cette scène). L'informatique avait multiplié les gnous, ce qui était une première. Et dans le jeu sur 16 bits, ils avaient bien retranscris la scène. Là sur Game Gear c'est un peu la blague, avec une pauvre partie plate forme, avec 3 gnous qui nous poursuivent. Très amusant. Cela donne un peu de variété à l'ensemble. C'est un des intérêts du jeu c'est son côté "allez hop, on va leur en mettre pour leur argent ah ah !". Frais.



La musique est énorme. Franchement sur notre portable aux possibilités limitées, les développeurs s'en sont donnés à coeur joie. On obtient des remix oldies des chansons du film, ce qui contribue à donne rune cachet "Afrique" certain. On prend plaisir à rester écouter "Hakuna Matata" remixé mono Sega... Oui, bon, ok il faut aimer la chanson de base. Mais rappelez-vous que c'est tout de même le dessin animé d'une génération !



En bref ce petit jeu est une des petites perles fraîches de la portable de Sega. Un bon jeu, bien coloré, utilisant de manière efficace l'écran de l'engin. D'un principe bateau, les développeurs ont sur développer une ambiance crédible, avec les moyens du bord. Un jeu qui devrait être dans toutes les collections game gear. Et oui, mécréants, elles existent !

Le point de vue de César Ramos :
Grosse distribution, normal, c'est un Disney. A pas cher, comme tous les jeux Game Gear (ou presque)